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Les populations des villages riverains du fleuve Gambie ont organisé une marche hier mardi, pour dénoncer les attaques meurtrières de l'hippopotame de Gouloumbou et appelé les autorités à neutraliser l'animal. Elles dénoncent le fait de ne pouvoir fréquenter le fleuve et les champs à l'entour et réclament des vivres de soudure.
Les populations d'une dizaine de villages jouxtant le fleuve Gambie ont rallié Gouloumbou hier, mardi 20 mai, pour battre le pavé, exprimant ainsi leur ras-le-bol face aux charges meurtrières de l'hippopotame qui mardi 6 mai dernier, en était à sa vingt-cinquième victime, un pêcheur malien vivant dans le village de Madina Hafia . « La coupe est pleine » ont-elles martelé, laissant très clairement entendre qu' "il est peu compréhensible que l'on veuille à tout prix protéger une espèce animale au détriment de celle humaine ».
A Gouloumbou et environs, l'angoisse est à son paroxysme, plus personne n'ose s'aventurer au fleuve et pêcher ou encore aller dans les champs souvent fréquentés par ce mammifère qui a fini de faire perdre le sommeil à tous. « Les populations ont toujours considéré que c'était un phénomène passager et c'est seulement après la quatrième victime qu'elles se sont organisées pour saisir les autorités compétentes. A partir de la mort de Mamadou Bâ, muezzin de la mosquée de Gouloumbou le 9 janvier courant, j'ai moi-même saisi par correspondance en date du 13 janvier 2014, Mme Le Premier ministre, et demandé qu'elle agisse car les populations de Gouloumbou et environs n'en peuvent plus, jusqu'ici rien », a déploré Ousmane Traoré, un haut cadre ressortissant du village de Gouloumbou, faisant office de porte-parole des populations.
Mr Traoré de poursuivre en posant très clairement que « l'abattage de ces animaux n'est nullement le vœu des populations car, nous savons que l'hippopotame est une espèce protégée mais si, comme l'a si bien signifié le ministre (Mor Ngom, ministre de l'Environnement), sa tutelle a pour mission de préserver toutes les ressources naturelles, à savoir les vies humaines de même que celles animales, il n'a pas dit qu'en cas de conflit d'habitation entre ces deux ressources naturelles, quelle est celle qu'il faudra protéger ».
Les principaux villages concernés qui ont pris part à la marche pensent que : « les autorités doivent étudier l'écologie de cet animal, l'identifier, l'endormir et le transporter vers un lieu adéquat pour ne point imposer aux populations son abattage ». Outre le dispositif de surveillance demandé sur cette partie du fleuve, il est vivement souhaité que les autorités assistent les pêcheurs en vivres de soudure, le temps que le problème soit définitivement réglé. Au cas où leurs doléances ne trouvent guère un écho favorable auprès des autorités, les populations de Gouloumbou et environs soutiennent avoir un plan B.
source:http://www.sudonline.sn/les-populations-de-gouloumbou-battent-le-pave_a_19011.html