…Macabre
L’un des hommes qui étaient pourchassé est donc mort, le second, grièvement blessé, a été acheminé à l’hôpital. Dans les deux cas, la police a ouvert des enquêtes. Du côté de Saint-Louis, c’est d’un drame familial dont il est question. C’est en effet un policier se nommant Mohamed Mbengue qui a été tué par son propre frère cadet. Tout est parti d’une dispute autour d’une chaîne que le frère cadet portait au cou et que l’aîné, policier en service à Matam qui séjournait à Saint-Louis pour y fêter la Korité en famille, avait arrachée de force. Son jeune frère, qui vient de décrocher son baccalauréat, ne l’a pas entendu de cette oreille et une altercation s’en est suivie. Finalement, l’aîné a poursuivi son frère cadet dans la rue. Mais il ignorait que ce dernier détenait une couteau. Il a ainsi poignardé mortellement son frangin, avant de se fondre dans la nature avec l’arme du crime. 

Bibo Bourgi
De l’émotion il y en avait, hier, au tribunal régional de Ndakaaru. Le co-inculpé de Rimka à savoir le Franco-Sunugaalien Ibrahima Khalil Bourgi, plus connu sous le nom de Bibo Bourgi, s’est, en effet, présenté à la salle d’audience avec deux bouteilles de perfusion. Annoncé malade et fatigué, le «complice» de Rimka avait obtenu du procureur près de la Crei une autorisation de sortie de prison pour se soigner. Devant comparaître, hier, Bibo Bourgi a quitté la clinique du Cap où il est interné, depuis plusieurs jours, pour répondre à la convocation du juge, Henri Grégoire Diop qui a décérné un mandat d’amener en pleine audience contre lui. Mais sa présentation dans la salle a affecté les âmes sensibles qui ont eu pitié de lui. Il s’est présenté devant le juge sur une chaise roulante. Parce que ne pouvant pas se tenir debout longtemps. Finalement, il a été reconduit à la clinique. 

Fait inédit
Le procès de Rimka, hier, à la Crei, a été marqué par l’arrestation d’un homme pas tout a fait comme les autres. Imaginez que le gars a osé défier les autorités juridiques en traitant les magistrats de la Crei de corrompus. Eh oui ! de corrompus. Pire, cela s’est passé dans la salle d’audience. Au moment où le juge appelait les témoins pour qu’ils se présentent devant la barre, Moise Rampino a quitté son siège en courant vers les juges et les magistrats en scandant à qui veut l’entendre : «Non aux magistrats corrompus». Et d’enfoncer le clou : «(SMS) est un voleur, tuez moi si vous voulez». Un geste qui a surpris plus d’un, mais le jeune «Karimiste», Rampino a été finalement arrêté par les gendarmes et placé en garde à vue. Il sera jugé lundi prochain.

Procès fleuve
Restons dans cette audience pour dire que nous sommes partis pour un procès que ne connaîtra pas de sitôt son épilogue. «Lu xew» ? «Xana» que le président du tribunal a lui même annoncé que le procès est fait pour durer 3 voire 6 mois. Aux conseillers qui se bousculaient devant le micro pour prendre la parole, le juge, voulant les rassurer qu’ils prendront la parole, de leur rétorquer : «Le procès est fait pour durer. Si vous voulez nous serons là pendant 3 mois». «On fera un procès de 6 mois, s’il le faut», prévient le président de la Cour, Henri Grégoire Diop. 

Show au Palais
Baignons toujours dans cette atmosphère du Palais de justice de Ndakaaru pour vous dire que de l’ambiance il y en avait, hier. Les nombreux curieux et inconditionnels de Rimka qui ont pris d’assaut le Palais de justice, dès les premières heures, ont eu le temps de réserver un show au fils de 3W. C’est-à-dire que ces «Karamistes» ont profité de nombreuses suspensions d’audience pour faire leur démonstration. Et chaque suspension de séance devenait ainsi profitable à Rimka et ses supporters. «Libérez Karim. Karim moy sunu président», tels sont les slogans scandés. Des chants accompagnés de pas de danse et tout ça sous le regard de Tata Vivi qui, à son tour, s’est laissée quelquefois aller. Ça promet pour la suite… 

Mobilisation
Il faut dire aussi que ce procès a mobilisé tous les gros pontes de l’ancien régime. Ils étaient tous là. Tata Vivi accompagnée de son garde du corps est arrivée tôt le matin au Palais de justice. Nos capteurs ont aperçu toutes les grosses pointures de l’ancien régime libéral. Pape Samba Mboup, Samuel Sarr, Oumar Sarr, Modou Diagne Fada, Farbus Senghor. Mais un a brillé par son absence. 3W a, en effet, boudé le Palais de justice. Il est resté dans sa résidence, à Fann Résidence, attendant que le procès démarre véritablement. Car hier, il a été entrecoupé par des suspensions et incidents d’audiences, entre autres…

Me Diouf hué
Il a l’habitude de recevoir des applaudissements, lors des procès, surtout politiques. Mais hier, il a eu droit au contraire. Lui, c’est Me El Hadji Diouf, l’avocat du peuple. L’avocat qui défendait l’Etat dans le procès Rimka a été copieusement hué par les partisans de Rimka, lors de la suspension d’audience. Mais l’avocat qui a vite rejoint une autre salle est resté insensible à ces huées. D’ailleurs, il a levé les mains en signe de victoire. Un acte qui a été loin de décourager les souteneurs de Wade-fils. Ces derniers sont revenus à la charge quand le tonitruant avocat politicien est revenu pour la suite du procès. Là encore, les huées ont fusé de partout au niveau du hall du tribunal contre Me Diouf.

Le bâtonnier Farthouat blessé
Les interminables bousculades des journalistes pour faire des interviews avec les personnalités qui sont venues assister au procès de Rimka qui s’est ouvert, hier, ont été fatales pour un des avocats français de Rimka. En effet, le bâtonnier Farthouat s’est blessé à la tête après une chute. C’est au moment où les confrères ont voulu prendre la réaction de l’autre avocat français, Me Pierre Olivier Sur, que l’incident s’est produit. C’est ainsi qu’il s’en est suivi une grosse bousculade, occasionnant une chute spectaculaire de l’avocat qui s’est complètement retrouvé par terre et s’en est sorti avec une blessure à la tête. Il s’est relevé et s’est précipité pour rejoindre son véhicule afin d’échapper aux nombreuses caméras et aux photographes présents, sans manquer de taxer la presse de sauvage. «Ces journalistes travaillent comme des sauvages», a lancé Me Farthouat.

«Soow ardo»
Un fait plus ou moins inédit s’est produit, hier, à l’ouverture du procès de Rimka au Palais de justice Lat Dior de Ndakaaru. En effet, un individu sorti du néant a distribué deux gros sachets d’eau et de lait aux journalistes et militants venus couvrir ou assister au procès de Rimka qui étaient à l’extérieur du tribunal. Ces derniers qui ne se sont pas posés de question sur la provenance de ces vivres, ont assailli l’homme afin de se désaltérer et combattre la fatigue qui commençait à se sentir sur les visages, après 5 tours d’horloge, sous un soleil de plomb. Mais «nak» certaines langues pendues n’ont pas manqué de taxer ce geste de «sarax», après s’être déjà servies. Une offrande, disent-ils, destinée à libérer Rimka des mains de dame justice. Ce qui a attisé une colère noire chez certains journalistes qui ont fini par regretter le fait d’avoir bu de cette eau et goûté à ce «soow ardo». C’est trop tard les gars. 

Baffe
A ce rythme, on va finir par le nommer le «gifleur ». Lui, c’est le jeune libéral, Mamadou Lamine Massaly. La dernière fois, il avait giflé et même frappé une militante du Pds qui l’aurait insulté en pleine réunion du Comité directeur du parti de 3W. Hé bien! hier, il a encore remis cela. Massaly qui a eu une prise de bec avec une jeune «Karimiste» au Terrou-bi, juste après la conférence de presse des avocats de Rimka lui a asséné une baffe qui a fait sursauter plus d’un parmi la foule de militants libéraux qui ont assisté à la scène. Ce Massaly, distributeur automatique de gifles, va finir par fâcher les féministes du pays.

Gaza
En Conseil des ministres, hier, SMS est revenu sur la crise israélo-palestinienne. Exprimant sa «vive préoccupation sur la dégradation de la situation au Moyen-Orient», SMS a «condamné fermement le bombardement d’établissements scolaires à Gaza». SMS a, par ailleurs, lancé, à nouveau, un appel pressant à la communauté internationale, notamment au Conseil de Sécurité de l’Onu, pour exercer toutes les pressions nécessaires en vue d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et sans condition. «Au demeurant, le (Sunugaal) réaffirme sa solidarité agissante au peuple palestinien», indique le communiqué du gouvernement. 

Recteurs
Une véritable valse a été opérée, hier, en Conseil des ministres, au niveau des rectorats des universités de Sunugaal. C’est ainsi que l’université Cheikh Anta Diop de Ndakaaru a changé de recteur. Le Pr Saliou Ndiaye a été, en effet, dégommé et remplacé par Ibrahima Thioub Professeur titulaire des Universités. Ce dernier était jusque-là directeur du Centre africain de recherches sur les traites et l’esclavage (Carte) de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Ucad. Le Pr Lamine Guèye a cédé son poste de l’Université Gaston Berger de Saint- Louis au Professeur titulaire des Universités Baydallaye Kane, qui était jusqu’ici recteur de l’Université de  Thiès. Le Pr Lamine Guèye est désormais recteur de l’Université Alioune Diop du Bambey. Il y remplace le Pr Matar Mour Seck, qui migre à l’Université de Thiès dont il est désormais le recteur.

Coud et Crous
Restons dans le domaine universitaire. Et c’est pour dire que les Centres des oeuvres universitaires de Ndakaaru et Saint-Louis ont aussi changé de patrons. A Ndakaaru, c’est désormais Cheikh Oumar Anne, Maître-assistant à l’Ecole supérieure Polytechnique de l’Université Cheikh Anta Diop de Ndakaaru, qui est Directeur du Coud, un poste vacant, depuis que Abdoulaye Diouf Sarr a été promu ministre. Pour Saint-Louis, c’est Ibrahima Diao, Auditeur international et Juriste d’affaires, précédemment chef de la Division financière du Centre régional des oeuvres universitaires de Saint-Louis qui prend la place de Biram Ndeck Ndiaye. 

«Lions» du…
Les «Lions» du basket qui préparent leur participation à la Coupe du monde prévue en Espagne du 30 août au 14 septembre, ne se sont pas entraînés hier. Pour la seconde journée consécutive, ils ont donc boudé le parquet de Marius Ndiaye, toujours pour réclamer la régularisation de leurs assurances. Mais il faut dire que le processus est en cours, comme s’y était engagé le ministre des Sports, à travers son Directeur de la haute competition (Dhc), la veille. En effet, hier, deux cas ont été résolus. Car on est dans trois cas de figure. C’est ainsi que l’ensemble des joueurs, excepté Gorgui Sy Dieng et Malèye Ndoye, ont vu leur assurance être honorée par le ministère, hier. 

…Basket
Pour ce qui est de l’«Américain» Gorgui Sy Dieng et du capitaine, Malèye Ndoye, leurs assurances ont aussi été payées. Mais le staff attend le retour d’info des clubs. Car c’est d’une assurance club qu’ils bénéficient et c’est dans les comptes bancaires de ceux-là que l’argent a été viré. Cela a pris un peu de temps et pour ne pas prendre de risque, le staff est resté en stand by pour éviter qu’ils s’entraînent et s’exposent. Aussi, les frais d’hôtel pour Ndakaaru ont été intégralement payés ainsi que les indémnités financières des joueurs et également les billets pour Malaga, en Espagne. Il ne reste plus que les visas qui devraient être délivrés ce vendredi. Les «Lions» devraient finalement partir en début de semaine.

SOURCE:http://www.seneplus.com/article/les-du-pop-de-ce-vendredi-15