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Sénégal - Mémorial Bob Marley : Victimes de préjugés, les « rastas » précisent leur philosophie

CULTURE
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cultureLe Centre culturel régional Blaise Senghor a abrité, dimanche 11 mai, un mémorial pour marquer l’anniversaire du décès du chanteur Bob Marley.

Le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, dimanche dernier, la  journée de souvenir en hommage à Bob Marley. Né en 1945 à Saint Ann’s Bay (Jamaique), Bob Marley est décédé le 11 mai 1981 à l’âge de 36 ans, après une courte et brillante carrière musicale. Marley demeure l’une des figures les plus emblématiques de toute l’histoire de la musique moderne.
Au-delà des apparences et préjugés, les adeptes du mouvement rasta ont tenu à lever certains voiles. Ainsi, lors d’un panel, Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, journaliste au « Soleil », est revenu sur la relation qui lie le mouvement rasta à l’Ethiopie. « Lorsque le Jamaïcain Marcus Garvey émigre à Harlem, où il devient un des premiers meneurs de la cause noire, il fait souvent allusion à l'Ethiopie dans ses discours. 

Il écrit : « Laissons le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob exister pour la race qui s’y identifie. Nous, les Noirs, croyons au Dieu d'Ethiopie, le Dieu éternel.» L'annonce du couronnement de Ras Tafari Makonnen, empereur d'Ethiopie, rebaptisé pour l'occasion Haïlé Sélassié («  force de la trinité »), s'impose comme une authentique révélation. « Cet événement venait en effet confirmer la prédiction de Marcus Garvey émise quelques années auparavant, selon laquelle un roi serait couronné en Afrique et apporterait la délivrance au peuple noir », a rappelé  I. Khaliloulah Ndiaye. Sur le même registre, Cheikh Amala Doucouré, acteur culturel, a estimé: « Le Rastafari est un  mode de vie, philosophie et culte mystique, né en Jamaïque et adopté par un nombre grandissant d’hommes et de femmes de toutes origines. Premier rasta célèbre, Bob Marley a consacré sa vie à la diffusion de la foi et de la culture rastafarienne ».
Lors de son intervention, Doucouré a évoqué les positions des individus se réclamant rastas, qui vont de la lutte contre l'esclavage et le colonialisme jusqu'à une philosophie universaliste profonde. « Le rasta est animé par la recherche de sa propre identité, de la tolérance et de la nature humaine », a défendu l’acteur culturel. Il a ajouté : « La foi rasta permet avant tout à beaucoup de Jamaïcains pauvres de donner une dignité et un sens à leur vie difficile, en restant détachés de l'identité coloniale et ancrés dans leurs racines africaines. L'idée universelle de base étant d’être soi-même et de se connaître ».
Sur la même lancée, I. Khaliloulah Ndiaye reprend : « Proches de la terre, les ratas sont désireux de se maintenir en bonne santé. Ils sont, en principe, végétariens et refusent toute nourriture non biologique. Beaucoup d’entre eux ne se taillent ni la barbe ni les cheveux, une coiffure souvent comparée à la crinière du Lion de Juda sacré ».

Oumar BA

SOURCE:http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=39419:memorial-bob-marley-victimes-de-prejuges-les-l-rastas-r-precisent-leur-philosophie&catid=157:culture&Itemid=109