Avec la mort de Mandela, c’est le monde entier qui est en deuil. Icône planétaire, il aura incarné ce que le continent a de meilleur. Jeune Afrique revient dans ce Hors-série de 84 pages et 31 ans après son premier dossier consacré à Mandela, sur le destin hors du commun de celui qui fût le premier président noir de l’Afrique du Sud, le 27 avril 1994.
Dans ce hors-série spécial, Jeune Afrique revient en profondeur sur les quatre grandes étapes qui ont marqué la vie du prix Nobel de la paix 1993 et forgé sa stature internationale :
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1918-1964 : L’homme du Transkei
Le jeune Madiba grandit à Transkei, situé à 1 300 km à l’est du Cap, à 900 km au sud de Johannesburg, entre les monts Drakensberg et l’océan Indien. Le Transkei abritait, au début du XXe siècle, 3 millions et demi de xhosa. C’est imprégné de la culture xhosa que Mandela entre en contact avec l’ANC. Il a 25 ans. Devenu avocat, il ne cessera dès lors de militer pour les droits des Noirs, n’excluant pas le recours aux armes.
L’apartheid une machine afrikaner
Alors qu’en Europe Hitler a été défait, ses idées racistes trouvent un prolongement chez les nationalistes boers. Arrivés au pouvoir en 1948, ils mettent en place un système discriminatoire, violent et répressif. L’officialisation du terme « apartheid », marque un tournant capital dans l’histoire de l’Afrique du Sud.
· 1964-1982 : Robben Island et la prison, la naissance du mythe
Dix-huit années de détention insulaire n’auront pas raison de ses convictions. Au contraire, la figure du prisonnier Mandela s’impose, aux yeux du monde, comme le symbole du combat contre l’apartheid. A une douzaine de kilomètres du continent, au nord-ouest du cap de Bonne-Espérance, Robben Island avait déjà servi de pénitencier au XIXe siècle pour héberger des Xhosas. Mandela y reste du 12 juin 1964 à avril 1982.
Compagnons de lutte
Tour d’horizon des principaux acteurs de la victoire dont il était le dernier survivant. Des intimes Walter Sisulu (1912-2003), Albertina Sisulu (1918-2011), au syndicaliste Raymond Mhlaba (1920-2005), le communiste Joe Slovo (1926-1995), à la pasionaria Dulcie September (1935-1988), … Mandela n’a pas vaincu tout seul le régime d’apartheid.
· 1990-1999 : La paix à marche forcée
« Il est facile de détruire et de briser. Les héros sont ceux qui font la paix et qui construisent » Conférence, Soweto, Juillet 2008.
Enfin libre, Mandela fait face aux violents antagonismes qui déchirent le pays : le président De Klerk, les extrémistes afrikaners, les militants zoulous… Comment, dans ces conditions, bâtir une nation arc-en-ciel ? Mandela est en colère. Mais il doit discuter de l’avenir du pays avec ceux qui jouent à l’intimider et à empêcher tout changement. Il va s’évertuer à tisser des liens entre camps opposés. Un rôle de médiateur qu’il endosse aussi sur la scène internationale, notamment sur le continent.
· 1999-2013 : La troisième vie
« Je me suis souvent demandé si le fait de combattre pour que les autres aient davantage de possibilités justifiait que je néglige ma famille » Manuscrit, Robben Island, 1975
Arrivé au pouvoir, le premier président noir d’Afrique du Sud n’aspire qu’à profiter de sa retraite et à passer du temps en famille. Mais la page est difficile à tourner et il exercera encore longtemps son autorité morale.
Un seul maître leur manque...
Les deux successeurs de Mandela à la présidence ont su préserver, tant bien que mal, l’héritage de leur mentor. Mais sans parvenir à s’imposer dans le cœur des Sud-Africains.
Retrouvez aussi des contenus exclusifs sur cette figure légendaire:
- - Sur l’appli « Mandela, africain du siècle » en ligne disponible sur Apple Store
- - Sur le site jeuneafrique.com : un dossier avec un diaporama, des vidéos inédites et un suivi de toutes les réactions mondiales
84 pages, en kiosque à partir du 08 décembre 2013
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