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Comment la normalisation comptable peut-elle favoriser un environnement économique et financier fiable ? C’est en substance la question à laquelle essayeront de répondre les experts comptables à l’occasion de la 4ème édition des Journées ouest-africaines de la comptabilité (Joac) qui se tient à Dakar depuis hier.
Après Abidjan en 2009, Bamako en 2010 et Cotonou en 2012, Dakar abrite, depuis hier, la 4ème édition des Journées ouest-africaines de la comptabilité (Joac). Le thème de cette année : « Normalisation comptable et gouvernance dans l’Uemoa : enjeux et perspectives » s’inscrit dans le double impératif de transparence et de bonne gouvernance, désormais érigées au rang de priorité dans l’espace communautaire.
Pour Pape Ousmane Guèye, secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, qui présidait l’ouverture de la rencontre, ces journées constituent un moment privilégié d’échanges et de réflexions sur une problématique plus qu’actuelle : la normalisation comptable dans un environnement économique et financier caractérisé par une forte exigence de bonne gouvernance. «La normalisation comptable vise à refléter les faits économiques pour apporter une plus grande fiabilité de l’information financière et comptable », explique-t-il. C’est pourquoi, à son avis, les présentes Joac permettront d’impliquer l’ensemble des acteurs à la recherche de solutions optimales pour créer un terreau fertile à l’émergence d’un système de gouvernance fiable, reposant sur les normes comptables en conparaison avec celles pratiquées au niveau international. L’autre enjeu de ces journées, c’est de ressortir la pertinence de nouvelles règles de gouvernance d’entreprises largement partagées afin de converger vers les normes internationales. C’est dans ce souci que l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa) et le Conseil comptable ouest-africain (Ccoa) ont proposé un cadre harmonisé et des normes comptables qui facilitent la mobilisation des ressources et une transcription comptable transparente des opérations effectuées dans ce cadre. « En plusieurs décennies, on en est venu à mieux comprendre que la norme comptable doit être conçu de façon à satisfaire les deux objectifs primordiaux de la normalisation comptable à savoir : servir de base à l’information et à la gestion des ressources tant publiques que privées et de fournir une image aussi fidèle que possible de ce que représente les comptes de l’Etat et des entreprises », explique El Hadji Abdoulaye Guèye, président du Ccoa. Ce qui justifie, aux yeux de la présidente du Conseil national de comptabilité (Cnc), Seynabou Niang, la quête permanente de règles suffisamment précises et claires, le plus largement partagées à l’image du Système comptable ouest-africain (Syscoa) entré en application en janvier 1998 et révisé en juin 2013. « En effet, des normes comptables communément élaborées et appliquées permettent d’obtenir des informations fiables et comparables, lesquelles sont un gage de bonne gouvernance pour les entreprise et les organismes opérant dans notre espace économique », avance-t-elle.
Seydou KA
SOURCE : http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=40152:journees-ouest-africaines-de-la-comptabilite-la-normalisation-comptable-gage-de-fiabilite-de-linformation-financiere-et-economique&catid=51:economy&Itemid=63
