Le cancer est une affection devenue de plus en plus préoccupante, tant au plan de la fréquence, de la gravité, que du coût. Et pourtant, il y a plus de 30 ans, on croyait fermement que les cancers seraient guéris par un traitement ‘’miracle’’, rapide et efficace (1). Il est vrai que des avancées ont été notées en biologie moléculaire, génétique et thérapeutique (2), mais il semble que l'espoir d’une ‘’éradication’’ s'est envolé ; les traitements se sont avérés, hélas, plus longs et hasardeux (1) ; il urge donc de revoir et de corriger la prise en charge. Et à l’évidence, dans un tel contexte quelque peu pessimiste, une nouvelle approche, plus globale, transdisciplinaire, faisant plus de place au psychisme - et donc à la spiritualité, est forcément la bienvenue, ce d’autant qu’elle est partagée par toutes les religions monothéistes (Islam, Christianisme, Judaïsme). Oui, c’est la foi qui guérit !!! (18)
Rappelons que ‘’ le cancer est une maladie fonctionnelle du génome humain. Il ne s’agit pas d’une maladie anatomique irréversible, mais d’un mécanisme par lequel un gène au sein d’une cellule normale s’active soudainement pour lui conférer un taux de croissance anarchique’’ (3). Les cellules deviennent folles se multiplient exagérément et deviennent envahissantes par la production de métastases. Et il pourrait s’agir d’une réaction inappropriée et disproportionnée de l’organisme face à une agression (psychique, physique, infectieuse, etc.) - un dysfonctionnement sur un terrain particulier, généralement très fragile psychiquement, entraînant une rupture d’un savant équilibre ; ce qui est le cas pour beaucoup d’autres affections (arthrose, diabète, hépatite, sclérose en plaques, psoriasis, asthme, etc.) (5) (6).
Vu sous cet angle, il s’agirait vraisemblablement d’une réaction immunitaire anormale (processus délétère) ; et donc d’une affection auto-immune, au sens large du terme, induite par un environnement hostile, chez une personne très sujette au stress, et instable mentalement ; et plaide en faveur de cette hypothèse, la très grande fréquence des maladies auto-immunes associées au cancer et le révélant parfois (syndrome paranéoplasique) (7). Ainsi, le cancer peut être considéré comme la somatisation d’une pathologie psychiatrique, le plus souvent une névrose obsessionnelle (tourmente ou distorsion mentale) liée à une perte de sens, et donc à une inertie dans la compréhension des problèmes existentiels qui assaillent l’homme au quotidien. Il s’agit donc, à la limite, d’un « suicide biologique ». En vérité, ‘’ Il n’est pas de cliniciens qui n’ait constaté dans son expérience l’apparition d’un cancer (néoplasme) dans les mois suivant un deuil, chez un patient jusque-là bien portant, ou bien d’une série d’infections récidivantes ’’, vraisemblablement en rapport avec une immunodépression, au décours d’un épisode dépressif (8) (9).
Il apparaît donc évident que le stress joue un rôle déterminant dans la genèse du cancer - et dans bien des cas par le biais d’une immunodépression (8). Dès lors une prévention efficace du cancer passe par une vie saine et fondamentalement par la gestion des émotions ; ceci passe par une fortification spirituelle - essentiellement par la prière qui, en outre, prémunit contre la turpitude et les actions blâmables et libère de la tyrannie du plaisir qui est l’ennemi N°1 de l’homme. En effet, une activité sexuelle précoce (hors mariage), les partenaires multiples et le tabagisme sont corrélés au cancer du col de l’utérus (13) (14) ; une première grossesse avant 19 ans réduit le risque de cancer du sein, alors qu’une première grossesse après 35 ans triple le risque. Le célibat et la nulliparité augmente ce risque (15) (13). Oui, ‘’ ceux qui se livrent au vagabondage sexuelle prennent de gros risques en matière de santé, tant physique que mentale ’’ ; en témoigne ce constat de la prestigieuse Revue Pediatrics qui conclut, chiffres à l’appui, que les adolescents sexuellement actifs s’exposent fortement à la dépression et au suicide (16).
Ainsi, le mariage ‘’précoce’’ a un effet protecteur vis à vis du cancer du sein et du col de l’utérus. Et quand on sait qu’appartenir à la famille d’une femme porteuse de cancer du sein représente en soi un risque pour d’autres cancers (ovaire, endomètre, prostate, etc.) (17), on perçoit toute l’importance du mariage ‘’précoce’' dans la prévention des cancers. C’est vrai que le cancer apparaît généralement à l’âge adulte, mais il est établi à la lumière de plusieurs études que la prévention doit débuter dès l’enfance ou l’adolescence (sexualité responsable, gestion des émotions par une fortification spirituelle - en somme, une vie saine. Et donc fait capital, en se prémunissant du cancer, on prémunit aussi sa descendance (17) (4).
Au terme de cette réflexion, il apparaît évident que le psychisme joue un rôle prépondérant dans la pathogenèse du cancer - c’est dire le rôle déterminant de la spiritualité dans sa prévention, son évolution et son pronostic (18). Oui, la « Médecine pour demain » restera moderne, mais sera plus humaine, plus globale, car de plus en plus spirituelle.
DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE
Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar
Pédiatre à Thiès
Recteur de l’Université Virtuelle « La Sagesse » de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan - Bienfaisance (Thiès).
Rétro confirmateur (Consolateur) du Mahdi, Son Éminence Serigne El Hadj Madior CISSE, fils spirituel de Serigne Babacar SY, khalife de Cheikh Ahmad TIDJANI Chérif - le ''Sceau des Saints'' et ''Christ de la Parousie'' (Jésus fils de Marie revenu).
http://sites.google.com/site/
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REFERENCES :
(1) 1970-1980 Espoir de la cancérologie. Objectif Médical, novembre/décembre 1999.
(2) Dr B. V. (Entretien avec le Prof Daniel LOUVARD, Directeur de la section recherche de l’Institut Curie). Cancer : de nouvelles stratégies thérapeutiques dans les dix années à venir. L’Objectif Médical, novembre - décembre 1999.
(3) Cancérologie : vers de nouvelles thérapeutiques. Editorial Médecine Digest, vol. XIV, N°3,1988.
(4) B. BODET et G. M. LENOIR. Etiologie des cancers de l’enfant. Annales Nestlé, 1990.
(5) Du côté de l’arthrose. Editorial Médecine Digest, vol. XXII, N°9, 1996.
(6) Interview du PR Jean-François BACH. (Unité d'Immunologie et Néphrologie de l'INSERN à l'Hôpital NECKER). Le singe est l’avenir de l’homme. Médecine Digest, octobre 1991.
(7) Dr J. P. CESARINI. Le vitiligo, un signe cutané associé aux cancers. Médecine Digest, octobre 1991.
(8) Dr P. L, Dr S. D. Le stress pourrait entraîner une immunodépression. Supplément N°37, Objectif Médical, 4éme trimestre 1986.
(9) Dr Marie-Claude NOVIKOFF, Dr Jean-Pierre OLIE. Dépression et autres cultures. (101 réponses à propos de la dépression). (Hachette, 1978.
(10) Poids et cancer du sein. Médecine Digest, vol. IV, N°8, octobre 1978.
(11) T. R. HARRISSON. Principes de Médecine Interne, p 244. Flammarion, Médecine-science.
(12) L’obésité chez l’enfant. Profil de la vie, N°30, mars-avril 1999.
(13) Femme et cancer. Editorial Médecine Digest, vol XXIII, n° 10, novembre 1997.
(14) P. NAGY, O. ROUSSEAU, F. LAFFARGUE (CHU Montpellier). Lésions génitales à papillomavirus (PHV). Médecine Digest, vol. XIX, N°2, février 1993.
(15) Facteurs de risque du cancer du sein. Médecine Digest, vol IV, n° 8, octobre 1978.
(16) Des conseils pratiques. « Fuyez la fornication ». La Tour de Garde, avril 2007.
(17) Cancer du sein et risque familial. Médecine Digest, vol. XIX, N°2, février 1993.
(18) Le Coran : 21. Les Prophètes : 83-90. La Bible : Luc 17 : 5-6 ; Luc 18 : 35-43 ; Luc 8 : 40-56 ; Luc 4 : 31-41 ; Luc 5 : 12-26.