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Sam, Nov

MALAISE AU SEIN DU PARTI PRESIDENTIEL - La Convergence des cadres de l’Apr vole en éclats

POLITIQUE
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politique

L'OBS - La Convergence des cadres républicains (Ccr) de l’Alliance pour la République (Apr) est divisée en deux parties. Un groupe de cadres qui, se réclamant «libres», s’oppose à l’actuelle équipe qui veut fermer le Google groupe et menace de créer une Ccr bis.

Le parti de Macky Sall vit des jours sombres. La Convergence des cadres républicains (Ccr) est au bord de l’implosion. La structure dirigée par le ministre Thierno Alassane Sall éclate en mille morceaux. Une autre structure de cadres de l’Alliance pour la République (Apr) est en gestation. Des membres de la Ccr, qui ne se reconnaissent pas dans la gestion de Thierno Alassane Sall et son équipe, ont mis sur pied un groupe de réflexion des cadres républicains «libres» et menacent de créer une Ccr bis. Tout est parti de la dernière réunion du Collège exécutif national (Cen), tenue le mercredi 29 janvier dernier au siège de la Ccr, au Point E, présidée par Dior Thiam avec comme rapporteur Djiby Bâ. Et en présence du coordonnateur de la Ccr, le ministre Thierno Alassane Sall, et de son adjoint Mor Ngom. Lors de cette rencontre, qui avait enregistré 52 participants, d’aucuns ont fustigé le comportement de certains accusés de critiquer le pouvoir via le Google groupe.

 Qui a été mis en place pour permettre aux cadres de la Ccr de prendre en charge par la réflexion, des contributions, des propositions sur les secteurs de la vie nationale, voire même internationale. Des cadres ont considéré gênant la position de certains de leurs camarades qui donnent librement leurs opinions. Pis, d’après une source membre de la Ccr, les messages postés par certains cadres dérangent même en haut lieu, puisque le Président Macky Sall aurait demandé à certains membres de la Ccr si leur structure était de l’opposition. Ce qui fait qu’une décision a été prise à l’issue de la réunion du Collège exécutif national (Cen) du mercredi dernier, la proposition a été faite de fermer le Google groupe. Et le vendredi 31 janvier dernier, une note a été envoyée aux membres pour annoncer la mesure. «On nous a envoyé le procès-verbal de la réunion dans lequel, il écrit que le Google groupe sera fermé le 1er février à minuit pour une durée n’excédent pas 10 jours. La raison avancée, c’est qu’il y a des cadres qui gênent de par leurs messages, ils considèrent que la position affichée par certains cadres dérange en haut lieu», explique une source. Mais, la mesure ne sera pas appliquée à date échue, puisque le Google groupe n’a pas été fermé le 1er février, comme prévu. La fermeture a été décalée d’un jour, d’après le second message envoyé aux membres qui dit : «Le Google groupe sera fermé pour tout le monde à partir du dimanche 02 février à minuit pour une durée n’excédent pas 10 jours, délai qui sera mis à profit pour la réinscription des cadres, acceptant le code d’éthique, et à jour de la cotisation annuelle payable en trois tranches pour ceux qui le désirent. En outre, une fiche de renseignements sera adossée à la réinscription pour nous permettre d’avoir une base de données fiable.» Le message ajoute : «Deux Groupes de cadres sont désignés, l’un assurant le volet technique comme administrateur, l’autre le volet éthique pour extirper les contributions hors norme, et appliquer des sanctions en cas de besoin.»

Seulement, cette mesure de fermer le Google groupe est contestée par des cadres de l’Apr qui ne comptent en aucune manière y adhérer. «Ce sont 52 personnes sur plus de 1 000 membres qui ont décidé de fermer le groupe de réflexion. Nous n’accepterons pas que le Google groupe soit fermé. Si le Google groupe est fermé, nous allons droit à une scission. Cela n’est pas à négocier. S’ils le ferment, il y aura une Ccr bis», menace Patrick Sané, Secrétaire administratif de la commission Veille et Marketing politique de la Convergence des cadres républicains (Ccr). Ce dernier annonce déjà qu’ils ont créé les cadres «libres». Initié par Lassana Sakho et Patrick Sané, ce comité global qui va réfléchir sur la posture à prendre est déjà fort de plus 98 cadres. «Il y a des membres du Cen qui sont dans le comité parce qu’ils ne sont pas d’accord avec ce qui se fait. Si on n’a pas un lieu de discussion, on va créer notre cadre de concertation et de discussion parce que nous ne sommes pas obligés de suivre qui que ce soit. On ne peut pas se réunir dans une salle et décider pour tous les cadres», déclare Patrick Sané. Son camarade, Lansana Sakho, abonde dans le sens et déclare : «Il y a deux personnes du Cen qui bloquent le fonctionnement de la Ccr, alors qu’ils n’ont pas les compétences pour diriger une structure de cadres. Mais, nous allons rester et nous battre à l’intérieur.» Lansana Sakho, membre de la Ccr, souligne qu’une cinquantaine de cadres ont quitté la structure à cause de ces problèmes. «Nous voulons attirer l’attention du Président Macky Sall pour qu’il siffle la fin de la récréation. Et si cela ne marche pas, nous allons mettre en place une structure parallèle, même si cela n’est pas souhaitable», déclare le président de la commission Secteur privé.

SOPHIE BARRO

source: http://www.gfm.sn/actualites/item/10610-malaise-au-sein-du-parti-presidentiel-la-convergence-des-cadres-de-lapr-vole-en-eclats.html