Ces deux projets sont de grandes priorités du gouvernement sénégalais. Il s’agit, dans le détail, de deux accords de crédits financés par la Banque mondiale par le biais de l’Association internationale de développement (Ida) et de deux dons octroyés par l’institution de Bretton Woods.
D’un montant total de 109,7 millions de dollars (57,8 milliards de Fcfa), ces financements devraient impulser le développement agricole de la Casamance et améliorer l’accès et la qualité de l’éducation de base.
Doté d’une enveloppe de 26,5 millions de dollars (20 milliards de Fcfa), le Projet du pôle de développement de la Casamance vise à accroître la productivité agricole en faveur des jeunes et des femmes dans les régions concernées (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou) et à améliorer l’accessibilité dans les zones rurales ciblées par la construction de pistes de production. Le gouvernement du Sénégal contribuera, pour ledit projet, à hauteur de 6 millions de dollars (3 milliards de Fcfa) au titre de sa contrepartie.
Pour Mme Vera Songwe, à travers ces deux projets, le Groupe de la Banque mondiale veut soutenir les initiatives du gouvernement du Sénégal visant notamment à relancer le développement de la Casamance, une région fragilisée par 30 ans de conflit. « Bien que la Casamance ait le potentiel de contribuer, de manière significative, aussi bien à la croissance économique qu’à la sécurité alimentaire, elle a également des besoins particuliers en facilitation de l’accès aux marchés et aux services et de renforcement de la résilience des groupes vulnérables, en particulier les jeunes et les femmes », explique-t-elle.
Ce financement devrait ainsi permettre d’appuyer le développement des chaînes de valeur en mettant l’accent sur la promotion et la diversification de produits agricoles à fort potentiel commercial. Il pourrait sauvegarder la sécurité alimentaire par le riz et les fruits et légumes. Selon la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, « ce projet est conçu comme une opération structurante et transformatrice pour appuyer la volonté de l’Etat du Sénégal à développer le potentiel économique de la Casamance et améliorer les perspectives de paix durable dans la région ». Ainsi, 30 000 hectares de rizière seront mis en valeur pour faire passer la production en riz de 80 000 tonnes en 2013 à 260 000 tonnes à la fin du projet en 2018. Parallèlement, 3 000 hectares de périmètres horticoles seront aménagés. D’après le ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, Me Oumar Youm, ce projet entre parfaitement dans le cadre de la territorialisation de la politique publique et de l’Acte 3 de la décentralisation.
A ce jour, le portefeuille de la Banque mondiale au Sénégal est riche de 25 crédits et dons d’un montant total d’environ 405 milliards de Fcfa.
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