Moustapha Guirassy rompt le silence sur son bref passage à Bokk gis gis, après avoir quitté le Pds. Le maire de Kédougou parle désormais de «phase malheureuse». L’ancien ministre de la Communication visitait, hier, des ouvrages réalisés par le Conseil municipal.
Moustapha Guirassy est-il encore à Bokk gis gis (Bgg) ? Il avait rompu avec le Parti démocratique sénégalais (Pds) pour, avec Pape Diop, Thierno Lô, Bécaye Diop et autres, créer cette alliance électorale aux Législatives du 1er juillet 2012. Son compagnonnage avec Pape Diop a été timide, surtout au lendemain du scrutin à l’issue duquel cette tendance libérale a obtenu 4 députés contre 12 pour le rival Pds. Guirassy admet aujourd’hui qu’il a traversé «une phase malheureuse dans Bgg». Pour l’heure et à quelques mois des Locales du 16 mars 2014, lors desquelles il va devoir remettre en jeu son fauteuil, le maire de Kédougou dit n’être dans aucun camp politique.
Sur les motifs de son départ du parti de Abdoulaye Wade, il dit : «J’ai quitté le pds parce que je croyais qu’il avait compris qu’il ne fallait pas mettre en situation difficile ses leaders politiques à la base.» L’ancien ministre de la Communication dans le dernier gouvernement libéral a laissé entendre hier, en marge de sa visite sur les ouvrages du Conseil municipal, qu’il n’a subi aucune pression dans sa décision. «Ma décision a été volontaire», a-t-il déclaré.
L’ancien ministre a, par ailleurs, jugé «regrettable» la situation du pays, particulièrement dans la région de Kédougou. Il a déploré l’«indifférence» dont fait montre l’Etat vis-à-vis des collectivités locales qui souffrent du non- reversement du fonds social minier dans leurs caisses. Moustapha Guirassy s’est rendu à la nouvelle gare routière de Kédougou qui sera ouverte dans un mois et dont le coût est estimé à 79 millions 794 mille 335 F Cfa, le marché du quartier Gomba pour 159 millions F Cfa, l’abattoir pour 70 millions F Cfa, la laiterie financée par le Progeb pour 16 millions F Cfa, entre autres réalisations. Malgré quelques retards accusés dans l’exécution des travaux, il s’est dit «satisfait».
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