Par Anthony Nugan le dimanche 2 octobre 2016
Catégorie: Web NEWS

Vos arguments sur le contrat de concession entre eiffage et état du sénégal sont pas plausibles ( par Amy Ngom)

-C’est avec désolation que j’ai lu la contribution du doyen madiabal diagne en date du 26 septembre et les manquements dans certains détails. Apparemment votre acharnement manifeste depuis un certain temps envers la Société Eiffage se justifie par des intérêts crypto- personnels non avoués. Votre démarche n’est pas patriotique et vous ne pouvez pas engager l’état du Sénégal dans une voie rupture avec la société Française.

Au titre du Contrat de concession entre l’état du Sénégal et Eiffage, le Titulaire est autorisé à percevoir du péage sur la base de tarifs contractuels fixés suivant les sections parcourues par les usagers. Ces tarifs ont été pris en compte dans le Modèle financier du projet d’autoroute pour dégager des prévisions de recettes permettant de vérifier la rentabilité financière du projet.

Pour la perception du péage auprès des usagers Eiffage supporte en retour des charges d’exploitation et différentes prestations relatives à des services d’assistance pour la sécurité de la circulation, des dépenses pour la maintenance et l’entretien de l’infrastructure. Toutes les réparations nécessaires ainsi que l’entretien périodique et le renforcement de la chaussée sont à sa charge. Elle utilise également une partie des recettes de péage pour payer des impôts et taxes. A noter que les tarifs appliqués s’entendent TTC, la TVA étant reversée régulièrement au Trésor public.

Le niveau des tarifs de péage découle de trois principaux critères : l’investissement initial, le trafic attendu et la durée de la concession. Ces trois critères ne sont pas forcement modulables à souhait. Un investisseur privé qui accepte de contribuer dans le financement d’une infrastructure publique en supportant de risques bien déterminés veille nécessairement sur son retour sur investissement.

Dans le cadre de la préparation du Projet Autoroute, des enquêtes d’acceptabilité du péage avaient été réalisées pour déterminer les tarifs socialement acceptables. Ces enquêtes ont donné un taux d’acceptabilité de 80%. Ce résultat a été à la base des tarifs plafonds indiqués dans les Dossier d’Appel d’Offres. Le principe de l’usager- payeur passe bien généralement dans l’opinion à la condition d’assurer la fourniture d’un niveau de service d’une qualité satisfaisante et durable.

Le constat généralement fait est que les conditions de circulation sur l’Autoroute restent attractives à côté de celles sur la RN1 qui constitue une alternative gratuite pour les usagers.

Par ailleurs, une fois que Eiffage aura assuré son retour sur investissement, le Contrat prévoit une formule de partage des fruits de la concession permettant à l’Etat de bénéficier de parts sur les recettes enregistrées.

Si l’on considère que les usagers de l’Autoroute à péage bénéficient indéniablement de la réduction de près de 80% de leurs temps de trajet, on peut mesurer les gains qui en découlent, à savoir, le carburant économisé, une meilleure conservation de l’état des véhicules, et tous les autres avantages liés à une meilleure prévention des risques d’embouteillage et à l’amélioration de l’environnement des Affaires d’une manière générale.

Je voudrais terminer en indiquant que les hypothèses prises en compte dans le Modèle financier ont été déterminantes dans la fixation des tarifs appliqués. Leur révision ne saurait se faire que sur la base de nouvelles négociations entre les Parties.

AMY NGOM JOURNALISTE

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