L’association Université du troisième âge, qui travaille bénévolement après la retraite pour accompagner l’Etat en mettant à sa disposition son expérience dans plusieurs domaines, réclame plus de considération de la part des autorités.
Alors qu’ils sont à la retraite, ils refusent de rester à la maison pour profiter de leurs petits-enfants et de jouir d’un repos mérité. Les membres de l’association Université du troisième âge du Sénégal (Unitra/Sénégal) réclament plus de considération de la part des autorités sénégalaises pour continuer à participer aux efforts de développement de leur pays. Jusqu’ici, ils sont par contre ignorés par les elles «alors qu’ils sont respectés et considérés au niveau mondial».
«Nous ne demandons pas de l’aide contrairement à ce que les gens pensent, nous ne tendons la main à personne car ce serait nous rabaisser vu la qualité de nos membres», a soutenu Souleymane Mbaye, membre de la cellule de communication de l’Unitra en conférence de presse hier au Centre de formation horticole de Cambérène. Selon le président de l’Unitra, Sidi Hairou Camara, il court après une audience promise par le Premier ministre depuis novembre, pour lui expliquer les contours de leur association et aussi le grenier d’excellence qu’elle constitue.
L’Unitra, qui a un Programme stratégique 2015-2019, a mis en stock 3 000 films dont la moitié est à usage didactique. Dans cette dynamique, elle a élaboré un projet de film sur Anta Madjiguène Ndiaye et surtout sur l’Américaine Anna Kingsley d’un montant de 850 millions de nos francs. Cette héroïne américaine d’origine sénégalaise fait partie des célèbres esclaves qui ont réussi à donner une autre orientation à leur vie. «Cette jeune fille a été vendue comme esclave et déportée à Cuba. Epousée par son maître, elle s’est battue et est devenue à la mort de son époux, sa digne héritière. Elle est la troisième personnalité en Jacksonville. Donc, il est intéressant de la faire connaître dans son pays d’origine», a expliqué le président de l’Unitra, Sidi Hairou Camara, ancien directeur de l’Ecole nationale des cadres ruraux de Bambey.
Par ailleurs, l’Unitra travaille à la réalisation de la Charte des personnes du 3e âge, d’un tourisme du 3e âge au Sénégal et d’un centre de ressources humaines dans le Net afin de partager leurs expériences avec les populations.
Membre de l’Association internationale des universités du troisième âge (Aiuta) dont le siège se trouve à Toulouse, l’Unitra est aujourd’hui membre du Conseil d’administration de l’Aiuta. Forte de 697 membres, elle est porteuse de projets dont les «retombées économiques directes bénéficient aux jeunes générations». En collaboration avec la mairie de Rufisque, l’Unitra a scellé des partenariats avec l’université North Florida de Jacksonville et les autorités de cette ville américaine grâce auxquels le pays peut exporter ses produits locaux à Jacksonville. Et inversement. «L’Unitra est composée de sommités, d’anciens cadres. Ne pas les exploiter, c’est du gâchis», a soutenu son président.
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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/l-universite-du-troisieme-age-delaissee-coup-de-colere-des-vieux