HOMMAGE A SON EMINENCE SERIGNE EL HADJ MADIOR CISSE (1919-2007) : UN MONUMENT DE SCIENCE ET DE SAGESSE – LE ‘’SECRET’’ DE SON VENERE MAÎTRE, SERIGNE BABACAR SY (1885-1957) ET LA FIERTE DE TOUTE LA TIDJANIYA !!!
Son Eminence Serigne El Hadj Madior CISSE fut rappelé à Dieu le 1er Avril 2007, après avoir balisé et sécurisé la mission que son Vénéré maître Serigne Babacar SY lui avait confiée, en 1955.
Oui, ‘’Je ne vous envoie pas à un gamou, mais à une mission’’, lui avait- il précisé. Il ne se s’agissait en fait que la mission du Mahdi, confirmant ainsi la prédiction de Cheikh El Hadj Oumar Foutiyou TALL qui avait déclaré ‘’qu’il ne mourrait pas et qu’il reviendrait en ‘’Mahdi’’ continuer autrement (idéologiquement) la guerre sainte qu’il avait commencée avec les armes’’. En vérité, Cheikh Ahmad TIDJANI Chérif qui s’était proclamé comme le ‘’Sceau des Saints’’ (al khatimal wilayah) avait annoncé que le Mahdi attendu à la ‘’fin des temps’’ sera son disciple – et donc, pour raccourcir, il n’est d’autre Mahdi que lui ; on pourrait en dire autant pour tous ses khalifes attitrés, ‘’Pôle’’ (khutb) de leur temps, et donc chargés de restaurer la religion, avec l’autorisation spéciale d’Allah (idznul khass) ; c’est ainsi que Serigne Madior CISSE ne parlait que de Charia ; il fit du gamou, une tribune où il traitait de façon magistrale toutes les problématiques de l’heure [entre autres : ‘’Islam et développement’’ ; ‘’Les courants de pensées en Islam’’ ; ‘’L’Affaire Salman Rushdie’’ ; ‘’Les beautés de la civilisation islamique’’ ; ‘’La conception islamique de l’homme, de l’univers et de la vie’’ ; ‘’L’Islam, la laïcité et le terrorisme’’ ; etc.]. Certains de ses ‘’dits et écrits’’ ont été recueillis et publiés, sur sa demande, par son fils, le Pr Abdoullah CISSE (Prof Agrégé en droit), dans un ouvrage de référence ‘’Musulmans, pouvoir et société’’ (Harmattan, 1998). Ainsi, comme son maître le lui avait exhorté, il ne se référait qu’au Coran et à la Tradition du Prophète (PSL) ; ce qui a véritablement rendu son œuvre immortel ; bref, il avait fidèlement gardé la ligne de conduite que lui avait tracée son maître : un parfait équilibre entre Charia et Tarikha ; ce qui fit de la communauté qu’il dirigeait (*), une référence de l’orthodoxie religieuse reconnue par tous les musulmans, toutes obédiences confondues. Serigne Madior CISSE avait choisi Serigne Babacar comme maître et adopté la Tidjaniya, quoiqu’il eut un illustre grand-père et homonyme (Mame El Hadj Madior Goumba CISSE, surnommé ‘’Goor gua thia thiaka ndiaye’’) qui fut une éminente personnalité dans la Khadriya. Et pour illustrer nos propos, nous rapportons ce témoignage très objectif du chercheur Amar SAMB, mentionné dans son ouvrage ‘’scientifique’’ intitulé ‘’Essai sur la contribution du Sénégal à la littérature d’expression arabe’’ (Mémoires de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire, N°87, IFAN - Dakar, 1972) et dont voici un extrait : Je cite : « A Saint-Louis, vivait à la fin du 19ème siècle, un très grand chantre du Prophète, nommé Madior Cissé (Mame El Hadj Madior Goumba CISSE) (décédé en 1907). Il était le contemporain d’El-Hadji Malik Sy, d’Ahmadou Bamba, de Doudou Seck et de Khâli Madiakhaté Kala, les pionniers de la poésie sénégalaise d’expression arabe. Son petit-fils, qui porte lui aussi le nom de Madior [Serigne El Hadj Madior CISSE], écrivain, vit encore à Saint-Louis où il dirige une association religieuse, qui a une discipline si rigoureuse que les groupements rivaux ont donné à ses membres le surnom de ‘’Militaires’’. C’est une association, brûlante de piété et de ferveur, d’une cohésion parfaite, d’une ponctualité étonnante, charitable, d’un modernisme et d’un sens d’organisation surprenants, avec une efficacité sans tapage. Ce petit-fils (Serigne Madior CISSE) a donné à l’IFAN un ouvrage en droit musulman de son grand-père. C’est un livre volumineux : 300 pages manuscrites, le copiste étant un Maure nommé Ahmad ibn Muhtâr El Yadâli. En tête du livre, l’auteur a donné ses coordonnées : « Muhammed Mâlik fils d’Abdallah fils d’’Umar [descendant du Prophète (PSL)], de rite malékite, de confrérie qâdrite, de wird donné par Ahmed Sâlum – un Mauritanien – natif de Saint-Louis » … . Ce juriste [Mame Madior (Mâlik) Goumba CISSE] est aussi l’auteur de deux longs poèmes où il chante les louanges du Prophète (PSL). Le premier compte plus de 230 vers ; c’est la célèbre Badî’yya, parce qu’il débute par le mot Badî’u … . Madior Mâlik (Goumba) Cissé qui a écrit bien avant les El Hadj Malik, les Ahmadou Bamba, s’est immortalisé par cette grande ode qui fait encore l’admiration de tous les lettrés sénégalais. … Saint-Louis peut bien s’enorgueillir d’avoir produit trois grands poètes lyriques : Bou-el-Mogdad, Madior (Goumba) Cissé et Ahmed Ayâne Sy ». Fin de citation (AMAR SAMB). Il est étonnant qu’un tel personnage soit complètement ignoré par la République ; oui, il n’ya pas à Saint-Louis une seule rue ou édifice qui porte son nom – Une iniquité, voire un ostracisme manifeste !
Au demeurant, Son Eminence Serigne El Hadj Madior CISSE nous a quitté, il y’a 5 ans (le 1erAvril 2007) ; cela pourrait paraître étrange pour quelqu’un dont on dit qu’il est le Mahdi – le ‘’Sauveur de la fin des temps’’ ; mais en vérité, il n’en est rien. Je l’ai vu en rêve clair, au troisième jour de son rappel à Dieu; il a prié pour moi et m’a rassuré que « rien ne sera changé – Inchallah ». Al Hamdoullillah ! Ainsi, nous continuerons à apporter les preuves décisives pour le rétro confirmer, lui et ses supérieurs jusqu’au Prophète (PSL) – Si cela n’est pas déjà fait !
- Abû Nâ’im al-Hâfiz dans un hadith remontant à Alî par l’intermédiaire de son fils, Muhammad b. al Hanafiya, rapporte ces propos du Prophète - sur lui la grâce et la paix - : « Le Mahdi est un des nôtres, gens de la famille. Dieu - Exalté soit-Il - le transformera en une ‘’ nuit ‘’ ou en deux ‘’ jours ‘’. [C’est- à- dire que le Mahdi sera d’abord caché (‘’ une nuit’’), puis il sera révélé par son Confirmateur et ils constitueront deux pôles visibles (‘’ deux jours’’) – le duo Mahdi].
Ainsi, en désignant deux ans auparavant son fils, comme son substitut, le ‘’duo-Mahdi’’ reste intact et sera plus performant, car chaque fois que Dieu "abroge" un Signe (ayât), il apporte un meilleur ou son semblable (2. La Vache : 106 – Al-Baqarah) ; oui, selon cette logique de Dieu, le disciple est toujours plus ‘’percutant’’ que son maître – car il est son "secret" et fait donc toute sa fierté. Et concrètement, il n’est d’autre Mahdi que son confirmateur ; ce qui augure une « alternance générationnelle », en vue d’un changement d’approche, mais forcément dans la continuité.
Al Hamdoulillah ! Rendons donc grâce à Dieu, le Maître de la grâce incommensurable, pour toutes les faveurs dont Il a gratifié notre Maître, Son Eminence Serigne El Hadj Madior CISSE (PL) et sa communauté - nous ne le louerons jamais assez et considérons son rappel à Dieu comme une miséricorde et une consécration, mais aussi comme un réarmement spirituel pour les héritiers que nous sommes – et donc une étape nécessaire, comme le disait Jésus à ses disciples : (5) Mais maintenant je m’en vais vers celui qui m’a envoyé … (7) Pourtant, je vous dis la vérité : il est de votre intérêt que je m’en aille. Car si je ne m’en vais pas, non, l’ « Assistant » ne viendra pas vers vous, mais si je m’en vais, je vous l’enverrai (8) Et quand arrivera celui-là, il donnera au monde des preuves convaincantes … (Jean 16 : 5-8).
Le Prophète (PSL) envoyé à toute l’humanité a été rappelé à Dieu avant la fin du monde, mais sa mission continue de plus belle – Il en sera de même avec le Mahdi, sa « preuve décisive ». Et en vérité, la présence physique d’un messager n’est guère nécessaire pour revivifier la religion, du fait de l’assistance de l’Esprit et des Anges (16. Les Abeilles : 1-2 - An-Nahl) ; c’est cette assistance de l’Esprit et des Anges qui fait toute la différence. N’est pas donc ‘’restaurateur de la religion’’ qui veut ! Et en vérité, il suffit de se connecter à la mission par n’importe quel moyen disponible (radio, télévision, journal, Internet, etc.) pour accéder au « Royaume de Dieu » et bénéficier des grâces afférentes à la mission - une véritable miséricorde !!!
Le Mahdi est, en vérité, la seule alternative pour restaurer l’espoir ; c’est dire que rien ne se fera sans lui : avec lui, tous les problèmes seront réglés - quelque soit celui qui dirigera le pays ; mais sans lui, rien ne sera réglé - quelque soit celui qui dirigera le pays. Oui, telle est la coutume de Dieu et sa coutume est immuable ; c’est dire donc que c’est le Mahdi qui détient véritablement le pouvoir – Une vérité certaine !!!
DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE
Rétro confirmateur du Mahdi, Son Eminence Serigne El Hadj Madior CISSE (fils spirituel de Serigne Babacar SY), Khalife de Cheikh Ahmad TIDJANI Chérif – « le Sceau des Saints » (al khatima’l wilayah), le « Christ de la Parousie » (Jésus fils de Marie ‘’réincarné’’)
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(*) Dahira Moutahabbiina fillaahi (‘’La communauté de ceux qui s’aiment en Dieu’’) : http://ihssaane.org/