Pour cause, une vieille tradition qui a fini par s’imposer comme règle, voudrait que le secrétaire général, soit également le candidat du parti au cours de l’inévitable échéance de la présidentielle, susceptible d’ouvrir les portes à la magistrature suprême. Devenir président de la République passe donc indubitablement par la conquête des voies à la base, les militants en l’occurrence. C’est ensuite seulement, que le SG pourra briguer la voix du peuple. Or, tout politique rêve justement de devenir un jour chef d’Etat, d’où les interminables enjeux qui vont avec le choix, du secrétaire général.
Certes en France, un fait inédit s’est produit, Martin Aubry, secrétaire général du parti socialiste, n’a pour autant pas été investie candidate à la présidentielle. C’est François Hollande, qui s’est présenté pour remporter l’élection. Au Sénégal, bien que le parti Socialiste semble dégager trois principaux candidats : Ousmane Tanor Dieng, Khalifa Ababcar Sall et Aissata Tall ceci n’est en réalité, qu’une appréciation vue de l’extérieur. Mais à l’interne, seuls deux candidats se tirent véritablement du lot, Tanor et Khalifa.
Aissata Tall ne jouissant pas au sein du parti de cet aura grandissant dont elle dispose dans l’opinion. Le secrétaire étant élu justement par les membres du parti, elle a dés lors peu de chance, face à une telle échéance et finira certainement, par se rendre à l’évidence et s’aligner derrière un des candidats.
Tanor élu à la faveur du fameux « congrès sans débat » a eu le mérite de tenir le parti malgré les nombreuses difficultés, qui vont avec la posture d’opposant. Aussi, au fil du temps plusieurs défections ont eu lieu. De grands ténors ont en effet quitté le parti, pour aller migrer vers d’autres prairies beaucoup plus fastes, transhumance dirait-on.
Tanor, a également été deux fois candidat à des joutes présidentielles. Toutes se sont suivies de défaites appuyées de dégringolâtes 2007 et 2012. Deux échéances que son parti pouvait remporter s’ils étaient parvenus à se retrouver autour de leur idéologie sociale. Tanor, Djibo Ka, Abdoulaye Moctar Diop, Abdourahime Agne, Robert Sagna, Mamadou Diop… qui aurait pu y résister.
Bien que l’objectif reste le même, aller à l’assaut de la présidence, les temps ont pour autant changer. Khalifa Ababacar a grandi et s’est naturellement imposé dans le cœur de nombre de sénégalais. Ils sont nombreux à le dire ‘’si c’est Khalifa je vote…sinon ?’’’
A bon entendeur, salut !