Par Anthony Nugan le mardi 3 juin 2014
Catégorie: Web NEWS

«Le Grand Théâtre n’est pas un challenge encore moins un défi pour moi»

L’OBS – «Youssou Ndour est comme mon frère de même père et de même mère»

L’artiste auteur-compositeur Assane Ndiaye ne va pas faire son cinéma le 7 juin prochain au Grand Théâtre. Plutôt, il promet de sortir un Show d’enfer à ses fans et invités. Dans cet entretien, il parle de Youssou Ndour, de ses relations avec «son fils» Waly Seck, des surprises de la soirée. Le leader du groupe Ngeweul Gui qui se livre rarement se dévoile.

Vous vous apprêtez à fêter votre anniversaire en grande pompe au Grand Théâtre. Où en sont les préparatifs ?

Pour le moment, tout se passe pour le mieux. Là, nous sommes dans le dernier virage et les préparatifs avancent à pas de géant. Les détails techniques sont pratiquement en place. Pour ce qui est des billets, nous les avons mis en circulation aujourd’hui (hier). Pour un premier jour, le moins que l’on puisse dire, c’est que cela s’annonce bien. Alhamdoulillah, je rends grâce à Dieu.

Pensez-vous pouvoir jouer à guichets fermés ?

Je pense même pouvoir aller au-delà de nos espérances. Les billets commencent déjà à s’écouler comme de petits pains. A mon humble avis, je vais remplir le Grand Théâtre et certains risquent même de ne pas pouvoir avoir accès à la salle.

A pareille occasion, vous aviez l’habitude de vous produire à Sorano. Pourquoi avoir choisi cette fois-ci d’aller à l’assaut du Grand Théâtre ?

Le Grand Théâtre n’est pas un challenge, encore moins un défi pour moi. Dans le passé, lors de mes anniversaires, mes invités dépassaient largement les 2000 personnes. Là où Sorano fait 1200 places, le Grand Théâtre en fait, lui, 1800. Autant organiser mon anniversaire là-bas, histoire de donner pus de possibilités à mes fans d’y participer.

«Je regarde Waly Seck avec les yeux d’un père»

N’avez-vous pas plutôt envie de prouver quelque chose ou vous le faites juste pour coller à la tendance ?

Non, je ne suis pas du genre à me mêler à la masse. Je ne cherche pas à démontrer quoi que ce soit. Ce qui se passe c’est que Sorano est devenu trop petit pour contenir mes invités. A chaque fois que j’organisais mes anniversaires, la salle refusait du monde. Les preuves sont là. Pour cette année, je me suis dit que j’allais fêter ça au Grand Théâtre qui a plus de capacité et de places. Je ne pense pas faire de l’ombre ou de la concurrence à qui que ce soit.

Certains y voient pourtant une réplique à Waly Seck qui a été le dernier artiste à se produire deux jours d’affilée au Grand Théâtre…

Dieu m’est témoin que je ne gère pas ces futilités. Ce n’est pas mon genre. J’ai mieux à faire que d’essayer de voir ce que les autres font ou ne font pas. Ce qui m’importe, c’est de rassembler mes fans autour d’une grande fête.

Considérez-vous Waly comme un concurrent ? 

Mais Waly est mon fils !

Il est aussi artiste, tout comme vous…

Je n’en disconviens pas, mais il est et restera mon fils. C’est avec des yeux de père que je le regarde, il n’y a pas autre chose.

«Le GFM est leader dans son domaine, c’est incontestable»

Cette soirée-anniversaire coïncide également avec la sortie de votre album. Un cadeau pour vos fans…

Effectivement, l’album est fin prêt, il ne reste plus qu’à le sortir et le distribuer. Il y a six titres, dont l’un est interprété par Seydina Sèye. Le single «Guiss Guiss» que j’ai sorti en prélude à l’album annonçait déjà la couleur. Mes fans, je l’espère, seront satisfaits. La sortie officielle est prévue pour aujourd’hui.

Pourquoi avoir choisi de laisser votre poulain Seydina interpréter une chanson dans l’album, plutôt que de partager un duo avec lui ?

Cela fait longtemps qu’il fait partie de mon groupe «Ngueweul gui». Il y a fait ses armes et a prouvé qu’il en avait dans le ventre. Il veut faire carrière dans la musique et c’est tout à fait normal que je l’aide dans ce sens. Je lui donne un coup de pousse comme on l’a fait pour moi dans le passé. Il faut bien partir de quelque chose. J’espère que par ce titre compris dans mon propre album, il pourra montrer à la face de la terre tout son talent et son savoir-faire. A partir de là, peut-être que des opportunités s’offriront à lui.

Le Groupe Futurs médias vous accompagne dans l’organisation de l’événement. Comment appréciez-vous la communication qu’ils en ont faite jusqu’ici ?

Je suis très satisfait d’eux. Les responsables du GFM sont même allés au-delà de mes espérances et de ce qui était stipulé dans notre contrat. Ils m’ont épaulé jusqu’ici et je sais qu’ils vont continuer à le faire. La communication est bien passée. Tout ceci a été possible par l’entremise de Boubacar Diallo (Dj Boub’s) et tous les autres n’ont pas hésité à mettre la main à la patte. Je profite de l’occasion pour dire un grand merci au promoteur du groupe, Youssou Ndour.

Quelles sont vos relations avec lui ?

C’est un ami et frère. Nos relations ne datent pas d’aujourd’hui. Nous sommes plus que des frères de même père et de même mère. Je ne le dis pas parce que je travaille avec le GFM, mais c’est la pure vérité. Dans le passé, il m’a, à plusieurs occasions, été d’un grand secours. Il m’a donné des conseils et m’a aidé financièrement, lorsque j’étais dans des difficultés. Pas plus tard qu’avant-hier, il m’a reçu dans son bureau. Il m’a encouragé et m’a offert beaucoup d’argent pour l’organisation de mon anniversaire. Je le remercie à l’infini et je prie le Bon Dieu d’exaucer ses vœux les plus chers.

Pour en revenir à votre partenariat avec le GFM, qu’est-ce qui vous a poussée à aller vers eux ?

Qu’on le veuille ou pas, le GFM est leader dans son domaine. C’est incontestable. On a beau parler, mais c’est comme ça. Alors moi qui suis à la recherche de la perfection, je ne ferai que m’associer au meilleur pour être sûr d’arriver à mes fins.

N’avez-vous pas peur que votre ancien mentor et frère Thione Seck le voit d’un mauvais œil, puisqu’il est plus du côté d’un autre groupe de presse ?

En ce qui me concerne, je ne fais pas de parti pris pour quelque groupe que ce soit. J’ai fait un choix objectif que j’assume pleinement. Je n’ai aucun regret d’avoir choisi le Groupe Futurs médias et si c’était à refaire, je le referais sans hésiter.

Dans la bande-annonce, on entend les noms de grandes personnalités comme parrains de la soirée. Qu’est-ce qui motive le choix de ces personnes-là ?

D’abord, je teins à préciser que l’anniversaire aura pour thème : l’amitié entre Gambiens et Sénégalais. La Gambie et le Sénégal sont deux peuples inséparables. C’est par ailleurs ce qui m’a poussé à dédier la soirée au Président Macky Sall et à son homologue gambien. Idem pour les deux premières dames. Marie Amar est une amie et une sœur, nous avons des relations particulières et j’ai décidé de faire d’elle une marraine spéciale.

Qu’espérez-vous en retour?

Mon vœu le plus cher, c’est une paix durable entre les deux Etats. Pour moi, la Gambie et le Sénégal c’est un seul peuple qui partage les mêmes valeurs. Donc nous avons l’obligation de cultiver et de préserver la paix entre ces deux peuples.

Est-ce que vos parrains gambiens vont répondre favorablement ?

Je l’espère bien. Mais je reste convaincu d’une chose, si les Sénégalais tardent à se procurer les billets de la soirée, les Gambiens risquent de remplir le Grand Théâtre à leur grand dam.

Quid de la Première dame gambienne, sera t-elle de la partie ?

A mon niveau, j’ai fait ce que j’avais à faire. On a envoyé les correspondances et le feedback était favorable. Maintenant, le reste sera déterminé par la volonté divine.

Que répondez-vous aux gens qui pensent que vous êtes motivé par l’appât du gain ?

On ne peut pas empêcher les gens de polémiquer. Laissons les parler et on se concentre sur nos ambitions. J’ai des convictions auxquelles je crois et rien ni personne ne pourra les changer.

Côté spectacle, à quoi peut-on s’attendre ?

Il y aura un grand spectacle et les fans de Assane Ndiaye sauront qu’un travail colossal a été fait pour les satisfaire. En écoutant simplement l’album, ils peuvent avoir déjà une idée de l’ambiance. On s’est battu pour leur faire plaisir. Le jour-J, il y aura beaucoup de surprises.

Parlant de votre carrière, on a constaté qu’après vos tournées, il y a des artistes qui ne reviennent pas. Pourquoi ?

Cela s’est passé uniquement trois fois au cours de mes tournées. Certains de mes artistes ont préféré ne pas revenir. Deux fois aux Etats-Unis et une fois en Angleterre. Ce qui est regrettable. Mais depuis 2000, nous partons en tournée et tout le groupe revient. Sincèrement, je n’ai aucune explication sur les raisons qui les poussent à fuir.

PAR MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU

source : http://www.gfm.sn/le-grand-theatre-nest-pas-un-challenge-encore-moins-un-defi-pour-moi/

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