Par Anthony Nugan le mercredi 18 juillet 2012
Catégorie: People

OUMY GAYE, MISS JONGOMA 2012 "Mon style à moi, ce sont les ceintures de perles (Bin bin)

Née un 25 décembre 1985, Oumy Gaye, est depuis vendredi soir sacrée Miss Jongoma 2012. Trouvée chez elle à Pikine Nietty Mbar, la belle plastique s’est confiée à EnQuête. Elle revient, entre autres sur son sacre, son savoir-faire érotique et ses relations avec les hommes. “Pourquoi j’ai gagné”

Comment êtes-vous arrivée dans le concours de Miss Jongoma ?

Personnellement, je n’y avais pas pensé. C’est ma mère qui m’a demandé d’y participer quelques jours après l’ouverture des inscriptions au concours. C’est ainsi que j’ai postulé.

Étiez-vous confiante le faisant ?

Dès que je me suis inscrite, je me suis dit que j’allais avoir quelque chose. Que je ne pouvais pas rentrer bredouille.

D’où vous vient cette confiance ?

C’est tout naturel. Quand j’ai vu les différentes candidates, j’ai su que j’étais plus avantagée qu’elle. En plus, j’étais plus jeune que la plus part d’entre elles. Il y en a qui ont l’âge de ma mère. L’une des Jongomas est d’ailleurs une amie de ma mère. J’ai cru en moi aussi.

Hormis votre âge, qu’est-ce qui d’autres a fait la différence ?

J’étais plus avantagée que les autres candidates sur beaucoup d’autres points. Elles se disaient être “jongué” (charme féminin). Cependant, cela se vit non pas seulement sur le podium, mais au quotidien. Être “jongué” ne se déclame pas, on l’est ou pas. Les autres candidates pensaient qu’il faut oser tout pour gagner, or on peut faire des choses sans être indexée. On n’a pas besoin d’être vulgaire pour cela. On peut s’habiller correctement, marcher correctement et rester jongué. On n’a pas non plus besoin d’être belle, car on peut être très vilaine mais être très jongué. Être jonguée, c’est avoir des trucs et astuces très jolis et accrocheurs.

Quelles relations avez-vous avec les autres candidates ?

On a de très bonnes relations, on s’appelle toujours. D’ailleurs, je prévois d’organiser une grande fête après la Korité avec toutes les candidates. Dans les coulisses, n’y a-t-il pas eu des candidates des histoires de “xon” (mystique) ? J’ai vu du tout là-bas.

Comme quoi ?

Je ne pourrais vous le dire. Sachez juste qu’il y avait du tout.

Et vous, qu’-est-ce pour ameniez ?

Rien que des “salagne-salagne” et les prières de mes parents. Cela m’a suffit.

Les jeunes de votre génération aiment plus les nuisettes et parfums griffés, alors que vous préférer les petits pagnes et autres thiouraye (encens). Pourquoi ?

(Elle coupe) Mon style à moi, c’est le bine-bine (ceinture de perles). J’aime cela depuis ma tendre enfance. Un jour, j’étais malade et alitée, je marchais à peine. Cette période coïncidait avec la sortie de nouvelles ceintures en perles ; c’était fait avec de grosses perles. J’ai envoyé quelqu’un m’en acheter au marché. Chez moi, les gens étaient étonnés. Mais il me fallait avoir ces ceintures de perles et les porter malgré l’état de ma santé. J’aime surtout en mettre quand je suis habillée en traditionnel.

Vous aviez beaucoup de supporters vendredi soir. Les aviez-vous convoyés ?

Oui, c’est moi qui les ai tous fait venir. J’ai acheté beaucoup d’invitations à 5000 francs CFA l’unité pour mes fans et j’ai loué un car pour les acheminer au lieu où s’est déroulé la finale. Je leur ai même servi à manger  ; j’ai dépensé beaucoup d’argent pour cela.

Combien exactement ?

Je ne saurais le quantifier. Je peux juste vous dire que, c’est plus d’un million de francs Cfa.

Où avez-vous trouvé tout cet argent ?

Des gens qui m’ont aidé, des amis qui m’aiment bien. J’ai des amis politiciens avec qui je travaille, comme notre maire Cheikh Sarr et El Hadj Malick Gakou (ministre des Sports, NDLR), qui m’ont soutenue financièrement. Mon ami Thieck, le lutteur, m’a beaucoup soutenue.

Comment avez-vous vécu toute la polémique autour de ce concours ?

Au Sénégal, il y a de la polémique sur tout. On n’a rien fait de grave. Il y a des gens qui font des choses pires et qu’on montre à la télé sans que personne ne s’en offusque. Miss Jongoma est un fait culturel, Moïse Ambroise Gomis (promoteur du concours) et son équipe n’ont fait que ressusciter une tradition. On s’habille correctement, d’autres ne le font pas. On ne se prostitue pas. J’ai beaucoup de respect pour ces imams, mais il faut qu’ils sachent qu’il n’y a rien de grave dans ce que l’on fait. Nul n’a caressé, embrassé ou fait autre chose avec les candidates. Je fais partie d’une bonne famille musulmane, et j’ai eu le soutien de mes parents, c’est l’essentiel. Et si c’était à refaire ? Je le referais. Il n’y a aucun mal. Entre ce que les gens pensent et ce qu’il y a réellement, il y a une grande différence.

A quand le mariage ?

C’est vrai que beaucoup d’hommes tombe sous mon charge et me courent après. Mais cela ne me monte pas à la tête. Je suis une femme et je dois éviter certaines choses, j’ai des principes. J’ai mon métier (coiffeuse) même si des hommes m’offrent de l’argent. Cela dit, ce n’est pas à moi de décider du mariage. Cela se fera quand Dieu le décrétera. Mais j’ai déjà été mariée, donc je ne me précipite pas.

Votre copain n’est pas jaloux ?

Qui aime bien châtie bien. C’est normal qu’il le soit.

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