Djibo Kâ préfère un «je reste» à la place d’un «j’arrête» jospinien. C’est la principale décision du Conseil national de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd) samedi, à Mbour. Le Rénovateur en chef a plutôt proposé la création d’un poste de président à la place du secrétaire général. «Le président du parti sera la personne morale de l’Urd qui l’engage partout dans la vie civile.
Il sera aidé dans cette tâche par le Bureau exécutif national (Ben)», a précisé M. Kâ. Toutefois, cette proposition du leader de l’Urd ne s’appliquera que si elle est adoptée lors du prochain congrès du parti prévu dans cinq ans, bien que les réactions des différents intervenants militent en faveur de cette suggestion.
Interdire la transhumance par une loi
En direction des Locales, Djibo Kâ a assuré que la direction du parti n’interviendra pas dans le choix des candidats, rappelant que celle-ci n’a qu’un «rôle de veille, d’impulsion et d’harmonisation pour les choix que va opérer la base, avec ses alliés éventuels». L’encore patron de l’Urd a, cependant, instruit que le parti investisse des «militants sûrs et dignes de confiance». Une sorte de garde-fou contre la transhumance qui, dit-il, est «une gangrène pour notre démocratie». Djibo Kâ va plus loin : «J’appelle tous les partis démocratiques de notre pays, qui souhaitent voir le Sénégal mener une politique saine à combattre (la transhumance) de façon permanente et efficace, quitte à l’interdire absolument par une loi comme c’est le cas pour les députés, ou tout député qui démissionne de son parti est automatiquement déchu de son mandat. Pourquoi ne pas étendre cette disposition à tous les élus, notamment locaux ? Ce serait un pas important vers l’assainissement des mœurs politiques sénégalaises.»
Se prononçant sur la situation politique nationale, le leader de l’Urd a jeté une pierre dans le jardin du gouvernement qui, constate-t-il, «sur le plan économique, politique et social, se cherche encore».
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