Et sa plaidoirie a fait couler des larmes, tant l'émotion a pris le dessus. Même si à l'instar de ses collègues de la défense, le conseil a insisté sur l'aspect "éminemment politique" du procès de Khalifa Sall et Cie. Selon l'avocat de la défense, un Etat n’a pas à prendre part dans une affaire judiciaire impliquant un adversaire politique. Le conseil estime, qu'au nom du respect de la séparation des pouvoirs, le pouvoir n'avait pas à s'immiscer sur l'affaire de la caisse d'avance de la sorte.
"À la suite de la publication du rapport de l'IGE (inspection générale d'Etat), le président de la République a saisi son garde des Sceaux, qui a saisi, à son tour, le procureur de la République", nous apprend Me Khassimou Touré. L'avocat est convaincu que dans l'affaire opposant Khalifa Sall et Cie au ministère public, "c'est clair que le procureur a reçu des instructions". "Quoiqu'il en soit, ce procès est éminemment politique", a-t-il répété.
Le conseil, ténor du barreau, regrette que le procureur de la République ne prenne pas en compte les droits de la défense.
Pour lui, le juge n'aura d'autre choix que d'admettre que "les prévenus de l'affaire de la caisse d'avance ne sont coupables de rien". Me Touré a demandé au tribunal de "renvoyer Khalifa Sall et Cie des fins de la poursuite sans peine ni dépens".
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