Il ne faut pas compter sur le Grand Serigne de Dakar pour porter une quelconque appréciation sur l’Avant-projet de Constitution soumis par la Cnri au chef de l’Etat. Abdoulaye Makhtar Diop compte se prononcer sur le sujet après l’avis définitif du président de la République et son vote par l’Assemblée nationale.
«Le texte de la Commission de la réforme des institutions (Cnri) n’est pas définitif», constate d’emblée Abdoulaye Makhtar Diop, le Grand Serigne de Dakar. Expliquant ne pas être dans une posture de pouvoir le commenter.
«La bonne règle veut que lorsqu’un projet portant réforme d’Institutions où lorsqu’un projet est en cours d’élaboration ou soumis à l’appréciation, on ne peut pas dire que c’est un texte définitif», s’est contenté de dire le Grand Serigne de Dakar hier en marge de la visite qu’il a rendue a Cheikh Abdel Monem El Zin, directeur du Centre islamique sociale du Liban à Dakar.
«Je ne donnerai un avis définitif que lorsque ce texte aura reçu l’aval du président de la République et ira à l’Assemblée nationale», informe M. Diop. Et le chef coutumier de poursuivre : «Le texte est bon ou non ? Attendons qu’il soit voté. S’il est voté, on pourra dire quelle institution est modifiée où n’est pas modifiée. Je suis un juriste de formation, je suis un homme d’Etat, j’attends qu’il soit voté pour que je me prononce dessus», précise t-il. «Parce qu’il ne sert à rien, souligne l’ancien ministre des Sports, de discuter sur un projet de loi ou un projet de Constitution. Parce qu’un projet de Constitution peut, après avoir été élaboré, être gardé dans les tiroirs et ne pas être approuvé». «Combien de fois dans le passé, on a eu des textes qui visaient à modifier des lois constitutionnelles, des lois organiques et qui n’ont jamais abouti», argumente-t-il.
Refusant que ce texte de la Commission de la réforme des institutions soit identifié au doyen Amadou Makhtar Mbow, président de la Cnri, parce que relevant d’un travail d’équipe, le Grand Serigne de Dakar souligne que ce texte porte sur des réflexions en cours de maturation. «Ceux qui parlent de ce texte n’en ont pas la maîtrise. On a jamais dit dans une Constitution (…) on a inscrit le nombre de membres du gouvernement. Sachez qu’au Japon, la Constitution dit clairement le nombre de ministres qu’il faut avoir dans le gouvernement. C’est parce que les gens ne font pas des études comparées. C’est de la science, ce n’est pas de la spéculation», tient-il à préciser. «Quand on ne maîtrise pas des questions scientifiques, il faut laisser aux scientifiques le soin de travailler dessus. C’est pourquoi je ne commente pas», a conclu le Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop.
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SOURCE: http://www.lequotidien.sn/index.php/politique/item/28987-avis-abdoulaye-makhtar-diop-grand-serigne-de-dakar-sur-l%E2%80%99avant-projet-de-constitution--j%E2%80%99attends-qu%E2%80%99il-soit-vot%C3%A9-pour-que-je-me-prononce-l%C3%A0-dessus