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Dakar, 3 juin (APS) – La FAO a engagé un processus de renforcement des capacités et des liens entre laboratoires du Sénégal, du Mali et de la Mauritanie, pour ‘’mieux comprendre les techniques actuelles de diagnostic de la fièvre aphteuse présente dans ces pays voisins.
Il s’agit, à travers un atelier ouvert mardi à Dakar, de voir avec des formateurs de la Commission européenne pour la lutte contre la fièvre aphteuse (EuFMD) comment ‘’contribuer à la surveillance régionale de la fièvre aphteuse, afin de soutenir le réseau de laboratoires et de développer la base d’informations sur les risques de la fièvre aphteuse’’.
‘’L’objectif est de voir comment améliorer les capacités des laboratoires des trois pays à collecter des échantillons et à identifier le stéréotype des souches circulant dans la région’’, a expliqué l’expert en élevage à la FAO, Malick Faye.
‘’Les formateurs vont aider à voir avec les experts des pays comment renforcer la surveillance épidémiologique dans chaque pays, en identifiant les facteurs de diffusion et les foyers afin d’établir un dispositif qui renseigne sur tous ces éléments’’, a-t-il ajouté.
‘’La fièvre aphteuse est une maladie virale assez préoccupante qui atteint les bovins et les petits ruminants dans notre pays et dans la sous-région. L’aspect lié au diagnostic des laboratoires est important, puisque ceux-ci constituent des références pour confirmer qu’il s’agit bien de la maladie aphteuse’’, a expliqué Malick Faye
‘’C’est une maladie à craindre dans les systèmes intensifs naissants, parce que dans nos pays, on s’oriente de plus en plus, dans la modernisation de l’élevage, vers l’intensification avec de plus en plus des races exotiques importées, des croisements de ces races avec celles locales’’, a-t-il fait observer.
Autant de facteurs qui nécessitent de ‘’développer des mesures de contrôle et de surveillance dans les pays et une collaboration transfrontalière’’, selon M. Faye.
Sur les pertes économiques et les mesures à prendre pour un contrôle effectif de la maladie, il a souligné qu’il ''manque des évaluations d’impact économique de la maladie de sorte qu’on ne mesure pas encore l’ampleur des pertes causées par la maladie aphteuse''.
‘’Ce sont des aspects qu’il faut développer dans le futur pour voir un peu les pertes occasionnées par cette maladie’’, a-t-il ajouté.
Pour l’un des formateurs, Bakali Kassimi Labib, ''il est nécessaire dans le cadre du programme d’éradication mondiale de la fièvre aphteuse de mettre en commun les différents moyens de la région, afin d’harmoniser et d’améliorer la communication entre laboratoires''.
‘’L’ensemble des acteurs doivent travailler en commun pour aboutir à un plan de travail pour éradiquer la maladie’’, a-t-il souligné.
La rencontre a pour finalité la mise en œuvre d’une approche transfrontalière dans la lutte contre la fièvre aphteuse et l’amélioration de la mise en réseau de laboratoires et services vétérinaires de la région.
Toutes ces questions seront abordées au cours de cette rencontre de deux jours qui réunit des experts du Mali, du Sénégal et de la Mauritanie.
source: http://www.aps.sn/articles.php?id_article=129318