Des démineurs très remontés contre les autorités qu’ils accusent d’ « indifférence inexplicable. » Pas de travail, déclare l’infirmière du groupe qui poursuit en ces termes : « il y a un stand by, alors nous interpellons l’Etat qui doit nous soutenir parce que nous sommes des soutiens de famille. Normalement, une semaine après notre libération, on devait être reçu par des psychiatres ou des psychologues, ce qui n’a pas été fait , présentement on vit avec des séquelles post- traumatiques… »
Ces démineurs dont certains ont tourné le dos au déminage, exigent une audience avec le chef de l’Etat Macky Sall, mais aussi une indemnisation, car pour Fatou Guèye, lors de leur enlèvement, ils ont perdu leurs portables et autres objets. Aucune prise en charge de la part de l’Etat, ni de leur société MEChEM (Société sud africaine de déminage qui opère en Casamance).
Depuis leur libération, le processus de déminage est presque en hibernation. Entre menace des bandes rebelles et boycott des bailleurs, les démineurs ne savent plus à quel saint se vouer. Un 02 mai qui rappelle de mauvais souvenirs à ces démineurs qui n’ont pas manqué de retracer leur mésaventure, un vendredi du 02 mai 2013 lorsque des hommes armés proches du Chef rebelle César Atoute Badiate, ont surgi de leur zone d’opération à kaylou pour les conduire dans le maquis vers Kassolole, la base rebelle.
Les trois femmes du groupe seront libérées le 29 mai, avant que les hommes de César ne décident de libérer les neuf autres otages le 12 juin 2013. Célébrant l’an 1 de leur enlèvement sur fond de récriminations et d’interpellations, ces douze démineurs, qui disent vivre encore le cauchemar de leur séjour dans le maquis, ont du mal à tourner cette triste page de leur enlèvement.
SOURCE: http://www.sudonline.sn/12-demineurs-dans-le-desarroi_a_18702.html
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