Avec la publication de la liste provisoire des candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019 par le Conseil constitutionnel, certains des partisans des «recalés » ont commencé à envahir quelques artères de Dakar, y brûlant des pneus, saccageant des bus, s’attaquant même à un siège de l’Alliance Pour la République.
Le PIT, adepte constant du respect du droit de manifestation des citoyens, dans le cadre des lois, mais tout aussi résolument contre toute stratégie de confrontation avec les forces de l’ordre, dénonce sans nuance les destructions de biens publics et des propriétés individuelles.
D’autant que cette montée de la violence et du vandalisme va dans le droit fil de menaces récurrentes de troubles à l’ordre public proférées par des leaders de l’opposition. Il s’agit de ceux-là qui n’ont cessé de dire, publiquement, leur volonté d’empêcher la tenue de la Présidentielle si d’aventure leur candidat à la candidature n’était pas retenu.
Leurs menaces commencent donc à être mises en œuvre dans une sorte de silence assourdissant de nombre des bruyants prétendus‘’défenseurs des biens publics du peuple sénégalais’’.
Plus grave, des voix se sont élevées, des rangs de l’opposition, pour stigmatiser l’intervention des forces de l’ordre, paradoxalement accusées d’atteinte à la liberté de manifestation des citoyens.
L’attitude de ces partis de l’opposition traduit objectivement leur soutien politique et moral au recours à la violence et à la destruction des biens publics qui est pourtant à mille lieues des valeurs républicaines et démocratiques dont ils se gargarisent.
Le PIT le réitère pour que nul n’en ignore : les « masques commencent à tomber » : les véritables ennemis des libertés et de la République démocratique, agissant quasiment à visage découvert et ciblant le Conseil constitutionnel comme l’ennemi à abattre.
Un tournant dangereux qui rappelle tragiquement le climat de tension politique entretenu artificiellement par une certaine opposition en 1993, lors des élections présidentielle et législative, avec comme point d’orgue l’assassinat du Vice – Président du Conseil constitutionnel Me Babacar Seye. Un assassinat dont du reste les commanditaires courent toujours…
Face à cette montée des périls qui résulte de la volonté de partis de l’opposition d’user de la violence pour semer le désordre et le chaos comme moyen stratégique d’empêcher la tenue de la Présidentielle, le PIT en appelle aux démocrates et citoyens de tous bords. Ensemble, condamnons avec vigueur les dégradations et destruction des biens publics et privés avant qu’elles n’essaiment.
Le PIT rappelle à l’Etat, si besoin était, la plénitude de sa responsabilité constitutionnelle de protection, des libertés démocratiques, des biens publics et de la sécurité des citoyens, notamment celle des membres du Conseil constitutionnel et leurs familles.
Le Sénégal ne peut ni ne doit revivre les douloureux évènements de 1993.
Le PIT sait pouvoir compter sur le sens élevé des responsabilités de nos compatriotes et le professionnalisme incontesté et incontestable des forces de défense et de sécurité du Sénégal dans l’exercice délicat de leur mission républicaine.
Force doit rester aux valeurs citoyennes et démocratiques dans le cadre du respect de la loi et pour le bonheur de tous.
Dakar le 17/01/19
Le Secrétariat du Comité Central