L'OBS - Partira ou ne partira pas à l’Alliance pour la République (Apr, au pouvoir)? La proximité du maire de Bambey avec Macky Sall a laissé planer des doutes dans la tête des observateurs politiques. Certains ont déduit que Aïda Mbodji envisageait de quitter le navire bleu pour le marron. «Je suis plus que jamais ancrée au Pds. Je ne peux plus avoir ce que je n’ai pas eu avec Me Abdoulaye Wade. Je ne serai plus derrière quelqu’un d’autre», clarifie Aïda Mbodji à l’occasion du lancement de son mouvement politique dénommé l’Alliance nationale pour la démocratie (And/Saxal Liguey) hier au Grand Théâtre. Voilà qui est clair. Le leader du mouvement rappelle que la mission de sa structure est «d’animer et de remobiliser notre cher parti, le Pds, pour faire face aux multiples agressions dont il est victime comme en atteste cette cérémonie qui se tient au moment où notre leader et guide politique, le frère Secrétaire général, Me Abdoulaye Wade est hors du pays». Pour «être membre de notre mouvement dans le contexte actuel de notre démocratie, c’est renoncer à la facilité, à la fatalité et à la démission», rappelle Aïda Mbodji.
Aïda Mbodji, initiatrice du mouvement, dit partir du constat de la situation en crise du pays pour mettre en place cette structure. «Ce mouvement est né à la suite d’une analyse approfondie de la situation du pays. Un pays où règne désormais la pensée unique. Un pays dont les grands défenseurs d’hier ont choisi de se taire et de se terrer alors que se multiplient les dérives qu’ils prétendaient combattre jadis», constate l’ancien ministre d’Etat. Après deux ans de règne de Macky Sall, Aïda Mbodji tire un bilan d’étape pas reluisant. «La campagne arachidière est bâclée, la diplomatie fragilisée, la démocratie bâillonnée avec l’interdiction des marches sans motif valable, le chômage accru des jeunes, l’exode rural va crescendo faute de politique de maintien au terroir, la pauvreté galopante…la liste est loin d’être exhaustive. La crise que le pouvoir actuel continue de nier n’a jamais été aussi évidente», dénonce-t-elle. C’est pourquoi, Aïda Mbodji et Cie estiment «qu’il est grand temps que sonne la résistance». Car, pour elle, les sans-voix en ont grandement besoin pour se faire entendre par les tenants de l’actuel pouvoir. «C’est cette forme de gouvernement que nous nous engageons à combattre résolument», a précisé Aïda Mbodji. Lamine Dia a représenté le Pds à cette cérémonie qui a enregistré la présence de Serigne Moustapha Maty Lèye, fils de l’actuel Khalife général des Mourides.
CHIMERE JUNIOR LOPY
source: http://www.gfm.sn/actualites/item/12722-aida-mbodji-au-lancement-de-son-mouvement-politique-je-suis-plus-que-jamais-ancree-au-pds.html