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Sam, Nov

TRANSHUMANCE, DÉBAUCHAGE, MASSIFICATION DÉBRIDÉE DE L’APR Macky saborde la « rupture »

POLITIQUE
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politique

 

La massification forcenée de l’Apr en route vers les élections locales de juin, voire la présidentielle de 2017, vaut-elle toutes les compromissions ? Voilà l’une des questions phares qui titillent bien d’observateurs de la scène politique au lendemain des ralliements à l’Apr d’anciens responsables libéraux au pédigrée « problématique », des fois même sous la ligne de mire de la justice, mais soucieux de se donner une nouvelle virginité voire de se mettre à l’ombre du parapluie présidentiel. Une transhumance en total déphasage avec la « rupture » prônée, urbi et orbi, par Macky Sall et son camp !

 

La redistribution des collectivités locales qui se profile avec les élections de juin prochain ne se fera certainement pas pour le parti présidentiel sans l’apport des transhumants qui enfourchent au forceps le wagon «apériste». 
 
A moins de trois mois des Locales, la ruée vers le nouveau parti au pouvoir semble le raccourci le mieux emprunté par d’anciens responsables libéraux en mal de repositionnement dans un champ politique où ils ne cessaient plus d’être réduits à la portion congrue. Une descente aux enfers d’ailleurs entamée depuis la perte du pouvoir en 2012 par Me Abdoulaye Wade, leur ancien mentor et «concepteur». 
 
Et dans cette fuite en avant sans retenue, le ralliement d’Awa Ndiaye, l’ancien ministre d’Etat en charge de la Famille et de la solidarité nationale sous le magistère libéral a fini de remettre au goût du jour le phénomène de la transhumance jusque-là honni sous toutes les chaumières, condamné pratiquement par tous, mais utilisé en dernière instance par presque tous les nouveaux pouvoirs au Sénégal depuis la survenue de l’Alternance politique
 
Dans ce jeu de cache cache, il semble que le maître du jeu, en l’occurrence Macky Sall, est de plus en plus disposé à « singer » Me Abdoulaye Wade qui avait usé à outrance de la transhumance pour massifier le Pds nouvellement arrivé au pouvoir, après la fin du régime socialiste. Les observateurs politiques se rappellent encore la maestria avec laquelle l’ancien Premier ministre libéral Idrissa Seck, aujourd’hui leader de Rewmi, avait débauché des pans entiers du Ps moribond comme des partis satellites pour asseoir de manière systématique la majorité mécanique naissante du Parti démocratique sénégalais.     
 
 La deuxième alternance à la tête de l’Exécutif ne semble apparemment pas être en passe de mettre un frein définitif à la transhumance, ce fléau du corps politique sénégalais.  Après avoir débauché Innocence Ntap Ndiaye, l’ancienne ministre libérale de la Fonction publique, lors de sa dernière visite à Ziguinchor pour le lancement du Projet pôle de développement intégré de la Casamance, Macky Sall a embrigadé dans le giron « apériste» Awa Ndiaye. Le ralliement ou la transhumance de l’ancienne ministre libérale de la Famille et de la solidarité se serait effectué, selon l’intéressée elle-même, à l’issue d’une « audience » avec le chef de l’Etat. 
 
 Le souci de donner davantage de tonus à son parti engagé dans des opérations embryonnaires et fratricides de massification de sa base, à l’orée des locales de juin, ayant certainement pris la mesure sur la volonté de « rupture » dans la pratique politique ressassée çà et là, Macky Sall s’encombre petit à petit de responsables de l’ancien régime sans… grand bonus électoral mais surtout au compagnonnage délétère. 
 
Ainsi en serait-il pour le cas Awa Ndiaye, selon certains esprits avisés. Et pour cause. A peine annoncée, la venue à l’Apr de l’ancienne ministre libérale fait grincer les dents. Mettant en avant le rapport de la Cour des comptes révélant les surfacturations au niveau du ministère de la Femme et de la famille sous le magistère d’Awa Ndiaye, certains « apéristes » l’ont déclaré tout simplement persona non grata dans leur parti. Et même si certains responsables du parti au pouvoir se permettent de jouer à l’avocat du diable dans ce cas de transhumance qui rappelle étrangement la période Wade, force est de constater que le rush vers l’Apr de ces nouveaux convertis à la vision Macky ne grandissent en rien le nouveau pouvoir. Tout au plus, il ne semble leur servir que de raccourci pour se créer une nouvelle virginité, bénéficier de la protection du nouveau pouvoir, voire mieux rebondir dans leur optique de « partage du gâteau». 
 
En total déphasage avec la « rupture » tant vantée, Macky Sall semble, à dire vrai, vouloir piocher aussi bien dans le Pds que dans la fameuse Génération du Concret avec les ralliements d’Awa Ndiaye, Innocence Ntap Ndiaye  et même Kalidou Diallo, l’ancien ministre de l’Education dont l’évocation du nom seul renvoie les syndicalistes l’école à des souvenirs refoulés au plus profond de l’inconscient.  La conquête des collectivités et la nécessaire massification  de l’Apr valent-elles tous les raccourcis, voire toutes les compromissions ?
 
 Confronté à la real politik, Macky Sall saura-t-il se convaincre que les Sénégalais, en quête de véritable « rupture », sont les seuls dépositaires du suffrage ? Ou va-t-on tout simplement donner foi au jeu de dupes et à l’envers des valeurs que les « gorgorlus » essaient de réfréner à chaque joute électorale ? Autant de questions auxquelles répondra certainement la future posture du nouveau pouvoir et de son chef  Macky Sall face à la course débridée des nouveaux transhumants qui frappent sans retenue à leurs portes !
source: http://www.sudonline.sn/macky-saborde-la--rupture-_a_18328.html