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iGFM (Dakar) Le vent de protestations contre certaines propositions annoncées dans l’acte3 de la décentralisation continue de souffler partout à travers le pays. A Kolda une mesure rattachant le secteur du bassin rizicole d’Anambé à la commune rurale de Diaobé soulève la colère des populations de cette bourgade célèbre à travers la SODAGRI (Société de Développement Agricole et Industriel du Sénégal) implantée dans la localité en 1978 pour une irrigation rizicole au sein de la vallée du bassin d’Anambé. Elles ont organisé un grand rassemblement de vingt villages pour exiger que leur localité soit érigée en commune rurale. Les 1644 habitants du village d’Anambé ainsi que ceux des villages environnants crient à l’injustice
La proposition de rattacher Anambé (qui est sous l’administration territoriale du département de Kolda) à la commune rurale de Diaobé (qui elle est sous l’administration territoriale du département de Vélingara) n’est pas du gout des populations. Vingt villages du secteur se sont retrouvés autour d’un grand rassemblement avant-hier à Anambé pour protester contre cette mesure. «Nous sommes réunis ici (Anambé) pour protester par rapport à une mesure de l’acte 3 de la décentralisation.
Cette proposition est entrain de suivre la voie hiérarchique. Nous avons eu l’information au niveau de l’agence régionale de développement (Ard), une information selon laquelle le secteur d’Anambé sera rattaché à la commune de Diaobé. Ce que nous protestons et nous ne l’accepterons jamais pas aujourd’hui pas demain pas un autre jour», a tenu à préciser avec persistance le coordonateur de la cellule de défense et de la préservation des intérêts de l’Anambé Mamadou Gano.
Par ailleurs professeur chercheur, Mamadou Gano de poursuivre «pour plusieurs raisons : d’abord nous nous ne sommes pas dans le département de Vélingara comme le cas de Diaobé. Le secteur d’Anambé est dans le département de Kolda. Les populations à la base n’ont pas été consultées. Nous n’avons pas les mêmes vocations que Diaobé. Diaobé a une vocation commerciale avec son louma alors qu’Anambé a une vocation de culture de riz». Ainsi les populations de cette localité ne demandent ni plus ni moins que leur secteur soit érigé en commune rurale pour mieux prendre en compte leurs intérêts et ceux des producteurs.
Revenant à la charge le vieux El Hadj Ibrahima Gano, actuel chef du village dénonce le manque d’intérêt que les décideurs accordent à la question de l’aménagement. «La SODAGRI n’existe ici que de nom…». Selon lui, les populations locales ont toujours des problèmes d’accès aux parcelles de riz avec des délibérations faites à leur encontre. Ces populations qui exigent que justice soit faite, n’excluent pas de passer à une vitesse supérieure si jamais le régime en place dont elles ont largement contribué à son accession à la magistrature suprême ne fait pas marche arrière pour satisfaire leurs doléances.
Jules Bâ
ACTE 3 DE LA DÉCENTRALISATION - Anambé (Kolda) refuse d'intégrer Diaobé (Vélingara)
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