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Les villages du secteur de Anambé sont situés dans le département de Kolda, et se trouvant à un jet de pierre du département de Vélingara. Une situation géographique qui a dû pousser des politiciens à demander son rattachement à la commune de Diaobé-Kabendou, dans le cadre de l’Acte III de la décentralisation en projet. Les populations des villages concernés disent n’avoir pas été consultés auparavant et ne sauraient, par conséquent, adhérer à la proposition.
«Non au rattachement du secteur de Anambé au département de Vélingara. Nous exigeons d’être consultés pour toute décision nous concernant.» Ce sont là quelques-uns des slogans que l’on pouvait lire sur les nombreuses pancartes tenues par des jeunes de Anambé et des villages environnants. C’était mardi dernier à la place publique de ce village qui a donné son nom à la vallée rizicole dont la Sodagri (Société de développement agricole et industriel du Sénégal) a la mission de gérer. Des chefs de village et représentants des couches sociales de 21 villages se sont retrouvés là pour partager l’information et décider de la réaction à adopter face à ce qu’ils ont appelé «le coup fourré de politiciens véreux qui veulent accaparer leurs terres».
Mamadou Gano, enseignant-chercheur à la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Ucad, explique : «De sources bien informées et très fiables, dans le cadre des consultations populaires liées à la communalisation universelle suggérée par l’Acte 3 de la Décentralisation, des politiciens véreux ont proposé que les villages du secteur de Anambé soient rattachés à la commune de Diaobé qui se trouve dans le département de Vélingara. Nous n’avons pas été consultés auparavant. Il n’est pas question pour nous de quitter le département de Kolda pour celui de Vélingara. C’est Kolda que nous connaissons, c’est à Kolda que nous avons toujours résolu nos problèmes administratifs». Ce natif de Anambé soupçonne les auteurs de cette proposition d’avoir l’intention inavouée de vouloir s’accaparer de leurs terres si fertiles et si convoitées pour leurs propres intérêts et au détriment des ayants droit. Il ajoute : «Diaobé et Anambé n’ont pas les mêmes vocations, même si ces deux localités sont complémentaires. Anambé a une vocation de production (agricole et animale) et Diaobé une vocation de commerce. Il ne faudrait pas privilégier l’une par rapport à l’autre». M. Gano propose : «Ce qu’il faut, c’est ériger le secteur de Anambé en une commune rurale pour avoir une autonomie de gestion et d’exploitation de ses ressources et potentialités et poser les jalons du développement de la zone».
Ces populations disent user de toutes les voies pacifiques pour faire échouer «cette forfaiture», au cas échéant, elles se réservent le droit d’explorer d’autres pistes moins recommandables.
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DECENTRALISATION - Soupçonnant des politiciens de vouloir s’accaparer de leurs terres : Les villages de Anambé refusent d’être rattachés à la commune de Diaobé
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