L’OBS – Anta Sarr Diacko brise le silence. L’ex-ministre de la Femme parle de son limogeage de la tête de ce département.
Tête de liste proportionnelle de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) à Sicap Liberté, Anta Sarr Diacko, qui avec Alioune Mara comme tête de liste majoritaire, n’a pas pu gagner dans sa commune n’a pas échappé au sabre du chef de l’Etat. Hier, elle a convié ses militants à une rencontre dans son fief, pour leur faire part de ses sentiments après son limogeage du gouvernement. L’ex-ministre de la Femme dit avoir accompli sa mission. «J’ai rempli ma mission à la tête de ce département, c’est-à-dire, aller au contact des femmes, voir leurs difficultés et éventuellement les accompagner, comme l’a voulu le président de la République», avoue-t-elle.
Pour elle, son limogeage n’est pas une sanction, mais un coup du destin. «Je ne considère pas cela comme une sanction. Je dirais même que c’est le destin. C’est une mission qui a été accomplie et qui a connu une fin. Comme on dit, tout le monde nait un jour et meurt un jour. Chaque mission est donc appelée à prendre fin un jour. Je me dis tout simplement que c’est le temps qu’il fallait que je passe à la tête de ce ministère et qui aujourd’hui est terminé», affirme-t-elle.
Résumant son action à la tête de ce département, elle dit avoir suivi le même itinéraire que celui du président de la République Macky Sall pour accéder au pouvoir. «Avant de prendre le pouvoir, le Président Macky Sall a fait le tour du Sénégal. Je me suis dit que moi aussi je vais faire le tour des 14 régions du pays. Et tout compte fait, c’est juste au moment où j’ai fini de faire le tour de toutes les régions que le Président a mis fin à ma mission. Je le remercie donc de m’avoir choisie parmi les millions de femmes que compte le pays et je remercie également la Première dame. Je suis toujours déterminée à accompagner le chef de l’Etat pour une victoire éclatante en 2017», ajoute-t-elle.
Anta Sarr a également remercié ses souteneurs, particulièrement les femmes de la Sicap, à qui elle a remis un lot de chaises en plastique pour leurs réunions, des nattes, des moulins à mil et des ustensiles de cuisine. Des femmes qui n’ont pas manqué de lui renouveler leurs soutien et détermination à l’accompagner.
CODOU BADIANE
SOURCE:http://www.gfm.sn/je-ne-considere-pas-mon-limogeage-comme-une-sanction/