Contrairement aux allégations des apéristes, le président de la République, Macky Sall, ne pourra pas dépasser 35 à 40% au premier tour de la prochaine présidentielle et sera battu au second tour si les blocs socialistes et libéraux s’unissent. C’est du moins l’avis de Moubarak Lo, ingénieur statisticien-économiste, ancien directeur de cabinet adjoint de Macky Sall, invité de l’émission «Grand jury» de la Radio Futur média (Rfm) du dimanche 28 juin. M. Lo a, en outre, pris la défense de Pape Dieng, ex-directeur général de la Senelec, dont le bilan n’est pas totalement négatif, selon lui.
Que les «apéristes» se le tiennent pour dit: le président de la République, Macky Sall, n’est pas en mesure d’enregistrer 35 à 40% au premier tour de l’élection prochaine et, au second tour, il sera battu à plate couture si toutefois les deux grands blocs libéraux et socialistes s’unissent. C’est du moins la conviction de Moubarak Lo, statisticien-économiste, ancien directeur de cabinet adjoint de Macky Sall, invité de l’émission «Grand jury» de la Rfm du dimanche 28 juin, animée par Mamadou Ibra Kane.
En effet, selon l’actuel allié d’Idrissa Seck, «la défaite de Macky Sall est une probabilité, tout dépendra des scénarios». Pour ce «membre de la société civile», il y aura bel et bien un second tour lors des prochaines échéances électorales. Pour cause, soutient-t-il, même si le camp libéral n’est pas unifié, à savoir Idrissa Seck (Rewmi), Pape Diop (Bokk Guiss-Guiss), Abdoulaye Baldé (Ucs), Oumar Sarr (Pds), etc, la somme de leurs voix peut dépasser celles du chef de l’Etat. Le deuxième élément, selon lui, est le fait que le Parti socialiste (Ps) aura un candidat, même si Tanor Dieng (Secrétaire national du Ps) décide de soutenir Macky Sall. Par conséquent, «si vous avez le bloc socialiste et le bloc libéral ensemble, ils vont sans doute gagner l’élection devant Macky Sall» a-t-il considéré.
Parlant, par ailleurs, de sa nouvelle posture d’opposant et de son alliance stratégique avec le patron de Rewmi, Idrissa Seck, Moubarak Lo soutient mordicus qu’Idy «répond à ses critères de leader transformationnel. Il est capable de définir une vision et de prendre des décisions». Pour lui, à l’état actuel, le leader de Rewmi est le mieux préparé pour assurer ce leadership transformationnel, car aillant la base fondamentale solide. Quant au caractère d’homme politique «suffisant» qui est reproché à son nouveau collaborateur, il déclare ne point accorder d’importance majeure à de telles rumeurs tout en jetant des piques à Macky Sall. «Je ne crois pas aux rumeurs. Il nous faut un président fort et des institutions fortes. Je préfère un président suffisant qui fait des résultats à un président nonchalant qui ne fait rien».
Se prononçant, en outre, sur l’actualité notamment le jeu de chaise opéré par le chef de l’Etat, Macky Sall, au niveau de la direction de la Senelec, Moubarak Lo a estimé que le bilan de Pape Dieng, ex-directeur de la Société nationale d’électricité, n’est pas totalement négatif. A l’en croire, il est tout à fait normal qu’il y ait des coupures d’électricité, non sans informer qu’il y a un problème structurel à régler à la Sénélec, à savoir les infrastructures, tout comme le transport de cette électricité.
«Donc il ne faut pas jeter tout le bilan de Pape Dieng. Je pense qu’il a fait du bon travail», a-t-il jugé. Hélas, se désole-t-il, «un des styles du président Macky Sall, c’est de prendre des décisions à la vas vite». Selon lui, ce serait une erreur si c’est à cause des délestages que Pape Dieng a été limogé. A son avis, les raisons sont à trouver dans la mauvaise gestion interne, les rapports tendus avec le personnel, ainsi que le conflit d’intérêt causé par le fait qu’il soit le propriétaire de la société qui vend des compteurs à la Senelec.
source: http://www.sudonline.sn/la-d%C3%89faite-de-macky-est-une-probabilit%C3%89_a_25138.html