Le budget du ministère de la Santé et de l’action sociale a été voté samedi dernier par la majorité des députés de l’Assemblée nationale. Lors de la discussion générale, ils ont déploré la faiblesse de cette allocation budgétaire face aux multiples défis à relever dans ce secteur prioritaire. Ils ont ainsi plaidé pour l’augmentation de ce budget.
Le budget du ministère de la Santé a connu une hausse avec 134 milliards 566 millions 702 mille 980 F Cfa en 2015 contre 127 milliards 095 millions 464 mille 760 F Cfa en 2014 soit une augmentation de 7 milliards 471 millions 238 mille 220 F Cfa. Malgré cette augmentation, le budget du ministère de la Santé est toujours jugé insuffisant par les parlementaires. Lors de la séance plénière pour le vote du budget de ce département stratégique, l’essentiel des interventions ont porté sur l’insuffisance des infrastructures sanitaires, le manque d’équipement, d’ambulance et de personnel de santé. La plupart des députés estiment qu’il est à l’origine de tous ces déficits notés dans ce secteur. Officiellement, la part du ministère de la Santé et de l’action sociale représente 7% du budget national mais certains députés émettent des réserves sur ce chiffre avancé et parlent de 4, 69%. Ils ont ainsi plaidé pour son augmentation «parce que», d’après eux, «on ne peut pas parler d’émergence sans un système de santé performant sur l’ensemble du territoire national». Pour le député Hawa Dia Thiam, à défaut de porter ce budget à 15% comme fixé par l’accord d’Abuja, il faudra penser à atteindre les 10%. Répondant à ces interpellations, le ministre délégué chargé du budget, Birama Mangara, soutient que dans la stratégie d’allocation budgétaire, il faut éviter de désavantager les autres secteurs qui sont également prioritaires. D’après lui, il y a un effort d’équilibre à faire. «L’Etat a pris des engagements et si on prend l’initiative de privilégier certains secteurs au détriment d’autres, on risque de ne pas s’en sortir. Ce qu’on peut faire, c’est d’essayer de gérer les priorités dans chaque secteur. Si on accorde 10% au ministère de la Santé, si on en fait de même pour 9 autres départements, on n’aura pas de budget pour les autres ministères», a-t-il fait savoir. Même s’il reconnaît qu’on est loin des 15% de l’accord d’Abuja, M. Mangara soutient que ce n’est pas un budget qui stagne parce qu’il connaît chaque année, une augmentation. «En 2010, il était de 103 milliards, en 2011 de 108 milliard , le même montant en 2012, de 116 milliards en 2013 et de 126 milliards en 2014 et nous voulons le porter à 134 milliards», a-t-il informé.Malgré la faiblesse du budget qui ne couvre pas l’ensemble des besoins, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Awa Marie Coll Seck estime toutefois que des efforts sont en train d’être faits avec notamment la région de Matam qui sera dotée d’un centre de diabétologie, la réception provisoire de la pédiatrie de Thiès a été faite et des moyens supplémentaires ont été accordés à l’hôpital de Thiès. A cela s’ajoute le montant dégagé pour l’équipement des hôpitaux de Fatick et de Ziguinchor, de Kanel et Goudiri. En ce qui concerne le problème logistique, Mme Seck a rassuré les députés soutenant que des efforts sont aussi en train d’être faits à ce niveau. «On a constaté qu’il n’y a pas assez d’ambulances et depuis 2012 on en a distribué 39, récemment on en a distribué 40 autres et on a un projet d’acquisition de 164 ambulances et nous sommes en train d’y travailler parce que c’est une urgence», a-t-elle expliqué.
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source:http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/item/941-assemblee-nationale-jugeant-le-budget-du-ministere-de-la-sante-insuffisant-les-deputes-proposent-son-augmentation