. Amath Ndiaye, un jeune habitant du quartier, debout comme un piquet devant un marchand du coin liste les maux de sa cité. «Notre quartier est le lieu de refuge des lesbiennes et des homosexuels. La fermeture du bar est un soulagement pour nous tous», avise ce jeune homme habillé d’une culotte marron et d’une chemise de la même couleur. Non loin de là, un autre habitant s’explique : «Le bar détruit la réputation de notre cité, les filles qui la fréquentent préfèrent loger dans le quartier pour être plus près des lieux.»
La plupart des habitants rencontrés saluent la décision annoncée des autorités administratives de fermer le bar-restaurant. «C’est la cause de tous les incidents qui se produisent ces temps-ci, le préfet de Dakar a bien fait de prendre cette décision», informe notre interlocuteur.
Par contre, Malick Faye, un habitué du «Piano Piano» ne cache pas son mécontentement. Il dit : «Ce n’est pas normal que le bar soit fermé ainsi, les employés doivent être protégés. Il est vrai qu’aucune religion n’accepte les actes contre-nature, mais les lesbiennes et les homosexuels sont des humains. La propriété du bar a des papiers légaux et il paye ses impôts.»
MAYMOUNA DIALLO (STAGIAIRE).
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