A nos confrères qui lui demandent si le fait qu'elle soit rendue célèbre par le cas importé, traité avec brio par le Sénégal, ne constitue pas un problème pour elle, surtout au regard de la reconnaissance du peuple qui lui vaut d'être devenue quasiment personnalité de l'année, Awa Marie Coll Seck déclare : "Je pense que, sans doute, les Sénégalais ont eu très peur et cette notoriété dont vous parlez, elle est aussi une réaction de survie de tout le monde. A un moment, les gens ont pu se dire : "Mon Dieu, si elle gère ça bien, on est sauvé, si elle ne gère pas bien, on est mort". C'est ce qui a entraîné toute cette réputation, je crois entre guillemets. Mais moi, je voulais vous dire et je l'ai dit à mes collaborateurs, pour moi, cette notoriété est un défi à relever et c'est grâce à ces collaborateurs, à tous ceux qui ont eu à intervenir, parce que c'est une vraie équipe. Il y a eu énormément de personnes qui étaient là, le Docteur Pape Amadou Diack (Directeur général de la Santé) a, pendant tous ces mois, géré la coordination de la lutte. Il était là à 7h30 du matin, c'est toute une équipe qui a travaillé. C'est vrai qu'ils sentaient toujours ma présence, ils sentaient le leadership comme ils me disent, mais ils étaient là et moi aussi j'étais à l'aise, parce qu'il y avait toute une équipe autour. Je ne vois pas ça comme un esprit de star ou autre, ce n'est pas du tout notre philosophie, mais il faut être aussi très conscient de la réalité. Ce sont des choses qui arrivent comme ça, on vous plébiscite et puis trois mois après, c'est une autre histoire qui va ressurgir. Alors moi, je fais mon travail comme je le peux et je prie à chaque fois que le Bon Dieu pour que ça se passe bien, c'est tout, le reste importe peu".
Elle a été plébiscitée presque unanimement personnalité de l'année, mais Awa Marie Coll Seck n'a pas le melon pour autant. Au contraire, elle préfère mettre en avant le travail coordonné et discipliné de toute une équipe plutôt que le leadership dont elle a su faire preuve durant la pénible période de psychose Ebola que le pays a connu avec son premier cas importé. Dans un entretien avec Le Quotidien, le ministre de la Santé et de l'Action sociale, loin de se prendre pour une star, prie Dieu pour qu'Il lui permette de faire au mieux son travail.
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