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vendredi, 17 octobre 2014 00:00

Interpellé sur la «cache» des 117 milliards attribués à Karim Wade Kantoussan « renvoie » la crei… à Singapour

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  L’ancien gendarme et garde de corps de Karim Wade, Victoire Kantoussan, a donné à la Crei les indices du lieu où Karim Wade pourrait cacher les 117 milliards. A la deuxième journée de sa comparution hier, jeudi 16 avril, en tant que témoin dans le procès de la traque des biens supposés mal acquis qui oppose Karim Wade à la Crei,  Victoire Kantoussan a indiqué, avec un air narquois, que Singapour serait le lieu le mieux indiqué pour trouver cette somme.

Pour sa deuxième journée de comparution en qualité de troisième témoin devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), dans le cadre du procès de l’ancien fils de Wade, Victoire Kantoussan  campe sur ses déclarations de la veille. Qui plus est, il a répété être toujours «fidèle au Président Abdoulaye Wade à son fils Karim Wade». 

Toutefois, l’ancien ancien gendarme et garde de corps de Karim a renvoyé la Crei à Singapour pour retrouver les 117 milliards de francs reprochés à l’ancien ministre libéral dans le cadre du procès. Répondant à une interpellation de Me Alioune Badara Cissé qui lui demandait s’il pouvait donner, en sa qualité d’un des proches collaborateurs de Karim Wade, un indice à la Cour pour l’aider à retrouver le lieu où les 117 milliards sont cachés. Victoire Kantoussan  qui avait l’habitude d’observer, un temps de silence avant de répondre, a répliqué dans un air gai et sans hésitation «Singapour». «Moi, je pense que Singapour est le lieu le mieux propice».

 
Toutefois, l’ex-élément du GIGN (Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale) qui répondait aux questions de la défense après que la partie civile, par Me Amacodou Fall, a estimé qu’il n’était pas nécessaire de continuer à poser des questions au témoin «qui est prêt à mourir pour Me Wade et son fils», a tenu également à réaffirmer l’innocence de son patron dans ce dossier. Il est allé même jusqu’à le présenter comme un modèle à suivre au Sénégal. « Depuis que j’ai commencé à travailler avec lui en 2003, je n’ai jamais reçu de sa part d’instructions contraires à la règle de ma profession encore moins à la morale. Karim Wade est très pointu en tout ce qui concerne le travail », a-t-il affirmé tout en rejetant l’arrogance qui lui est souvent prêté. «Plus légal que Karim Wade dans le Sénégal d’aujourd’hui, n’existe pas.».
 
«LES DECLARATIONS D’ELY MANEL DIOP SONT FAUSSES»
 
Prenant tour à tour la parole, les avocats de la défense avec Mes Demba Ciré Bathily, Clédor Ly et Alioune Badara Cisse par une série de questions, ont invité l’ancien élément du GIGN qui a démissionné de la gendarmerie, en mars 2012, pour se consacrer au service de la famille Wade, de revenir sur ses déclarations d’hier devant la Cour. Il s’agissait notamment des conditions d’acquisition de ses deux maisons, de son audition à la Section de recherche de la gendarmerie, ses relations avec Ely Manel Diop des ADS, Albert Samy ou encore avec Cheikh Oumar Diallo de CD Média. 
 
Dans ses éléments de réponse, Victoire Kantoussan a réaffirmé devant la barre qu’il a obtenu ses deux maisons dans les conditions transparentes et au prix de lourds sacrifices. Dans la foulée, il a précisé à la Cour que sa femme n’est jamais intervenue dans son travail de garde rapprochée. S’agissant de ses relations avec Eli Manel Diop, il est resté ferme. « Je ne le connais pas et je ne l’ai jamais connu avant notre audition devant la Crei.  Ses déclarations sont fausses. En plus, il a affirmé que je suis le cousin d’Albert Samy avec qui j’habite dans le même village. Je le défie de prouver ce lien de parenté», a-t-il déclaré à la barre. En outre, Victoire Kantoussan a aussi nié avoir remis des véhicules à Cheikh Oumar Diallo.  
 
«A LA SR, J’AI EU L’IMPRESSION D’ETRE UN BANDIT DE… »
 
Revenant sur les conditions de son audition par les gendarmes de la Sr dans le cadre de l’enquête préliminaire concernant ce dossier, Victor Kantoussan a informé la Cour qu’il a été brutalisé et insulté. Toutefois, il a tenu à préciser que les bourreaux agissaient directement sous les ordres du commandant Cheikh Sarr et Malick Ngom. Il a ainsi indexé ces deux officiers comme étant les commanditaires des atrocités qu’il a subies dans les locaux de la Sr alors qu’il n’était même pas convoqué.  «A la Sr, j’ai eu l’impression d’être un bandit de grand chemin, un criminel. Les gendarmes se sont déchaînés sur moi. Ils m’ont traité de tous les noms d’oiseaux, j’ai été insulté sans même savoir le pourquoi de cet acharnement. Je ne savais pas dans quel cadre je suis arrêté, manu militari pour être interrogé alors qu’j’étais venu accompagner Karim Wade en tant que son garde rapproché. Ce n’est qu’à l’audition devant la commission d’instruction de la Crei que j’ai entendu le mot, «témoin», relate celui qui se dit «prêt à tout pour continuer à être au service de Karim Wade».
 
«LE PRESIDENT A LE DROIT DE DONNER 50 MILLIONS A ….»
 
Victor Kantoussan s’est aussi érigé en avocat de Wade père. Il a notamment défendu avec bec et ongles à la barre que l’ancien Président a bien agi en lui remettant les 50 millions de F Cfa versés à la SGBS et les 36 495 000 de F Cfa à la CBEAO dans le compte en banque de Karim. Il a estimé qu’il ne voyait aucun inconvénient dans ce geste de Me Wade. Ce, d’autant plus que le président de la République dispose d’une caisse noire dont le montant s’élèverait d’après une réponse soufflée par Me Demba Ciré Bathily à huit (8) milliards. «Ce montant est comme une pierre dans la mer. Le Président a le droit de donner 50 millions à un citoyen à plus forte raison son fils ». 
 
«PAS QUESTION DE REMETTRE EN QUESTION LA MORALITE DES ENQUETEURS» 
 
Il faut signaler également qu’à un moment donné, le président de la Cour Henry Grégoire Diop est monté au créneau contre Me Bathily et son collègue, Me Clédor Ly, en raison de son irritation face à la manière dont ces avocats de la défense posaient leurs questions. Ces derniers ont voulu en effet demander au témoin de donner son appréciation sur l’intégrité morale des gendarmes enquêteurs de la Sr. Le président de la Crei a dit niet. Pas question de demander au témoin de donner son appréciation sur la moralité des agents qui ont mené l’enquête. Il leur a notamment signifié qu’ils ne peuvent pas transmettre au témoin que «les questions jugées importantes» et cela, via le président de la Cour. Visiblement touché par les propos de président de la Cour, Me Bathily a demandé plus de considération. «Si vous êtes digne de respect, on vous respectera», a répondu le président Henry Grégoire Diop. ET Me Bathily de rétorquer : «Si la Cour est digne de respect, je le respecterais». Il a fallu alors l’intervention de l’ancien bâtonnier, Moussa Félix Sow, pour calmer les esprits des uns et des autres.  
 
source:http://www.sudonline.sn/kantoussan--renvoie--la-crei-a-singapour_a_21219.html
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