Serigne Mboup sur le cas Baba Tandian : «On ne peut pas en une semaine être président de deux clubs»

Les textes viennent d’être validés. Quel commentaire en faites-vous ? 
Une grande satisfaction d’avoir réussi, malgré toutes les difficultés, à réunifier la famille du basket. Nous avons produit des textes qui, je le pense, sont le consensuel le plus largement possible. Ils ont été partagés par toute la famille du basket. Ce sont des textes qui reflètent l’ambition que le Sénégal souhaite donner au développement du basket. Ce jour est assurément historique parce que nous avons un formidable outil qui devra nous permettre d’avancer si les acteurs se mobilisent, si la sérénité revient et si la passion excessive ne prédomine pas.

Donc, on peut être rassuré pour un avenir meilleur du basket sénégalais… 
Vous avez vu une présence massive des clubs avec un score de 68,65%. Donc, c’est un texte consensuel. C’est une bonne base pour aller de l’avant. Ce que j’ai vu aujourd’hui, c’est un signe encourageant.

Pourtant, d’autres fustigent l’article 18 des Statuts sous prétexte qu’il barre la route à certains candidats… 
C’est un article qui manquait dans notre arsenal. Comme vous le savez, avant c’était les Ligues qui votaient. Il était plus facile de venir et d’être président de la Fédération de basket. Sur les 27 membres, l’Etat a coopté 7 et il était plus facile pour avoir une majorité. Le président de la Fédération est un ambassadeur du Sénégal. C’est un homme à qui l’Etat délègue une partie de ses pouvoirs. Nous avons pensé que cette personne devrait être l’émanation de la famille du basket. Et la première révolution qu’on a faite au-delà de cet article 18, c’est de dire, désormais on donne la parole aux clubs. Les instructions du gouvernement ont été très claires en ce sens. Il fallait être conforme avec la Fiba. On n’oublie pas que le Sénégal a quand même été sanctionné. Nous ne faisons pas des textes pour favoriser des candidats ou pour en éliminer d’autres. Nous ne céderons pas aussi à la pression, aux menaces, à l’intimidation… Le temps de la démocratie, de la bonne gouvernance, du respect des règles est venu. On peut servir le basket sans être parmi les dirigeants. Que chacun ait ce même réflexe !

Malheureusement Baba Tan­dian n’a pu accéder à la salle…
Simplement parce qu’il a été décidé que ce sont les clubs qui vont voter. Et les clubs doivent mandater des dirigeants. On ne peut pas en une semaine être président de deux clubs. Ce n’est pas fair-play. Ce n’est pas acceptable. Ce sont ces pratiques que nous allons combattre. Les clubs qui doivent être là sont là. Je ne peux pas me lever un jour et vouloir me présenter contre Augustin Senghor à la présidence de la Fédération de football. C’est insensé. La morale ne l’accepte pas. Pour être mandaté par un club, le club doit être affilié en début de saison avec sa fiche dans laquelle figurent les dirigeants. Et c’est légitime de délivrer des licences à ces dirigeants. On ne peut pas accepter que quelqu’un qui n’a pas cette licence pour l’année sportive en cours puisse briguer des postes.

Est-ce que la candidature de Baba Tandian est recevable ? 
Ce n’est pas à moi de le décider. Il y a une commission de validation des candidatures qui s’en charge. Et je n’en suis pas membre. Tout un chacun est libre de se présenter et la commission décidera. Mais les textes sont suffisamment clairs pour que chacun le comprenne. L’article 18 règle ces problèmes.

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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/serigne-mboup-sur-le-cas-baba-tandian-on-ne-peut-pas-en-une-semaine-etre-president-de-deux-clubs