Elle a permis de faire le tour d’horizon des différents projets de l’Etat, d’évoquer l’implication du secteur privé national, les relations et la complicité nécessaire que le patronat sénégalais doit avoir avec l’Etat. Il a déclaré qu’un dispositif de suivi de ces discussions a été aussi adopté dans ce sens. Le président du Conseil national des employeurs du Sénégal (Cnes), Mansour Kama, après avoir salué cette initiative du président de la République, l’a qualifiée de signal très fort lancé en direction du secteur privé national mais également en direction de tous leurs partenaires. « Le président a montré que la position de l’Etat, c’est d’être en phase avec son secteur privé national. Il a essayé de nous faire prendre conscience de nos responsabilités en ce qui concerne les grands projets de l’Etat tout en définissant la doctrine qui va désormais régir les relations entre le secteur privé national et l’Etat », a soutenu M. Kama. Le président du Cnes a affirmé que le chef de l’Etat a identifié, avec eux, les mécanismes qui vont être mis en œuvre pour la réalisation des projets en vue d’accélérer la croissance. « Nous avons montré notre adhésion à cette initiative du président de la République et notre volonté de l’aider à les réaliser, parce que c’est dans le plus grand bien du Sénégal », a dit Mansour Kama.
Elhadji Ibrahima THIAM
La part du Pib consacré au transport encore en deçà de 4 %
Le Sénégal, à l’image de beaucoup d’autres pays africains, n’est pas encore arrivé à consacrer 4 % de son Produit intérieur brut (Pib) au secteur des transports, a relevé l’ancien ministre des Infrastructures et des Transports, Youssouf Sakho. Il rappelle que, dans ce domaine, il est nécessaire de parvenir à un taux de 7 % du Pib pour résorber le gap en infrastructures. Il a dressé ce constat à la table-ronde organisée par les anciens élèves de l’ex-Ecole nationale des travaux publics et du bâtiment. Aux participants à cette rencontre, il a aussi fait remarquer que « le chemin à parcourir est extrêmement long et parsemé d’embûches ». « En termes de ratio, il n’y a que 30 % des Sénégalais qui ont accès à une route située à moins de deux kilomètres. Avec la comptabilité analytique, on avait une maîtrise des coûts d’entretien routier. D’après un diagnostic qui a été fait dans ce système, là où le bât blessait, c’est à la comptabilité analytique, dans l’entretien du matériel qui était trop complexe et trop calquée sur les principes du génie industriel », a-t-il souligné. Selon lui, ce système marchait assez bien et s’adaptait « parfaitement » à l’arbitrage budgétaire. « Malheureusement, ce système a été abandonné et on a voulu moderniser trop vite. Nous devons revenir à un réalisme dans la mise en place de notre système de planification et de programmation des travaux », a-t-il estimé. Selon lui, le financement des infrastructures, « d’une manière générale », est « une problématique » qui amène à regarder vers les ressources privées. « Nous nous sommes toujours évertués à financer l’infrastructure routière sur des ressources publiques, sur nos budgets. Aujourd’hui, l’expérience a montré que si l’on évalue les besoins en entretien et ceux en reconstruction du réseau routier, l’on aboutit à un montant qui représente trois fois l’aide publique au développement. Cela veut dire qu’on ne peut pas résorber le gap en infrastructures, si l’on ne se retourne pas vers de nouvelles ressources de financement », a estimé Sakho. « Je reconnais que l’apport des capitaux privés a un corollaire, notamment la transparence et la bonne gouvernance. Les pays qui ont réussi cette mutation de mobiliser le maximum de ressources privées, ce sont ceux-là qui ont fait de la bonne gouvernance et de la transparence l’axe prioritaire de leur politique de développement », a conclu Youssouf Sakho.
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