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Le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta a nommé jeudi comme Premier ministre Oumar Tatam Ly, un banquier de 49 ans, selon un décret officiel pris au lendemain de son investiture.
Oumar Tatam Ly est le fils d’un célèbre écrivain et homme politique malien décédé, Ibrahima Ly. Il était jusqu’à récemment en poste à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), institut d’émission monétaire des huit pays de cette région ayant comme monnaie le franc CFA.
Né le 28 novembre 1963 à Paris, agrégé d’histoire et diplômé en économie, Oumar Tatam Ly surnommé Thierno Ly par ses proches, est le fils d’Ibrahima Ly, homme de lettres et qui fut un militant engagé de mouvements estudiantins et de partis de gauche. Ibrahima Ly est notamment l’auteur de deux retentissants livres: Toiles d’araignées et Les noctuelles vivent de larmes.
Oumar Tatam Ly a pour mère Madina Tall Ly, diplomate qui fut ambassadeur sous le régime du président malien Alpha Oumar Konaré (1992-2002).
Formé en France, M. Ly a travaillé notamment à la Banque mondiale à la fin de ses études, puis à la présidence de 1992 à 1994 durant le mandat d’Alpha Oumar Konaré, d’abord comme chargé de mission ensuite conseiller, puis chef du bureau d’analyse et de prospective.
Il a intégré la BCEAO en 1994, où il gravi les échelons jusqu’à devenir directeur de cette banque pour le Mali à la fin de l’année 2008, basé à Bamako, puis conseiller spécial du gouverneur, poste basé à Dakar.
Selon la presse malienne, il a multiplié ces dernières semaines les navettes entre Dakar et Bamako. Il devrait entamer dans les prochaines heures des consultations pour former son gouvernement.
Elu le 11 août, Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé IBK d’après ses initiales, a prêté serment mercredi comme président du Mali pour cinq ans.
Il a énoncé plusieurs priorités, la plus pressante à ses yeux étant la réconciliation nationale dans son pays meurtri par 18 mois de crise politico-militaire.
Son investiture boucle près de deux ans de soubresauts au Mali, après une crise débutée en janvier 2012 dans le Nord par une offensive de rebelles touareg, supplantés rapidement par des groupes criminels et islamistes armés liés à Al-Qaïda qui ont pris le contrôle de cette vaste région juste après un coup d’Etat militaire qui, le 22 mars 2012, a renversé le président Amadou Toumani Touré.
Les jihadistes ont laminé la rébellion touareg et l’armée malienne, commettant d’innombrables exactions avant d’être en grande partie chassés, à partir de janvier 2013, par l’intervention militaire franco-africaine toujours en cours. Le conflit a ravivé les tensions entre communautés touareg, arabes et noires, et provoqué le déplacement d’environ 500.000 personnes.
En dépit de craintes sécuritaires, le pays a organisé sans incidents majeurs le 11 août une présidentielle, qu’Ibrahim Boubacar Keïta a remportée au second tour face à l’ex-ministre Soumaïla Cissé.
AFP