iGFM- (Dakar) A l’ occasion de la Journée internationale de la Francophonie célébrée en fin de semaine, Abdou Diouf le secrétaire général de la Francophonie était l’invité de l’émission «libre échange» sur la TV5. L’ancien Président du Sénégal a répondu sans détour à toutes les questions qui lui ont été posées par Marléne, la présentatrice de cette émission et la centaine d’étudiants présents sur le plateau.
Revenant sur une interrogation à propos de sa taille, Abdou Diouf de dire avec ironie : «La dernière fois que ma petite fille m’a mesuré, je faisais 1métre 99. Après avoir subi une opération d’une hernie discale, elle m’a remesuré et je faisais 1métre 98.»
«Jusqu’à 25 ans je considérai que ma taille était un handicap. Quand j’étais plus jeune, j’étais intimidé par ma taille. Peut être que l’une des raisons de ma timidité ou de ma réserve vient de cela. Car j’étais le plus grand partout, donc j’étais complexé. Je ne sais pas si les autres étaient mal à l’aise, mais moi je l’étais. Mais au-delà de mes 25 ans, je n’étais plus complexé. Surtout quand je suis devenu Premier ministre et président de la République», ajoute t-il.
Pour conforter les propos de Abdou Diouf, l a présentatrice a montré des photos de ce dernier avec des chefs d’Etats. La première fut celle avec Nixon prise en 1970, où M.Diouf a été coupé de la tête à cause de sa taille. Ma seconde en 1988 avec la reine d’Angleterre qui faisait 1,63 m, la suivante avec Mitterrand sur ses 1métre 72, et Jaques Chirac fort de ses 1métre 89.
«Chirac me dis souvent tu es trop grand est ce qu’on t’arrose tous les jours »
A propos de ce dernier nommé, le secrétaire de la Francophonie d’affirmer que «c’est lui qui me chahutait le plus. Il me dit toujours Abdou tu es trop grand, est-ce qu’on t’arrose tous les jours. Il me dit cela car on est très amis. D’ailleurs il est le parrain de ma plus jeune fille, Yacine, et ceci depuis l’époque où il était Premier ministre.»
Si Abdou Diouf déclare avoir perdu le complexe par rapport à sa taille, c’est bien à cause du président Léoplod Sédar Senghor. Pour lui, ce dernier y a joué un rôle primordial. Pour preuve, «lorsque j’étais son Premier ministre, je me m’étais toujours loin derrière parce qu’il était petit de taille, donc je ne voulais pas lui faire de l’ombre physiquement. Mais lui il se moquait royalement de cela. Il me disait toujours : «mais Abdou qu’est ce que tu fais derrière ? Vient ici à mes cotés». Mais il voyait que j’étais toujours le même donc il m’a adressé une lettre officielle un jour. Me disant : «Monsieur le Premier ministre, je constate qu’en dépit de mes instructions vous persistez à toujours vouloir être derrière. Vous êtes le chef du gouvernement de la République, donc vous devez être à coté du chef de l’Etat ». Donc j’étais obligé d’être à ses cotés le lendemain, et les autres jours», a-t-il fait savoir. Comme pour dire qu’entre ces deux il y’avait beaucoup humanité.
Marianne Siva DIOP
SOURCE: http://www.gfm.sn/media/k2/items/cache/92e9f6b51f620013c373599a7ab909a2_XL.jpg?t=-62169984000