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L'OBS - Le président de la République a promis une gouvernance «sobre et vertueuse» aux Sénégalais, mais il y a une différence entre son discours et les actes qu’il pose. La preuve, Macky Sall a béni beaucoup de pratiques pourtant bannies durant le règne de Me Abdoulaye Wade.
Dans le discours, on sent un véritable homme d’Etat. Un président de la République qui est soucieux de la préservation de certaines valeurs qui font un Etat.
Mais, entre le discours et les actes, il y a un grand fossé. Macky Sall fait souvent le contraire de ce qu’il prône. Candidat à la Présidentielle de 2012, Macky Sall avait promis aux Sénégalais une gouvernance «sobre et vertueuse». Aussi, le candidat Macky Sall avait promis une «rupture» dans la façon de gérer le pays. Un discours qu’il continue d’ailleurs de chanter à tout bout de champ. Seulement, le discours de Macky Sall diffère des actes qu’il pose au quotidien depuis qu’il est à la tête du pays.
D’abord, dès la première année de sa gouvernance, le président de la République a organisé un meeting au palais de la République. La rencontre a été organisée par les femmes pour le remercier de la loi sur la nationalité. Auparavant, le chef de l’Etat, soucieux de la massification de son parti, avait reçu au Palais les responsables et Directeurs généraux de l’Alliance pour la République (Apr) pour une réunion «politique». Toutes ces pratiques étaient décriées du temps de Me Abdoulaye Wade. L’opposition d’alors et beaucoup de Sénégalais reprochaient à Me Abdoulaye Wade de réunir les instances de son parti au palais de la République. Aussi, le Président Macky Sall a béni la transhumance qui est bannie par beaucoup de Sénégalais. Macky Sall a ouvert ses portes à tout le monde et mieux, il s’est transformé, lui-même, en véritable sergent-recruteur. Le chef de l’Etat a récupéré beaucoup de dignitaires de l’ancien régime de Me Abdoulaye Wade. Parfois même, des gens qui ont des déboires avec la justice sénégalaise. Le dernier acte en date, c’est le ralliement de l’ancien ministre d’Etat, ministre de la Femme, Awa Ndiaye, qui a rejoint les rangs de l’Apr. En 2008, l’ancien ministre d’Etat, Awa Ndiaye, a été épinglée par un rapport de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp). Elle a été accusée de malversations dans des procédures de passation des marchés publics. Après la publication du rapport de l’Armp en 2008, beaucoup de Sénégalais s’étaient indignés. Ils avaient exigé que la lumière soit faite, et attendaient que les coupables soient punis. Mais à la place d’une sanction, Macky Sall accueille les «malfaiteurs» dans ses rangs. Alors qu’au même moment et pour les mêmes faits, d’autres responsables libéraux ont séjourné ou séjournent toujours en prison. C’est le cas par exemple de l’ancien Directeur général du Port autonome de Dakar (Pad), Bara Sady, de Thierno Ousmane Sy, de Carmélo Sagna, de Ndèye Khady Guèye, d’Aïda Ndiongue, entre autres pontes de l’ancien régime, épinglés dans le rapport de l’Armp pour mauvaise gestion des deniers publics. Un poids deux mesures, dirait-on !
SOPHIE BARRO
source: http://www.gfm.sn/actualites/item/13037-macky-sall-parle-en-homme-detat-et-agit-en-homme-politique.html
Macky Sall parle en homme d’Etat et agit en homme politique !
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