Le président Teodoro Obiang Nguéma Mbasogo a profité de son discours de remerciement pour le prix de la Renaissance africaine pour prolonger les supputations sur son séjour à la tête de la République de Guinée équatoriale : plus qu'aux hôtes présents à la cérémonie du 11 novembre dernier à Malabo, le chef de l'État équato-guinéen a presque fait son testament politique en reliant le passé au présent et au futur en demandant à tous de jouer le pays plus que les hommes.
Au restrictif, il a en effet désormais préféré l'associatif, du plus menu. Le choix d'un vocable comme pierre ou brique donnerait peut-être plus d'épaisseur etdonc moins de place à d'autres pierres ou briques ; en préférant alors le terme "grain de sable", le souci se révèle d'associer le maximum de fils du pays à la définition d'un programme de gestion du pays.
La cérémonie de remise du 3ème prix du Forum de la Renaissance africaine s'est en effet déroulé en plein dialogue national voulu par le vieux Léopard : le 29 août et à la surprise générale, il décrète l'amnistie générale et un appel au dialogue national de tous les partis politiques équato-guinéens ; ce grand pas vers le renforcement de la démocratie surprend d'autant plus que la Guinée Equatoriale a toujours refusé de reconnaître ses opposants en exil. Ce fut un moment fort en émotion, reconnaitront ses opposants. L'Etat équato-guinée a évolué, dans les perspectives du président Nguema, puisqu'il se veut désormais social : tout le monde, surtout les plus pauvres, doit bénéficier d'un meilleur partage de la richesse nationale qui se vérifie plus en termes d'infrastructures d'un pays passé désormais en pleine lumière, phare en Afrique et qui se veut le nouveau Dubaï. Ainsi se justifie certes le choix du Forum de la Renaissance africaine (Fora) d'un homme qui a réussi à bonifier son image internationale tout en œuvrant au développement durable de son pays : le projet pharaonique de Oyala en est un exemple type, dans le cadre global des perspectives nées de "Horizon 2020", deuxième phase du Plan national de développement économique et social de la Guinée équatoriale, après une première étape essentiellement consacrée à la construction d'infrastructures à grande échelle. Il s'agit désormais de diversifier l'économie et les politiques sociales.
A Malabo, certains cercles confient que les héros de l'Indépendance du 23 octobre sont fatigués, vieux, peut-être malades et qu'ils aimeraient bien plus, dorénavant, encadrer des plus jeunes à continuer l'immense œuvre entamée et qui a connu quelques succès.
Le dialogue national revient dans la forme et le fond sur les conférences nationales d'il y a un peuple de 20 ans, au lendemain du sommet de la Baule et de la chute du Mur de Berlin, dans la suite du Vent d'est. En Guinée équatoriale, il est survenu au lendemain de bouleversements ouest-africains nés de crise longueur. Il a pris fin ce vendredi, 14novembre, avec un nombre de recommandations qui mettront du temps à se réaliser. Mais cette semaine intense de retrouvailles émouvantes et de propositions hardies est révélatrice du souci du vieux Léopard de préparer la relève générationnelle en douceur, pour préserver les immenses acquis de la Guinée équatoriale nouvelle. Et c'est un grand pas dans un pays jusqu'à très récemment perçu comme comme un enfer, alors que le pouvoir travaillait au bien-être des populations.
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