Joint par téléphone hier, le non moins responsable libéral fulmine : «C’est une prédation sous contrôle judiciaire qui discrédite la justice.» A l’en croire, la Commission d’instruction de la Crei ne peut, en aucun cas, se démarquer des agissements des administrateurs provisoires qu’elle a elle-même choisis d’autorité pour assurer la gestion de ces entreprises qui se retrouvent entre les mains de «prédateurs». Me Sall pense que «tout ce que l’administrateur provisoire fait, il le fait sous le contrôle de la justice. Donc, c’est un vol sous le contrôle de la justice. Et c’est absolument inacceptable !».Ces faits d’accaparement de biens à Ahs et à Dp World prouvent, d’après lui, que la justice «a failli à sa mission». Pour le cas Ahs, les scandales qui éclaboussent l’administrateur provisoire confirment, selon Me Sall, «d’une part, la légèreté des poursuites, et d’autre part, le manque d’expertise de la justice dans une affaire aussi complexe». L’avocat du fils de l’ancien président de la République d’ajouter : «Alors qu’on parlait d’ingénierie financière, nous, avocats de Karim, avons dit, dès le départ, que ceux qui soutenaient cette thèse avaient montré les preuves de leur ignorance. Aujourd’hui, les faits nous donnent raison.» Par conséquent, estime-il, la mise sous administration provisoire de ces sociétés «dont Karim Wade n’a jamais été actionnaire ne se justifiait pas». Ce, dans la mesure où, persiste-t-il, «il n’y a pas contentieux entre les associés ; il n’y a pas non plus une gestion périlleuse. Donc, la justice n’avait qu’à faire ses investigations dans les sociétés et ne pas confier l’administration de la société à d’autres structures. Un expert judiciaire est là pour redresser, gérer une situation à la demande des associés. Mettre sous administration provisoire une société bien gérée où les associés s’entendent bien, cela me paraît inacceptable !» Pour toutes ces «légèretés» dans le dossier Karim Wade «qui n’est actionnaire de rien», rappelle-t-il, Me El hadji Amadou Sall demande au pouvoir politique et au premier chef, le Président Macky Sall, de «faire amende honorable» et, enfin, «d’arrêter ce massacre»
source: SENEGO
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