iGFM- (Dakar) Blaise Compaoré, né le 3 février 1951 à Ziniaré, ville au nord de Ouagadougou, est à la tête du Burkina Faso depuis 1987. Il est le fondateur de l’Organisation pour la Démocratie populaire-Mouvement du travail (ODP-MT) qui fusionne avec douze autres partis politiques pour donner le 5 février 1996 le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), actuel parti au pouvoir. Il a été impliqué dans le meurtre de Thomas Sankara, son prédécesseur, survenu lors du coup d’État de 1987. Il a été élu président de la République en 1991 suite à scrutin contesté et boycotté par l’opposition ; il a été réélu en 1998, en 2005 et en 2010.
Blaise Compaoré, a pris le pouvoir le « Jeudi noir » 15 octobre 1987, lors d’un coup d’État sanglant au cours duquel Sankara, son prédécesseur à la tête de l’État, a été tué. Compaoré a décrit le meurtre de Sankara comme un « accident » ; cependant, cette affirmation est largement contestée. Au moment de prendre la présidence, il a déclaré que Sankara avait « trahi l’esprit de la révolution ». Il engage alors une politique de « rectification de la Révolution », en réalité un retour à la normale des relations avec la Côte d’Ivoire et implicitement de la France, qui s’étaient précédemment envenimées. En septembre 2008, le sénateur et ex-seigneur de guerre libérien, Prince Johnson affirmera que ses hommes avaient participé à l’assassinat de Thomas Sankara et cela sous l’instigation de Blaise Compaoré. Juste après son accession au pouvoir, il a éliminé deux chefs révolutionnaires Henri Zongo et Jean-Baptiste Boukary Lingani, accusés de comploter à l’encontre du régime. La responsabilité de Blaise Compaoré dans l’assassinat de Sankara a fait l’objet d’une plainte contre le Burkina Faso déposée par Mariam Sankara, la veuve de Thomas Sankara. En avril 2006, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies a condamné le Burkina Faso pour refus d’enquêter sur les circonstances de la mort de Thomas Sankara (et d’en poursuivre les responsables).
Blaise Compaoré a été élu président de la République en 1991. Les principaux partis de l’opposition avaient boycotté cette élection pour protester contre sa prise de pouvoir illégale. Lors de cette élection, le taux de participation a été de 25 %, traduisant la très forte instabilité politique et la protestation dans la population. En 1998, il a été réélu une première fois. Quelques jours après sa réélection, le célèbre journaliste Norbert Zongo est assassiné par des éléments de sa garde rapprochée sous l’instigation de son frère François Compaoré.
En août 2005, Blaise Compaoré a annoncé son intention de participer à la prochaine élection présidentielle. Les hommes politiques de l’opposition ont déclaré son souhait de se représenter en 2005 comme anticonstitutionnel à cause d’un amendement constitutionnel passé en 2000, limitant un président à deux mandats et réduisant la longueur d’un mandat de sept à cinq années, empêchant ainsi Compaoré d’entreprendre un troisième mandat. Les partisans de Compaoré ont contesté ceci, arguant que l’amendement ne pouvait pas être appliqué rétroactivement. Malgré les objections de l’opposition, en octobre 2005, le conseil constitutionnel a jugé que Compaoré étant un président en exercice en 2000, l’amendement ne pouvait pas prendre effet avant la fin de son second mandat, l’autorisant ainsi à présenter sa candidature à l’élection de 2005. Le 13 novembre 2005, Compaoré a été réélu comme président face à 12 autres candidats en étant crédité de 80,35 % des votes. Bien que 16 partis de l’opposition aient annoncé une coalition pour empêcher Compaoré de garder le pouvoir, personne n’a finalement voulu abandonner son poste à un autre chef de la coalition et l’alliance a échoué. Compaoré a prêté serment pour un autre mandat présidentiel le 20 décembre 2005.
Le 25 novembre 2010, Blaise Compaoré est réélu dès le premier tour de scrutin à la tête du Burkina Faso, avec 80,15 % des suffrages exprimés, pour un dernier mandat
Blaise Compaoré est à son dernier mandat présidentiel qui prend fin en 2015. La constitution ne lui permettant pas de se représenter en tant que président, l´opinion nationale et internationale s´inquiète sur la possible modification de l´article 37 qui limite le nombre de mandats présidentiels. Le risque que court la modification de cet article, est un soulèvement populaire et la guerre civile qui serait très négative en conséquence pour ce pays pauvre d´Afrique de l´Ouest
En 1993, le président Compaoré était à la tête de la délégation du Burkina Faso qui a participé à la première Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique.
À l’issue de la 6e conférence des chefs d’États de l’Autorité de Liptako-Gourma réunie à Gao (Mali) les 25 et 26 avril 2005, Blaise Compaoré, a été reconduit comme président de cette organisation internationale.
Lors du sommet des chefs d’États à Ouagadougou les 1er et 2 juin 2005, Blaise Compaoré a succédé au président malien Amadou Toumani Touré comme président en exercice de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-Sad).
Compaoré a joué un rôle de médiateur dans des problèmes régionaux. Le 26 juillet 2006, il a été désigné comme le médiateur du Dialogue inter togolais, qui s’est tenu à Ouagadougou en août 2006 et qui a abouti sur un accord entre le gouvernement et les partis de l’opposition. Il est aussi intervenu comme médiateur dans la crise ivoirienne qui a opposé le président ivoirien Laurent Gbagbo et le chef des Forces nouvelles Guillaume Soro. Un accord de paix signé par les deux partis a été signé à Ouagadougou, le 4 mars 2007.
En tant qu’intervenant dans des médiations, la crédibilité de Blaise Compaoré est notamment contestée par Louise Arbour, présidente de l’ONG International Crisis Group (ICG), qui a déclaré à The International Herald Tribune : « M. Compaoré, qui a été militaire, meneur d’un coup d’État et parrain politique de Charles Taylor (ex-chef rebelle et ancien président du Liberia, actuellement jugé pour crimes contre l’humanité, ndlr), n’est pas l’homme le plus fiable pour prêcher la démocratie et (favoriser) le pouvoir civil ».
Le président Compaoré et sa garde présidentielle ont été impliqués dans la mort du journaliste Norbert Zongo en décembre 1998 et continuent d’intimider les médias au Burkina Faso, d’après l’organisation internationale Reporters sans frontières. Les allégations de meurtre de Norbert Zongo ont été une des seules fois où le pouvoir de Compaoré a été vraiment contesté et inquiété. Depuis, l’opposition et le milieu estudiantin rappellent chaque année dans un évènement d’une grande ampleur, l’impunité des responsables.
Le journaliste Norbert Zongo suivait le dossier sur l’affaire David Ouédraogo (chauffeur à la présidence du Faso), accusé de vol d’argent et torturé à mort sous l’impulsion du frère cadet du président Blaise Compaoré. Après une longue période d’enquête, Norbert Zongo trouve toute une série d’informations concernant la mort de ce dernier, et décide de les publier dans la presse. Il est convoqué à plusieurs reprises au palais de la présidence, où il reçoit des menaces de mort. Le journaliste a opté pour la justice et droit de l’homme et a fini par publier la nouvelle.
En février et mars 2011, la mort de Justin Zongo qu’on pense avoir été agressé par des policiers a Koudougou, provoque de nombreux mouvements de révolte au Burkina.
Source Wikipedia
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