iGFM (Dakar) Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf a déclaré , que la 9èmeconférence des OING de la Francophonie, ouverte ce matin à Dakar n’est pas comme les autres.
« Dans mon esprit cette conférence des OING de la Francophonie n’est pas une conférence comme les autres » a dit le secrétaire général de la Francophonie, M. Abdou Diouf. Elle doit être, « pour nous, l’occasion de faire œuvre de prospective, d’ouvrir de nouvelles perspectives, d’imaginer de nouvelles formes de collaboration. Il ne s’agit pas seulement d’une nécessité, dictée par un souci de proximité, de synergie, d’efficacité, accrues dans la conduite de nos interventions au service des populations de nos pays membres et dans la diffusion des valeurs que nous voulons promouvoir » poursuit-il.
Pour M. Diouf, il s’agit, aussi et surtout, d’une responsabilité. Nous ne pouvons pas nous contenter de réaffirmer que la société civile francophone a précédé la Francophonie intergouvernementale sans en tirer toutes les conséquences pour l’avenir.
C’est pourquoi, soutient-il : « Nous ne pouvons pas nous contenter de réaffirmer combien l’implication des acteurs non gouvernementaux, dans toute leur diversité, contribue à l’originalité du fonctionnement de la Francophonie sans en tirer toutes les conséquences pour l’avenir ».
En d’autres termes, précise-il : « nous ne pouvons pas nous permettre d’être aujourd’hui, moins ambitieux et moins créatifs que ne l’avions été par le passé ». Parce que les organisations non gouvernementales, les organisations de la société civile sont entrées, depuis lors, dans un processus historique. Elles ont, partout, progressé en nombre, en capacité et en champs d’action, en popularité auprès des opinions publiques, en influence sur les Etats et sur les organisations internationales.
Et il serait dommageable pour la Francophonie, pour les populations de nos pays, que des précurseurs que nous avons été en la matière, ne soient plus aux avant-postes de la réflexion et de l’action.
« C’est ce qui m’a conduit à vouloir que cette 9ème Conférence ouvre largement ses portes et s’élargisse, au de-delà des 67 organisations actuellement accrédités, au réseau des organisations professionnelles et des experts francophones, à la société civile sénégalaise, aux ONG oeuvrant dans les pays en crise ou en transition, mais aussi, notamment au regard du thème du prochain Sommet, au Réseau francophone pour l’égalité femme-homme, et à la Plateforme internationale des réseaux jeunesse francophones » assure le président Diouf.
Auparavant, le secrétaire général de la Francophonie a remercié très chaleureusement le président de la république du Sénégal, M. Macky Sall , pour « l’énergie, la persuasion, la détermination dont vous avez fait preuve pour que se tienne, à Dakar, en novembre prochain, le XVème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage nous démontrent que vous avez la Francophonie chevillée au cœur ».
Mieux, dit-il : « j’y vois plus que la manifestation d’un engagement personnel, parce qu’en portant haut et fort le flambeau testamentaire de Léopold Sédar Senghor en continuant à donner force et vigueur, pour demain, à l’idéal francophone qu’il nous a transmis et aux valeurs de solidarité, de démocratie, d’humanisme et de paix qu’il incarne, en inscrivant l’évolution et l’émergence de cette noble et fière nation sénégalaise dans un continuum ambitieux, vous nous signifiez, aussi, la volonté qui est la vôtre de capitaliser sur le passé et la mémoire pour ouvrir toutes grandes les portes de l’avenir et des possibles aux filles et aux fils du Sénégal, à l’instar de l’histoire et des promesses de ce grand continent, millénaire par sa civilisation, futuriste par sa jeunesse ».
Harouna FALL
SOURCE:http://www.gfm.sn/abdou-diouf-sg-de-la-francophonie-cette-conference-des-oing-de-la-francophonie-nest-pas-une-conference-comme-les-autres/