Perle Lama est l’une des plus belles voix des Antilles qui a cumulé 23 ans de carrière. Elle est connue sur l’échiquier international grâce notamment à ses tubes «Emmène-moi avec toi» et «Aimez-moi plus fort» ainsi que son émission de sport Fitness Island minute, qu’elle présente sur Trace. Dans cet échange à cœur ouvert avec AFRIK.COM, la diva antillaise est revenue sur ses débuts en musique, ses succès, ses perspectives et sa relation avec l’Afrique.
Entretien
AFRIK.COM : Pouvez-vous revenir sur vos débuts dans la musique ?
Perle Lama : J’ai démarré en 1998, après avoir remporté un concours de chant, à l’âge de 14 ans. J’avais à peine 3 ans quand je chantais déjà dans les chorales d’églises et sur scène avec les membres de l’église !
De quels succès êtes-vous le plus fière dans votre carrière ?
Le succès dont je suis le plus fière est le classement au top en numéro 1 avec mes 2 grands classiques en France, Europe Antilles& Afrique : « Emmène-moi avec toi » et « Aimez-moi plus fort » produits par Because music.
Vous êtes, depuis très longtemps, au plus haut niveau dans votre carrière. Comment jugez-vous votre parcours ?
Ma carrière est un long voyage, de belles rencontres, de belles expériences et de voyages, dans des pays magnifiques et accueillants, dans le monde, tels que : Côte d’Ivoire juin 2007, Cameroun octobre 2007, République gabonaise août 2008, Côte d’Ivoire juin 2010, République de Guinée juin 2010, Tchad , Mali avril 2006, Angola avec Kassav en 2018, Brésil mai 2006, Ile-Maurice , la Réunion, Guyane, Amsterdam, Suriname septembre 2011, Madagascar, Usa : New-York, Boston. France, du Nord au Sud, Barbade, et bien sûr mon île natale, la Martinique, où je ne me lasse pas de faire des concerts pour mes premiers fans. Je peux dire que ma musique m’a permise de rencontrer d’autres cultures, d’autres genres de musique et des cuisines tout aussi délicieuses qui, parfois, se rapprochent des spécialités martiniquaises.
Quels sont vos prochains objectifs ?
Mes prochains objectifs sont focus sur le sport mêlé à ma musique et mon émission de sport Fitness Island minute, sur Trace, qui cartonne. Depuis avril 2021, j’anime un format 15 minutes de remise en forme diffusé, chaque matin, sur Trace et je représente le concept Lagigafam que j’ai créé pour les femmes, les jeunes mères, pour qui le maintien physique et le positif mindset passent par le sport. Ma valeur ajoutée est l’élastique de résistance que j’ai conçu pour que les femmes qui me suivent disposent d’un outil incontournable et transportable partout.
Pour moi c’est une vraie perle, cet élastique que je vous invite à découvrir sur mon site www.lagigafam.com. Tout cela est en lien avec mon nouvel Ep produit chez Aztec music, dont le premier single est « Djen djen », un titre aux tendances afro-caribéennes, comme on aime en ce moment. Le titre de la chanson en dit long. C’est du créole et signifie beaucoup de choses pour moi. Cette chanson concerne les hommes qui jouent les séducteurs, les serials lovers, auxquels je suis allergique.
Quels liens entretenez-vous avec le continent africain et quelles actions y menez-vous ?
Mon lien avec le continent africain est bien sûr ancestral. L’Afrique est si grande, j’aimerais y aller plus souvent et pouvoir développer des projets artistiques, avec des artistes reconnus dans leurs pays, pour créer un lien fort avec la Caraïbe et moi-même. Ce serait comme retrouver mes racines. J’y ai déjà contribué pour des œuvres caritatives, comme au Tchad ou de façon personnelle, au Mali. Et plus jeune, in love, d’un Sénégalais, Pape Sane ! (rire).
Après 23 ans de carrière, êtes-vous dans la dynamique de former une nouvelle génération d’artistes, en vue de préparer de la relève ?
Je pense que je peux beaucoup apporter à la nouvelle génération. Je peux collaborer avec des gens ouverts d’esprit, des passionnés, qui se réveillent tôt, s’entraînent, prennent leur profil d’artiste au sérieux. Avec le sentiment de faire partie d’une grande famille qui apporte et marque les esprits, avec de la créativité, de façon intelligente et respectueuse envers nos aînés qui ont œuvré pour l’essor mondial de la musique afro-caribéenne. Et pourquoi pas, produire des jeunes à mon tour.