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lundi, 20 juillet 2015 00:00

Duel sur une candidature socialiste à la présidentielle : Tanor et Khalifa Sall aiguisent leurs seconds couteaux

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Petit à petit, la… guerre fait son nid entre Tanor et Khalifa Sall. A l’évidence, il y a deux camps qui s’affrontent pour la candidature socialiste et pour le candidat qui doit affronter Macky Sall.

Difficile de voir clair dans ce qui se passe au Parti socialiste. Un temps, avant le congrès, et la préférence affichée de Khalifa Sall pour Tanor qui affrontait Aïssata Tall Sall, on ne pouvait plus croire à une «dualité au sommet» entre le secrétaire général et le secrétaire à la Vie politique. Aujourd’hui, et au lendemain des Locales qui ont légitimé le leadership du maire de Dakar avec sa coalition Taxawu Dakar qui règne dans la capitale presque sans partage, on constate cette adversité entre les deux. Bien sûr menée par des seconds couteaux. 

Alors que le Ps a réaffirmé l’évidence de sa candidature à la prochaine présidentielle, et engagé des réformes à même de le ramener au pouvoir, les divisions apparaissent. En appelant à poser le débat sur la candidature, ces voix autorisées l’ont déjà fait. «Il y a un débat qu’on ne peut plus continuer de projeter dans l’avenir. Il s’agit de la candidature qui doit être posée dans les instances et qu’il faut liquider», déclarait le maire socialiste de Plateau, Alioune Ndoye, à l’émission Sortie de Walf Tv du 5 juillet dernier. Un vœu partagé par Barthélemy Dias qui ajoute, dans L’Observateur du weekend, que ce n’est pas à Tanor de poser le débat, mais aux autres camarades. Et, en réalité, ce n’est plus la question de la candidature, mais celle du candidat lui-même qui doit porter les couleurs des Verts de Colobane. Qui alors ? De toute évidence, quand Cheikh Seck cherche un candidat ailleurs que dans le Ps, Mamadou Lamine Loum, c’est que Khalifa Sall doit redouter d’éventuelles surprises si tant est qu’il veut être le candidat de son parti. Qu’un proche du maire de Dakar, Bamba Fall, lui apporte la réplique en déclarant que Loum, «c’est du passé», c’est confirmer le doute sur le choix de Khalifa Sall que les résultats des Locales à Dakar ont pourtant rendu évident.  

Ams, Règlement intérieur, panneaux publicitaires, emprunt obligataire
Les derniers développements relatifs aux divergences entre les députés socialistes sur la loi modifiant le Règlement intérieur qui viserait le Ps ont, au moins, révélé des pro Tanor et pro Khalifa Sall. Dans le groupe Ps, cornaqué par Cheikh Seck, il y a eu des voix discordantes qu’on ne peut, naïvement, réduire à un simple fait d’une expression démocratique interne. Tout semble indiquer que Seck a suivi la voie de Tanor, plus que celle du parti qui consiste à poursuivre l’alliance avec l’Apr. «Ceux qui pensent que Macky Sall va se séparer de Niasse ou de Tanor se trompent», a dit le maire de Ndindy, un des signataires de la proposition de loi des 23. Et certains ont dû s’étonner d’ailleurs de cette directive du «oui» à la modification alors que la question «n’a pas été discutée» dans les instances. Un peu comme ce que Aïssata Tall Sall reprochait à Tanor sur le procédé utilisé pour désigner les ministres socialistes devant siéger au gouvernement. Mieux, des Socialistes ont même redouté un changement de «ligne politique». C’était le cas aussi lorsque le Ps a soutenu la candidature de Aliou Sall à la tête de l’Association des maires du Sénégal (Ams) contre deux des leurs, Alioune Ndoye et Bamba Fall. Et l’appel à des concertations entre Macky Sall et Khalifa Sall émis par Tanor dans le contentieux économique de l’emprunt obligataire, que le maire de Dakar qualifie de «politique», a été jugé très «diplomatique». «Tanor aurait dû faire face à Macky et exiger que Khalifa Sall obtienne gain de cause. Il aurait dû lui rappeler que Khalifa Sall fait partie de ceux qui l’ont élu», estime Bamba Fall dans les colonnes de la Tribune. Tout comme le silence de Tanor notamment sur l’affaire des panneaux publicitaires, qui a débouché sur les convocations des maires de Mermoz-Sacré Cœur et de Plateau, intrigue. 

Le temps fuit le Ps
Dans ce combat que les élus de Dakar sous la bannière de Taxawu Dakar assimilent à un «complot politique», la direction du Ps joue avec sa crédibilité. C’est que l’ancrage réitéré du Ps dans Benno bokk yaakaar (Bby) ne rassure pas chez les partisans de la rupture avec le parti présidentiel puisque même les jeunes s’y mettent en réclamant, pour dire le moins, une «évaluation du compagnonnage» qui, passé au laser, donne une nette démarcation du pouvoir et de la majorité. Ce choc des positions est, en effet, le fait d’un choc des ambitions, pour le moment tues, mais bien réelles. Quand des proches de Khalifa Sall, comme Bamba Fall et Aminata Diallo, se mettent à tirer sur Tanor, c’est que la dualité est consommée par «procuration». 
Ce concert de critiques n’est rien d’autre qu’une pression sur la direction du parti qui ne semble pas pressée pour lancer son «produit» sur le marché de la Prési­dentielle. Or, comme le craignent des responsables comme Alioune Ndoye, «si nous devons avoir un candidat, il faut que cela soit acté maintenant parce que le temps sera contre nous». Et Barthélemy Dias en est convaincu en admettant, samedi, qu’«une élection présidentielle, ça se prépare».

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source:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/duel-sur-une-candidature-socialiste-a-la-presidentielle-tanor-et-khalifa-sall-aiguisent-leurs-seconds-couteaux

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Lu 30291 fois Dernière modification le lundi, 20 juillet 2015 11:47

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