L’OBS-People De son Kaolack natal, son nom a dépassé les frontières. Le petit-fils de Baye Niass, Mounzir Niass n’est plus à présenter. Sauf qu’il se défend de l’étiquette de Jet-setteur qui lui colle à la peau. Dans cette interview-vérité qu’il a sollicité, le marabout rétablit ses vérités. Ses quatre épouses, ses relations avec le showbiz et la politique, tout y passe…
Que pouvez-vous nous dire pour vous présenter à nos lecteurs ?
On me connaît sous le nom de Mounzir Niass, mais mon vrai nom c’est Mounzir Makhtar Ibrahima Niass. Je suis le fils de Makhtar Niass et petit-fils de Cheikh Ibrahima Niass. Je suis né à Kaolack où j’ai grandi et fait mes humanités. Voilà brièvement ma présentation.
On vous présente également comme un «guichet automatique», quelqu’un de très prompt à distribuer de l’argent aux stars. Pourquoi une telle générosité ?
Tout le monde me porte en sympathie, car je suis quelqu’un de très ouvert et de généreux. Les portes de ma demeure à Kaolack sont grandement ouvertes à tout le monde. Un petit tour là-bas vous permettrait de vous en rendre compte. Ma maison ne désemplit jamais, elle est toujours pleine à craquer. Il y en a qui viennent tout simplement me solliciter, parce qu’ils ont foi en moi. Avec tout cet espoir placé en moi, je me dis que, je n’ai pas le droit de décevoir. Tout ce que j’ai, je le partage avec mes semblables. C’est d’ailleurs ainsi qu’on m’a éduqué, avec un vrai sens du partage. Et j’ai toujours fonctionné de la sorte avec tout le monde. Je ne vois pas ce qui pourrait me faire changer. Tous ceux qui me connaissent peuvent en témoigner.
De là à distribuer des billets à tout-va…
Toute personne qui chante les louanges de Baye Niass, je lui donnerai tout ce que j’ai par devers moi, jusqu’à mon dernier sou. Tant que je le pourrais, j’aiderai tous ceux qui sont dans le besoin.
Beaucoup s’étonnent d’ailleurs de votre richesse. Qu’est-ce que vous faite dans la vie ?
Je suis un businessman. A Kaolack, chez moi, vous trouverez plus de 20 véhicules. Je vends des véhicules, des maisons. Je suis aussi éleveur et cultivateur. Je travaille et je m’en sors pas mal.
On vous colle également l’étiquette d’un «marabout jet-setteur». Quelles sont vos relations avec les gens du showbiz ?
Je ne suis pas un jet-setteur. Je ne suis pas dans ce milieu. Je suis très loin du milieu du showbiz. Les boîtes de nuit et autres concerts ne font pas partie de mes fréquentations. Je ne suis pas un épicurien. Cela fait très mal à beaucoup de mes disciples d’entendre parler de moi en ces termes.
«Ma relation avec Waly Seck ne date pas d’aujourd’hui. Je ne suis pas allé à ses soirées depuis belle lurette»
Pourtant, vous êtes fréquent dans les soirées de Waly Seck…
Waly Seck est un ami à moi, notre relation ne date pas d’aujourd’hui. Personne ne peut vous dire que je fréquente telle ou telle autre boîte de nuit. Je suis seulement victime de ma célébrité. Pour ce qui est de Waly Seck, je ne suis pas allé à ses soirées, depuis belle lurette.
Est-ce vrai que vous avez quatre épouses à seulement 27 ans ?
C’est archi faux ! Je n’ai pas quatre épouses. Je n’en ai que deux. Quand j’ai entendu dans la presse que j’aurais envisagé de marier une 4e femme, j’ai été choqué. Cela a fait mal à mon épouse (2e : Ndlr) et à sa famille, car nous étions en pleine lune de miel. Ce ne sont que des contrevérités. Je n’ai que deux épouses. Tout ceci, je le mets dans le compte de la méchanceté. Dans la vie, il y a toujours des gens qui vous veulent du mal.
«Eujeul», c’est votre surnom. Qu’est-ce que cela signifie ?
C’est un surnom qu’on m’a donné depuis que je suis tout petit. C’est un nom arabe. Cela veut tout simplement dire «dépêches-toi». Mais dans le Coran, ce nom veut dire «quand il n’y avait encore rien». C’est mon nom le plus célèbre d’ailleurs.
Puisque tout ce qui se dit à votre sujet est faux, pourquoi n’avoir jamais réagi à toutes ces allégations ?
Je ne voulais pas m’étaler dans la presse pour démentir ou m’étaler sur ma vie privée, tout ce qui se dit sur moi. Parce que tout simplement, à force de répondre aux coups de pied de l’âne, on risque de le devenir. Mais aujourd’hui, je pense que les gens en abusent. Et je parle pour me laver à grande eau. Tout ce qui se dit sur moi est archi faux. On a présenté l’opposé de ma nature.
Compte tenu de votre influente position, ne pensez-vous pas être victime d’usurpation d’identité ?
Effectivement ! Beaucoup utilisent mon nom pour tromper des filles. C’est même arrivé une fois. Une jeune fille a confié à l’un de mes amis, répondant au nom de Cissé, que nous sortions ensemble. Heureusement, cet ami ne l’a pas cru et a demandé à voir le numéro de téléphone qui était censé être le mien dans répertoire du portable de la fille. Mais après avoir vérifié le numéro, il s’est rendu compte que ce n’était pas moi. Donc, les gens doivent faire très attention, surtout les filles. On pourrait les tromper. Ce n’est pas mon genre de draguer de droite à gauche.
Votre passion, c’est bien le football ?
Le football, c’est ma passion. Jusqu’à présent, mon temps libre est consacré au foot. A l’âge de 15 ans, je devais partir en Europe pour jouer au foot. Mais quand mon père a eu vent de cela, il m’a dit que je ne suis pas digne de jouer au foot. C’est un plaisir pour moi de jouer au foot. Le Réal Madrid est mon club de cœur, et Cristiano Ronaldo, mon joueur préféré.
«Je ne fais pas de politique politicienne»
Vous vous êtes aussi illustré sur le terrain politique. Qu’est-ce qui vous a poussé à en faire ?
Ma conviction est que toute personne qui aime sa localité ou son pays doit faire de la politique. Mais je précise qu’il ne s’agit nullement de la politique politicienne basée sur la tromperie.
Vous aviez soutenu le Président sortant, Me Abdoulaye Wade. Pourquoi avez-vous porté votre choix sur lui ?
Souleymane Ndéné Ndiaye est un ami à moi. C’est lui qui m’a demandé de soutenir Me Abdoulaye Wade. Et je l’ai fait. Mais depuis que Me Abdoulaye Wade est parti après la Présidentielle de 2012, j’ai créé mon propre mouvement politique dénommé «And Soxali Saloum».
Vous avez aussi participé aux dernières élections locales…
Oui ! Aux dernières élections locales de 2014, j’ai été investi sur la liste «Coalition Kaolack 2014», composée par de dignes et honnêtes fils et filles de Kaolack. Leur seul objectif était de rendre prospère cette région qui souffre de beaucoup de maux. Je voulais travailler à développer Kaolack si nous gagnions la mairie. Kaolack a beaucoup reculé sur tous les plans et cela me fait beaucoup mal.
Actuellement, vous êtes de quel bord politique ?
Pour le moment, je ne suis (encore) dans aucun parti politique. Disons que je suis encore neutre. Beaucoup me sollicitent pour rejoindre leur formation politique. Mais ma décision n’est pas encore prise. Je ne suis pas encore prêt.
Quels rapports avez-vous avec le régime en place ?
Je suis neutre. Mais je demande aux Sénégalais de soutenir Macky Sall dans son travail. C’est le conseil que j’ai à donner. On parle trop au Sénégal. Si Macky Sall est devenu président de la République, c’est par la volonté de Dieu. Alors, il faut l’accepter comme tel.
Allez-vous muer votre mouvement en parti politique ?
Pour la création d’un parti politique, je ne peux pas m’y prononcer pour le moment. Mais on verra avec le temps.
Marabout et homme politique, est-ce compatible ?
C’est bien compatible. Parce que, quand on veut aider ceux qui sont derrière nous, on doit faire de la politique. Tant qu’il s’agit d’une démarche participative, je suis partant.
Peut-on s’attendre à ce que vous participiez aux prochaines joutes ?
Tout ce qui est dans l’intérêt du Sénégal, je suis prêt à m’y impliquer…
CHIMERE JUNIOR LOPY
SOURCE:http://www.gfm.sn/mounzir-niass-se-devoile-certains-utilisent-mon-nom-pour-tromper-les-filles-je-ne-suis-pas-un-jet-setteur/