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La matinée d’avant-hier, samedi 18 octobre, était très mouvementée à Simbandi Brassou. Les ouvriers en charge des travaux de construction de la route nationale n°6 (RN6) y ont érigé des barricades et calciné des pneus, paralysant de fait le trafic sur l’axe Goudomp/Tanaff. Ils réclament deux mois d’arriérées de salaire et dénoncent les conditions drastiques de travail.
Les ouvriers en charge des travaux de construction de la route nationale N°6 ont, en effet, barré le tronçon Goudomp/Tanaff à hauteur de Simbandi Brassou tôt ce samedi matin. Au moyen des troncs d’arbre et des pneus calcinés, ils ont paralysé le trafic sur cet axe pendant trois tours d’horloge pour, disent-ils, attirer l’attention de l’opinion sur le mal qui ronge leur vécu quotidien. Ce mal a pour nom deux mois de retard de salaire durement subis, avec les obligations de la fête de Tabaski et l’ouverture des classes, a notamment fait savoir Sadibou Sané, le porte-parole du jour.
Dans le même temps et toujours par la voix de leur responsable Sadibou Sané, ces ouvriers dénoncent les conditions inhumaines de travail, relevant deux heures de plus sur le crédit horaire qui leur est initialement assigné, alors qu’ils ne gagnent que la moitié de ce que perçoivent leurs camarades engagés par d’autres entreprises intervenant sur cette même route nationale N°6.
Le blocus est levé peu avant midi sans toutefois altérer en rien la détermination de ces travailleurs à poursuivre la lutte pour le paiement, sans délai, de leurs dus. Du côté de l’entreprise en question, une source anonyme indique que la communication est très complexe dans leur corporation et le silence protège mieux que des commentaires. Peut être que le niveau supérieur trouvera utile de clarifier ces divergences relatives au traitement de ces ouvriers en grève sur la route nationale N°6.
SOURCE: http://www.sudonline.sn/pneus-calcin%C3%89s-et-barricades-pour-le-paiement-des-arri%C3%89r%C3%89es-de-salaire_a_21272.html
