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L’OBS- Au début, leur relation est des meilleures. Au fil du temps, elles se regardent en chien de faïence. De belles-sœurs, elles passent meilleures ennemies. La pomme de discorde est, le plus souvent, la jalousie et les rivalités entre femmes…
NDEYE MARIE SARR : «Ma belle-sœur avait juré de me séparer de son frère»
L’histoire est pathétique ! Cela pourrait même paraître irréaliste. Quand Ndèye Marie Sarr narre sa mésaventure, elle ne peut s’empêcher de refouler d’un geste machinal de la main, de chaudes larmes. Le regard détourné, la mine crispée, elle rouvre une parenthèse sombre de sa vie. «J’étais mariée à un homme merveilleux. Au début, tout se passait très bien. Nous étions très heureux, jusqu’au jour où il a eu la mauvaise idée, de me demander de venir vivre chez ses parents. C’était une famille nombreuse et j’ai essayé au mieux de m’adapter. Mais, un beau jour, sa petite sœur, ma belle-sœur, a décidé de me pourrir la vie. Elle me mettait en mal avec tout le monde. Et il arrivait des jours où personne ne m’adressait la parole dans la maison, mon mari y compris. Elle racontait des mensonges sur moi. Elle disait à ma belle-mère que c’est moi qui ai mis dans la tête de leur frère, de ne rien faire pour eux. Et naturellement, la vieille y a cru dur comme fer. J’étais devenue, une étrangère dans la maison et toutes les tâches ménagères m’étaient dévolues. Je pleurais sans cesse. Il arrivait que je tombe sur des gris-gris devant ma chambre. Dans tout ça, mon mari ne pipait mot. Un jour, cela a tourné au vinaigre avec belle-sœur. Nous avons eu une vive altercation. Nous nous sommes empoignées et les coups ont commencé à pleuvoir. Nous avons été séparées par mon mari qui venait juste de rentrer, avant même que je n’explique ce qui s’est passé, il a commencé à me crier dessus, prétextant que les problèmes ont commencé depuis que je suis entrée dans la maison. Sa mère aussi s’y est mise. Là, j’ai su que je n’avais plus rien à faire dans cette maison. Ce qui m’a fait le plus mal, c’est que mon mari n’a même pas cherché à me retenir. Et en sortant, ma belle-sœur me lance à la figure : «Je t’avais dit que je te sortirais de la maison, voilà j’ai réussi.» Mon mari s’est remarié avec sa cousine et moi, je vis toujours avec mon chagrin. Quand je suis allée voir un marabout, il m’a dit que mon mari n’était plus lui-même, que sa famille l’avait maraboutée.»
A l’image de Ndèye Marie Sarr, elles sont nombreuses, les femmes qui vivent un véritable enfer au sein de leur foyer. Non pas parce qu’elles subissent les foudres de leurs époux, mais à cause de leurs «diablesses» de belles-sœurs. Alors qu’au tout début de la relation entre elles et leurs frères, elles sont généralement leurs passeports d’entrée dans la famille. Les femmes mettent tout en œuvre pour se faire apprécier d’elles et se les mettre dans la poche. Tissus de luxe, parures, cheveux naturels, parfums, rien n’est trop beau pour charmer sa belle-sœur. Une fois que c’est fait, cette dernière ne se gardera pas de travailler l’oreille de son frangin, en lui donnant des assurances que celle-ci est la bonne fée qui illuminera son foyer, la bonne mère pour ses enfants. Toutefois, ce conte de fée ne dure, habituellement, que le temps d’une rose. Passé le temps de compter fleurette, l’union est scellée, les relations entre belles-sœurs se révèlent sous un tableau des plus obscurs. Après la complicité, l’amitié, place à une haine viscérale entre les deux. Le plus souvent, c’est un problème de place, de rôle et de pouvoir. Les belles-sœurs veulent façonner la nouvelle mariée à leur image, à leur modèle familial. Conséquences, elles envahissent le couple. Ce que l’épouse de leur frère n’accepte pas. Mais, se faire aimer de la belle-famille a un prix. Si elle refuse d’encaisser le chantage affectif qu’opère sa belle-sœur sur son époux ou ne veut pas s’y soumettre, elle risque d’être perçue comme une enquiquineuse, une fouine merde. Celle qui brouille l’unité de la famille. Dans certains cas, lorsque la jalousie et les rivalités entre femmes ont eu raison de leurs relations, jadis affectueuses, ça se termine dans les eaux troubles du divorce. Contrairement au début de l’amourette, la belle-sœur, frangine de l’époux, est à pied d’œuvre pour envoyer l’épouse, cette fois-ci, hors du foyer. Et entre sa femme et sa sœur, inutile de préciser que son sang ne fait qu’un tour. Le mari prend faits et causes pour son sang, sa sœur.
MARIAM SOW : «En plus des brimades de ces humiliations, ma belle-sœur rapproche mon mari de ses ex»
Mariama Sow n’a pas été plus chanceuse que Ndèye Marie. Elle aussi cohabite avec une belle-sœur qui est pire que la peste : «J’ai une belle-sœur invivable. Au début de mon mariage et pendant 3 ans, elle a été adorable. Nous nous entendions bien. Elle était fâchée depuis plusieurs années avec ses parents. J’ai tout fait pour les réconcilier. Une fois que la paix est revenue entre eux, « ma belle » a montré son vrai visage. Quelle horreur ! Elle est jalouse de moi, car j’ai quatre ans de moins qu’elle et je me suis mariée avant elle. À 32 ans, elle est toujours célibataire à la maison», narre-t-elle, péremptoire. Secrétaire dans une entreprise de la place, elle supporte, au quotidien, les brimades et humiliations de sa belle-sœur. «Aujourd’hui, elle passe son temps à m’insulter et à critiquer tout ce que je fais. Tout le monde constate son comportement odieux, mais personne ne réagit, car ils ont peur d’elle. C’est la vie ! Je me contiens, mais c’est vraiment dur. Elle gâche mon bonheur, ma vie», confie-t-elle, pleine d’amertume. Plus dramatique encore, si sa belle-sœur se limitait uniquement à lui pourrir la vie, Mariama n’en serait pas que plus heureuse. Seulement, elle s’est fixée comme objectif, de l’éloigner de son mari. «Elle cherche souvent des copines à son frère et se permet de le rabibocher avec ses ex. Elle fait tout pour les rapprocher. Parfois, je boude et je rentre chez mes parents, mais je finis toujours par revenir. Parfois, je trouve des gris-gris enfouis dans la maison. Une seule question me taraude l’esprit : pourquoi autant de méchancetés de sa part ? J’ai beau cherché, je ne trouve pas la réponse.» Même le fait que sa belle-sœur soit une fille unique et orpheline de surcroît ne saurait expliquer, encore moins excuser son comportement envers elle. «Comme ses parents sont décédés, elle est très gâtée par ses frères qui cautionnent tout ce qu’elle fait», lâche Mariama, entre deux soupirs. Sa litanie de complaintes contre sa meilleure ennemie pourrait remplir un livre entier, elle n’en finit pas de parler. Elle renchérit de plus belle : «Parfois, elle peut rester des mois sans me saluer. Je vous jure que si elle avait un couteau, elle me l’aurait planté en plein dans le cœur. Rien que pour me chercher des noises, elle se permet de donner des ordres à ma bonne. Quand je lui demande de cuisiner un plat, elle dit toujours à celle-ci de faire autre chose. Et son jeu favori, c’est de casser du sucre sur mon dos, une parfaite commère. Mais, ce qui me dérange le plus, c’est quand elle donne des talismans à mon mari, sous prétexte que c’est pour son bien. A l’arrivée, celui-ci me fait toujours la tête. Elle a juré de me séparer de lui et je crains fort qu’elle n’arrive un jour à ses fins.»
AMINATA DIOP : «Ma belle-sœur a convaincu la famille que je verse des potions dans les repas»
Le cas d’Aminata Diop est tout aussi bouleversant. Elle est la première épouse d’un polygame. Sa belle-mère et ses trois belles-sœurs lui font voir de toutes les couleurs. «J’ai fait une fausse couche à cause d’un kyste à l’ovaire. Après une intervention chirurgicale, le docteur m’a donnée trois mois de dispense de tout travail. Mes belles-sœurs, en conseil de famille, ont soutenu que ma coépouse seule ne peut pas cuisiner trois mois durant et que je me contente de manger. Mon mari m’a envoyée chez mes parents, le temps de me remettre. À mon retour, je n’étais plus en odeur de sainteté dans la famille. Ma belle-mère et mes belles-sœurs refusent de manger mes repas, prétextant que j’y ai mis des médicaments traditionnels pour envoûter mon mari et les autres membres de la famille.» En plus de ce calvaire, elle doit aussi endurer, les caprices et la dictature de la cadette de ses belles-sœurs. «Elle a 25 ans, mais c’est la reine de la maison. Chiante à souhait, elle mène tout le monde à la baguette, se mêle de tout. Bref, une vraie dictatrice, une emmerdeuse de première et personne ne trouve à en redire. Mon conjoint qui est de tempérament plutôt calme et influent s’est aussi laissé bouffer par elle», pleure-t-elle presque. Mais jusqu’où une telle relation peut-elle aller…
MAÏMOUNA LY : «A cause de ma belle-sœur, mon nid d’amour s’est transformé en un foyer de tensions»
Quand elles ont en face une dure à cuir, une femme qui ne se laisse pas faire, la solution pour lui faire plier à leurs exigences est vite trouvée. Les belles-sœurs ont recours aux marabouts. Des charlatans, véritables briseurs de foyers. Pour quelques billets de banque, ils n’auront aucun scrupule à être le levier des plans machiavéliques de ces «démones» en puissance. Maïmouna Ly y a droit. Elle a vu, impuissante, son ménage voler en éclats, après qu’une de ses belles-sœurs lui a fait un cadeau empoisonné. «C’était un pot d’encens, mais quand je l’ai mis et que mon mari a senti l’odeur, il était comme hors de lui. Je ne comprenais pas. Il avait changé et ne voulait plus me voir. Je me suis mise à pleurer et quand j’ai appelé ma mère, elle est allée voir un autre marabout et ce dernier lui a dit qu’il n’était pas lui-même. Malgré les gris-gris de ma mère, mon mari était devenu quelqu’un d’autre. L’ambiance, l’amour entre nous, n’était plus au beau-fixe. Notre nid d’amour s’est transformé en un foyer de tensions. Et le plus dur, c’est que ma belle-sœur était une véritable hypocrite. Avec ses airs angéliques, elle donnait l’impression d’être une sainte à qui on donnerait le Bon Dieu, sans confessions. J’étais tout le temps angoissée. Dès qu’elle sortait de la maison, je me disais qu’elle allait voir un marabout.» La belle-sœur de Mariama était en réalité jalouse d’elle. «Elle racontait à tout le monde que c’était moi qui empêchait son frère de lui faire des cadeaux. Elle croyait qu’il me donnait tout son salaire. Ce qui était loin d’être la vérité. C’était une véritable enquiquineuse. Elle a finalement réussi son pari. Son frère m’a répudiée.»
FATOU SOUMARE : «Ma belle-sœur a enfoui une corne dans ma maison»
Tout comme elle, Fatou Soumaré a vécu la même misère. Elle a en commun avec elle d’avoir supporté, des années durant, une belle-sœur difficile à vivre. Fatou n’avait d’autre choix que de se réfugier, toute seule, dans sa chambre, pour pleurer toutes les larmes de son corps, pour noyer son chagrin sous les traversins de sa literie. «Ma belle-sœur fait tout pour me séparer de mon mari. Elle fait le tour des marabouts, juste pour nous séparer. Une fois, je suis tombée sur elle. Elle tentait d’enfouir une corne dans la cour de notre maison. Quand elle a levé les yeux et m’a vue, elle n’a pas pipé mot. Tout juste s’est-elle contentée de se retirer dans sa chambre. Je suis presque certaine qu’elle a achevé sa sale besogne plus tard. Elle a réussi à semer la zizanie entre mon époux et moi. Toutefois, je refuse de me laisser faire, je vais me battre jusqu’au bout. Je suis convaincue qu’avec l’aide du Tout-Puissant Allah, mon couple va traverser cette mauvaise passe.» Puisqu’elle le dit…
CODOU BADIANE
source:http://www.gfm.sn/belles-soeurs-meilleures-ennemies-au-secours-la-soeur-de-mon-mari-me-deteste/
Sénégal - Belles-sœurs, meilleures ennemies…- «Au secours, la sœur de mon mari, me déteste !»
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