Par Anthony Nugan le vendredi 29 août 2014
Catégorie: Web NEWS

Diouma Dieng Diakhaté, Styliste- «Il faut savoir s’adapter à toutes les circonstances»

L’OBS-People L’habit ne fait pas le moine, dit l’adage. Seulement, il peut permettre au moine d’annoncer la couleur. Et ce n’est pas la styliste de Shalimar couture qui dira le contraire. «Bien se vêtir, c’est important. Surtout lorsqu’on est une vitrine du pays», dit Diouma Dieng Diakhaté, ambassadeur itinérant depuis 2 ans. Pour ceux que ça échappe encore, le rôle d’ambassadeur itinérant est un rôle de vitrine et dans ce cas précis, un rôle de mise en exergue de la culture du Sénégal. Une fonction taillée sur mesure pour la styliste qui, à travers ses créations, ses voyages et collaborations avec les Premières dames africaines, a porté haut le flambeau du prêt-à-porter sénégalais.

 Au total, Diouma a déjà répondu à l’invitation de 5 pays depuis qu’elle est en poste. Un chiffre assez faible au vu de la pile de lettres qui s’amoncellent dans son bureau. «Je fais attention à bien choisir mes missions. Je ne réponds qu’à des invitations où je suis sûre que je peux apporter quelque chose au pays. Et j’insiste toujours pour que mes hôtes passent par l’ambassade du Sénégal en place pour les courriers», dit-elle, en décortiquant pour nous 3 tenues dont elle s’est parée en trois occasions différentes. Mais pour la même cause : faire honneur à son titre d’ambassadeur itinérant. Etre ambassadeur de la culture, cela obéit à des codes… vestimentaires !

  1. «J’ai porté cette tenue pour la première fois lors du dîner dédié au couple Obama, alors en visite au Sénégal. Elle n’a été pourtant médiatisée que lors de l’investiture du Président malien, j’ai remis cela, parce que je n’avais pas assez de temps pour en confectionner une autre. Créée en 2 jours, cette tenue est composée d’une taille basse et d’une jupe. Le tissu est en soie sauvage et la ceinture est perlée à la main. L’inspiration m’est venue comme ça. Et le secret de cette tenue est que le chapeau n’en fait pas partie. Je l’avais déjà dans ma penderie et c’est lorsque j’ai porté l’ensemble que cela a fait tilt dans ma tête. Les accessoires, c’est pareil. Les chaussures ont été achetées sur les Champs Elysées de Paris. Le sac est l’œuvre du créateur Valentino, on l’enroule au poignet comme une pochette-bracelet. Le Président américain ne m’avait pas spécialement félicitée pour la toilette, mais à la fin du dîner, on a fait une haie d’honneur pour son départ et lorsqu’il m’a vue, il est descendu du tapis rouge pour me serrer la main. Michelle a souri !»
  1. «J’ai porté cette robe lors d’une soirée à Libreville où on m’avait décerné le prix féminin de l’Excellence. Il est à remarquer que la tenue est en une seule pièce, même si elle donne l’impression d’être composée d’une robe et d’un manteau. Je l’ai choisie en dentelle de soie et en crêpe de soie perlée en dessous. Pour cette tenue, j’ai opté de libérer ma coiffure, au lieu de l’enfermer dans un chapeau ou un foulard. Non pas que cela n’aurait pas été joli, mais ce n’était pas approprié pour la soirée. D’ailleurs, j’avais prévu un chapeau et j’ai changé d’avis dès que j’ai eu un petit aperçu de la soirée. Le chapeau était un peu trop habillé pour l’occasion. Il faut savoir s’adapter à toutes les circonstances.»
  1. «A la soirée de la Fogeca, j’ai choisi de porter cette robe mauve. Elle est également en crêpe de soie et encore perlée. Autant vous dire que j’aime bien les perles. J’ai commencé le métier avec cette technique. Cette robe est sobre et le petit plus de cette tenue, ce sont les boucles d’oreille, qui rappellent la broderie. Cette tenue est assez cintrée et n’ira qu’à celles qui ont un ventre plat.»

AICHA FALL THIAM

SOURCE: http://www.gfm.sn/il-faut-savoir-sadapter-a-toutes-les-circonstances/

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