Les journalistes Ndèye Astou Guèye et Khalifa Diakhaté étalent leur linge sale à la barre. Khalifa Diakhaté poursuit son ancienne épouse pour escroquerie au mariage et réclame en guise de dommage et intérêts la somme de 5 millions de francs. Le Tribunal va vider le contentieux le 17 juillet.
La journaliste Ndèye Astou Guèye n’est pas encore au bout de ses peines. Malgré son divorce avec son ancien mari. Elle faisait, hier, face au juge du Tribunal correctionnel pour répondre du délit d’escroquerie au mariage. Après la décision rendue par défaut prononçant le divorce et ordonnant le versement d’une pension alimentaire de 150 000 francs, Khalifa Diakhaté n’entend pas ranger les armes. Il a servi à son ancienne épouse une citation directe.
En guise de réparation, il réclame à son ex la somme de 5 millions de francs. Tout est parti de la naissance de leur fils. M Diakhaté qui a une nationalité française, voulait dit-il, déclarer l’enfant au Consulat de France. Mais, sa femme ne voulait jamais lui donner son extrait de naissance. C’est après une forte pression qu’elle a finalement avoué, ajoute-t-il, qu’elle lui avait menti sur son véritable âge. A l’état civil, dit-il, Ndèye Astou Guèye est née en 1980 alors qu’en réalité, elle serait née en 1976. Ce qui fait qu’elle ne pouvait pas obtenir une copie littérale de naissance que lui avait réclamée le Consulat de France. La journaliste s’inscrit en faux contre de telles allégations. «Ce n’est pas vrai. Il a été mon ami avant d’être mon mari. Je lui ai toujours dit mon âge. J’ai fait le jugement quand j’étais encore très jeune. Il n’est pas honnête», regrette Ndèye Astou Guèye, visage caché sous un voile. En tout cas pour la journaliste, son ancien mari ne voulait déférer à aucune convocation dans le cadre de la procédure de divorce. «C’est quand on a commencé à couper son salaire qu’il a décidé de porter plainte», révèle-elle.
Pour sa part, Khalifa Diakhaté dit n’avoir jamais reçu de convocation. Il soutient que c’est Ndèye Astou Guèye qui a demandé le divorce. Des explications battues en brèche par l’avocat de la défense. Selon Me Moustapha Dieng, le plaignant avait déclaré à l’huissier ceci : «Je ne me suis jamais marié avec cette femme. Si elle s’est fait établir un acte de naissance, il est faux. Je ne peux pas me déclarer sur un mariage qui est un faux. D’ailleurs je vais cesser de verser toute subvention à l’enfant. J’ai religieusement divorcé avec elle.» L’avocat révèle, en outre, que Khalifa Diakhaté avait même signifié à l’huissier qu’il ne répondrait à aucune convocation du Tribunal. Ce refus de déférer aux convocations a poussé le juge à rendre sa décision par défaut. M. Dieng pense que M Diakhaté n’a pas agi en gentleman. «Ils se sont mariés devant Dieu et devant les hommes. Ainsi, il ne devait pas intenter cette procédure qui est de trop. Il fallait respecter la décision de la justice qui l’a condamné à verser la pension alimentaire à son ex-épouse», a-t-il dit. L’avocat trouve qu’il s’est rabaissé en voulant régler ses comptes à la barre. Alors qu’il n’y a pas, poursuit-il, une once de vérité pour démontrer l’infraction. Rappelant qu’il est permis de faire un jugement, il a plaidé la relaxe en demandant de débouter la partie civile de sa demande estimée à 5 millions de francs. Le Parquet s’en est rapporté à la sagesse du Tribunal qui a fixé le délibéré au 17 juillet prochain.
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SOURCE: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/32271-proces-pour-escroquerie-au-mariage--khalifa-diakhat%C3%A9-r%C3%A9clame-%C3%A0-nd%C3%A8ye-astou-gu%C3%A8ye-5-millions