Habillée en noir et blanc, Nathalie Espérant Jac s’incline devant la mémoire de son père et son oncle. Elle fait face à un vide rempli de peines. La stèle lui rappelle cette horrible nuit du 26 septembre 2002. Les douloureux souvenirs ressurgissent : «J’éprouve toujours cette douleur, cette tristesse, cette absence. Pour moi, c’est comme si c’était hier.» Elle est étreinte par l’émotion. Elle craque encore. Il n’y a même pas de tombe pour sentir la présence de cet être cher. «Le plus dur, c’est qu’on n’a pas pu retrouver leurs corps. Ce que je peux faire ? C’est venir devant ce tableau passer ma main sur leurs noms et prier pour eux», se console-t-elle.
Janno Diouf, animateur à la radio Zik Fm, est inconsolable. «Dès qu’on est au mois de septembre, je pense au naufrage». Il est surtout révolté par la banalisation de l’évènement. «Je m’attendais à voir beaucoup de personnes devant ce monument pour se recueillir. Que nenni ! Ça me désole, l’Etat devrait y penser et faire quelque chose de spécial», ahane-t-il. Il faudra repasser. L’oubli est l’autre naufrage du Joola. Il est, pourtant, entretenu à dessein.
Stagiaire
source:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/7324-commemoration-dans-lindifference-a-dakar-et-a-ziguinchor--second-naufrage-du-joola
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