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vendredi, 01 septembre 2023 15:40

Deux pays africains vont rejoindre les BRICS

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Deux pays africains vont rejoindre les BRICS Deux pays africains vont rejoindre les BRICS Deux pays africains vont rejoindre les BRICS

L’expansion du bloc des économies émergentes des BRICS pourrait donner à l’Afrique une voix plus forte sur la scène mondiale. Pour autant cela peut-il faire une différence au sein de l’architecture financière mondiale ?

Les dirigeants des pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), réunis en sommet à Johannesburg, en Afrique du Sud, ont annoncé leur décision d’élargir le groupe des économies émergentes. Deux pays africains, l’Égypte et l’Éthiopie, seront invités à rejoindre le groupe à partir du 1er janvier 2024, ainsi que l’Argentine, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

« Cette augmentation du nombre de membres est historique et montre la détermination des BRICS à assurer l’unité et la coopération des pays en développement », ont tweeté les organisateurs du sommet.

Les dirigeants ont également annoncé que les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des BRICS seraient chargés d’examiner la question de l’élargissement de l’utilisation des monnaies locales pour le commerce international, dans le cadre d’un effort continu visant à remettre en cause la domination du dollar et à améliorer « la stabilité, la fiabilité et l’équité de l’architecture financière mondiale ».

Le sommet a été accueilli par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a été rejoint par le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi. Le président russe Vladimir Poutine, qui risquait d’être arrêté en vertu d’un mandat international s’il se rendait en Afrique du Sud, s’est adressé au sommet dans un enregistrement vidéo et était représenté par le ministre des affaires étrangères du pays, Sergei Lavrov.

« Qu’il s’agisse de l’Arabie saoudite ou des Émirats arabes unis qui injectent des capitaux, ou de l’Égypte, de l’Argentine, de l’Éthiopie et probablement de l’Iran qui tirent parti de ces capitaux, la banque des BRICS est un ajout bienvenu. »

Selon Statista, en 2020, les cinq membres actuels des BRICS ont dépassé le G7 en termes de PIB combiné, mesuré en parité de pouvoir d’achat. Leur part du PIB mondial est passée de 16,9 % en 1995 à 32,1 % cette année.

L’élargissement du groupe, qui se réunit depuis 2009 et qui a admis l’Afrique du Sud en 2010, est envisagé depuis longtemps, et l’adhésion offre aux pays africains la possibilité de mieux se faire entendre sur la scène mondiale. L’adhésion permet aux pays africains de mieux se faire entendre sur la scène internationale. L’élargissement fait passer la présence africaine au sein du bloc d’un cinquième à plus d’un quart des membres.

Cyril Ramaphosa a annoncé la nouvelle à l’issue d’une série de réunions à huis clos entre les deux dirigeants. Il a déclaré qu’ils s’étaient mis d’accord sur « les principes directeurs, normes, critères et procédures » du processus d’élargissement et que d’autres phases étaient envisagées.

« Les BRICS ne font pas grand-chose » 

Une quarantaine d’autres pays auraient exprimé leur intérêt à rejoindre le groupe, dont l’Algérie, la RD Congo, les Comores et le Gabon. On sait que le Maroc a vivement démenti l’affirmation de Naledi Pandor, ministre sud-africaine des relations internationales et de la coopération, selon laquelle le Royaume avait déposé une demande officielle d’adhésion.

« Le 15e sommet des BRICS sera l’un des plus importants de l’histoire du bloc, voire de l’histoire de l’économie mondiale ; la carte géopolitique est en train de se redessiner sous nos yeux », a écrit Hippolyte Fofack, économiste en chef et directeur de la recherche à la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), sur African Business. Notant que le groupe des BRICS est de plus en plus considéré par de nombreux pays du Sud « comme un agent du multilatéralisme plus attrayant que le Mouvement des non-alignés », l’économiste considère que son expansion va accroître considérablement le pouvoir de consommation du groupe, « avec des implications économiques et géopolitiques significatives ».

Pour Hippolyte Fofack, une telle expansion promet de « créer une échelle et d’améliorer la transition de la compensation bilatérale à la compensation multilatérale, et finalement vers une monnaie commune des BRICS » qui pourrait « répondre à l’un des principaux défis associés à l’utilisation des monnaies locales pour le règlement des paiements commerciaux bilatéraux : la difficulté de déployer ces monnaies lorsque des déséquilibres apparaissent ». Ce, bien que la question de la construction d’une monnaie des BRICS ne soit pas sur la table lors du présent sommet.

En revanche, Charlie Robertson, responsable de la stratégie macroéconomique chez FIM Partners UK, gestionnaire d’investissements dans les marchés émergents et frontières, a rejeté l’importance de l’élargissement des membres en soi, déclarant à African Business que l’élargissement ne justifiait pas les milliers d’articles qui seront écrits à ce sujet. « Les BRICS font peu de choses et en feront toujours peu », juge-t-il.

Ce qui compte, selon lui, c’est l’augmentation du nombre de membres de la Nouvelle banque de développement, une banque multilatérale de développement basée à Shanghai qui a été fondée par le bloc en 2014. Outre les cinq pays BRICS existants, les Émirats arabes unis et l’Égypte sont déjà membres de la NDB.

 

« Qu’il s’agisse de l’Arabie saoudite ou des Émirats arabes unis qui injectent des capitaux, ou de l’Égypte, de l’Argentine, de l’Éthiopie et probablement de l’Iran qui tirent parti de ces capitaux, la banque est un ajout bienvenu à l’architecture financière mondiale », reconnaît Charlie Robertson. « Le fait d’utiliser les liquidités excédentaires de la Chine, qui a un taux d’épargne élevé, ou des pays du Golfe, dont les comptes courants sont excédentaires, pour investir et prêter à des pays allant de l’Afrique du Sud à l’Inde, en passant par l’Éthiopie, devrait être positif pour les deux parties. »

Concluant néanmoins qu’« à l’heure actuelle, il n’existe pas d’alternative multilatérale au FMI. Et le projet de monnaie des BRICS ne mérite aucune attention ».

@AB

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Lu 286 fois Dernière modification le vendredi, 01 septembre 2023 15:42

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