Starman, le mannequin qu'Elon Musk a mis à la place du conducteur sur sa Telsa Roadster qu'il a envoyée dans l'espace, a cessé d'émettre : désormais, ce ne sont plus que les astronomes qui peuvent regarder la voiture et bientôt celle-ci va être invisible pour la plupart des instruments dont on dispose. Puis, un jour, elle s'écrasera... sur Terre.
Pas vraiment de risques de contamination du sol martien
Si le succès d'Elon Musk a été quasiment total lorsque, le 6 février 2018, le milliardaire a lancé sa Tesla Roadster dans l'espace avec sa fusée Falcon Heavy, certains scientifiques se sont inquiétés : et si la voiture s'écrasait sur Mars ? N'ayant pas été stérilisée comme le recommande la NASA, elle pourrait contaminer le sol martien de bactéries terrestres ou spatiales et rendre difficiles les recherches scientifiques futures.
Une équipe d'astrophysiciens de l'Université de Toronto au Canada, menés par Hanno Rein, a étudié les possibles trajets de la Roadster dans l'espace et donc de son conducteur, Starman. Ils ont quasiment éliminé la possibilité que ce dernier s'écrase sur Mars.
Leur recherche, publiée sur ArXiv et proposée en publication à la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, dévoile que Starman devrait revenir à proximité de la planète Terre tous les 30 ans, tout du moins si aucune collision inattendue ne survient d'ici-là. A chaque passage, son orbite va légèrement changer si bien que la Tesla Roadster sera au plus proche de la Terre en 2091 et qu'elle sera à nouveau visible pour les passionnés.
Lors de ce troisième passage, par contre, tout va changer : selon leurs simulations, le trajet de Starman deviendra quasiment impossible à prévoir. Les différents scénarios étudiés montrent que Starman pourrait s'écraser dans plus de 3 millions d'années. Où ? La Terre est le corps céleste le plus plausible pour un impact avec, toutefois, seulement 6,5 % de chances. Vénus arrive en deuxième position avec 2,5 % de chances...
Mais sur les 240 simulations réalisées, aucune ne prévoit que Starman s'écrase sur Mars. Les scientifiques du futur n'ont donc pas d'inquiétudes à se faire : leurs analyses de cette planète sont saines et sauves.